Lundi 17 août : (suite)

Après avoir observé quelques nyalas et quelques girafes en repartant de la S62, nous retournons à Middelvlei. Les lions y sont peut-être encore ? Sauf qu'il n'y a plus, ni lion, ni éléphant, ni buffle au point d'eau. Il est désert alors qu'hier, c'était l'abondance (ce qui prouve que rester qu'une seule journée à Kurger, est une aberration si l'on veut voir quelque chose). Heureusement, sur la route de retour vers le camp de Letaba, nous avons un peu plus de chance car nous croisons quelques phacochères ainsi que des éléphants. Puis, il y a toujours des hippopotames dans la rivière Letaba. D'ailleurs, de retour au camp, nous faisons une petite balade à pied le long de la clôture du camp et nous découvrons des hippopotames à 200 mètres de notre rondavel, heureusement de l'autre côté de la clôture électrifiée. Nous déjeunons au camp et nous nous reposons un peu avant de repartir après 14 heures.

Après avoir visité le musée de l'éléphant du camp (le seul endroit où l'on peut encore admirer d'impressionnantes défenses d'environ 2 mètres de long, celles d'éléphants morts naturellement dans le parc...), nous repartons en safari. Deux points sur le tableau d'observation de la réception du camp indiquent que des lions ont été observés à l'est de Letaba, le long de la H-9, la route que nous devrions faire demain matin pour ressortir du parc Kruger. Nous décidons quand-même de nous y rendre aujourd'hui : demain, les lions ne seront peut-être plus dans ces parages. Sauf qu'il ne semble même plus y être aujourd'hui car nous ne les avons pas vu. Au point d'eau Nhlanganini, seuls les hippopotames y étaient encore. Dans les environs d'Erfplaas, nous avons bien vu un éléphant en train de boire directement au réservoir mais le détour par la S51 jusqu'à Sable où une hutte d'observation a été installée au bord du grand point d'eau, a été totalement infructueux (quelques oiseaux, au loin, trop loin)... A retour, nous tombons heureusement sur des coupeurs de route, un peu avant le point d'eau Nhlanganini : il s'agit d'un troupeau de buffles qui traverse tout doucement la route. Certaines bêtes essaient de brouter le goudron, sans grand succès, mais sans avancer non plus... Nous faisons ensuite un dernier saut au pont sur la rivière Letaba : rien !!! La chance n'était pas avec nous aujourd'hui, espérons qu'elle se revienne ce soir, lors du safari nocturne !

De retour au camp, nous nous dépêchons de faire griller les côtes d'agneaux que nous avons achetées au magasin du camp car ce soir, nous avons le "night drive" à 20 heures (initialement, nous avions prévu de manger au restaurant, mais nous avions quand-même largement le temps d'allumer le feu et de griller les morceaux de viande). Alors qu'hier matin, nous n'étions que deux, ce soir, en arrivant devant la réception du camp, il y a plein de monde, dont quelques familles avant des enfants en bas âge (qui pourraient se montrer bruyant, et donc, un peu incompatible avec l'observation des animaux sauvages). Heureusement, il y a deux camions. Un des rangers suit alors son listing pour appeler les différentes personnes et les inviter à monter dans leur camion respectif (sinon, ça commençait à tourner à la méthode française : c'est celui qui pousse le plus, qui monte en premier dans le camion). Au final, nous ne sommes pas trop serrés dans le camion qui nous est affecté. De plus, il y a des retardataires et à 20h10, ceux-ci ne sont toujours pas arrivés, le chauffeur part donc sans eux.

En sortant du camp, nous tournons à droite sur la H1-6 où nous ne tardons pas à croiser quelques éléphants. Puis le chauffeur emprunte la S96, la grande boucle qui longe les rives de la rivière Letaba, située en aval du pont. Et forcément, nous apercevons quelques hippopotames en train de brouter sur les bancs de sables, entre les bras de la rivière. Un peu plus loin, quelques lièvres sauteurs se laissent apercevoir assez furtivement, puis, nouveauté du jour, un porc-épic se dissimule sous un arbuste aussitôt après notre arrivée. Après la S95, le chauffeur continue sur la "Letaba river loop" (S47) où nous ne tardons pas à croiser une hyène. Est-ce que le scénario d'hier matin va se reproduire ? Le léopard est-il encore dans les parages ? Vous le saurez après la publicité... Non, pas de publicité, ni de léopard, même si le chauffeur a parcouru 7 km avant de faire demi-tour. La chance continue de nous bouder aujourd'hui !