"Blyde River Canyon" - les "Tois Rondavels"

Jeudi 20 août : Des trous dans le canyon !

Et c'est reparti à 6 heures et demie pour le safari. Cette fois, Marvel rejoint au plus vite un enclos de la réserve où les lions n'ont pas accès : il s'agit de l'enclos où sont enfermés les buffles, pour que le troupeau puisse se refaire une santé à l'abri des prédateurs. Après avoir cherché pendant une quarantaine de minutes (les buffles n'étaient pas au point d'eau juste après la barrière de leur vaste enclos), Marvel stoppe le 4x4 au milieu d'une vingtaine de bêtes. Le gros mâle dominant est vraiment impressionnant mais par rapport aux buffles que nous avons observés au parc Kruger, nous pouvons facilement conclure que ce n'est pas le point fort de la réserve de Makalali. Marvel fait très attention au comportement des buffles car il nous avoue qu'ils peuvent se mettre à charger sans signe précurseur (contrairement aux éléphants).

Après les buffles, Marvel rejoint au plus vite un autre point de la réserve : un coude de la rivière qui forme un grand point d'eau où barbotent des hippopotames. Nous descendons alors du 4x4 pour aller les observer. Nous sommes très près de ces mastodontes, suffisamment près pour distinguer le tout petit perché sur le dos de sa mère pour qu'il reste en surface. Ces gros herbivores ont tous leurs têtes tournées vers nous, nous sommes autant observés que nous les observons. Après cet arrêt hippopotame, Marvel rentre doucement vers le camp. Nous croisons alors des zèbres et une girafe mais aucun léopard n'aura donc daigné nous montrer le bout de sa truffe !

Nous ne nous arrêtons même pas pour prendre le thé car le couple d'italiens doit prendre la navette du camp pour rejoindre l'aéroport de Hoedspruit (leur voyage de noce continue aux Seychelles, comme le couple d'allemands parti hier).

De retour au camp, les instructions sont claires : nous avons quelques minutes pour aller refaire nos sacs (tant pis pour la douche qu'on comptait prendre après le safari, nous sommes restés tout sales), les laisser devant la porte du bungalow (à l'intérieur) et venir prendre le petit déjeuner. Hier au soir, après le repas, on nous avait donné des petites enveloppes (une pour le personnel du camp et une pour le chauffeur et le pisteur) pour les pourboires qu'il nous faut remettre aujourd'hui. Heureusement, le petit livret qui nous a été envoyé par "Comptoir des Voyages" avant le départ s'est révélé précieux sur le sujet : il préconise 60 rands par jour et par personne (voyageur) pour le personnel du camp, ce qui fait donc 240 rands pour les deux jours, et 100 rands, par jour et par personne, pour le chauffeur et le pisteur, ce qui fait 400 rands. Par contre, nous n'avons presque plus d'argent liquide. Il faut espérer qu'ils ont un terminal de carte bancaire à la réception du camp pour payer les boissons ainsi que la taxe d'entrée à la réserve (et les souvenirs qu'Anne-Marie s'achète en plus, elle était partie pour dévaliser le magasin la réception ), sinon, il faudra qu'ils acceptent les euros ou les dollars (mais ils avaient un terminal de carte bancaire).

Il ne reste maintenant plus qu'à refaire les 11 km de piste pour rejoindre l'entrée de la réserve, puis les 9 km 500 de piste pour rejoindre la R36 (la route que nous aurions dû emprunter il y a deux jours). Pour la suite du programme de la journée, nous avons prévu de faire la "panorama road", c'est à dire la route panoramique qui permet de visiter le "Blyde River Canyon". Nous voyons alors approcher une barrière montagneuse (les montagnes du Transvaal), lentement, mais sûrement. Il va falloir grimper tout ça ? Et oui ! Nous étions à 450 mètres d'altitude au camp de Makalali et nous arrivons maintenant sur un plateau à 1.000 d'altitude après avoir traversé des paysages vertigineux (mais avec la brume, on ne pouvait pas trop prendre en photo ; en plus, il n'y avait pas trop de coin où se stationner au bord de la route). La route continue ensuite de monter bien plus doucement. Nous faisons alors un premier arrêt au point de vue sur les "Trois Rondavels" (les rondavels sont des cases circulaires, les habitations traditionnelles de la région qui ressemblent aux formations géologiques éponymes du canyon) : 10 rands l'entrée (par voiture).