Dimanche 16 août : (suite)
Autre point positif, nous avons eu moins froid ce matin que lors du premier safari : il faut dire que nous avions mis un T-shirt, un pull en polaire, un gilet en polaire, un coupe vent et un bonnet (et il faut bien ça ; au fait, très important le bonnet).
Après avoir pris le petit déjeuner, nous repartons vers 9 heures un quart (Anne-Marie a pris le volant) et aussitôt après avoir tourné à droite au croisement après la sortie du camp, nous tombons sur des girafes. D'accord, des girafes, ça n'a rien de très extraordinaire en soi, sauf que ces girafes sont dans un petit cours d'eau asséché et que nous, dans la voiture, sommes sur le pont qui franchit ce cours d'eau. Nous sommes donc à la même hauteur que la tête de ces girafes : parfait pour un joli portrait ! Après avoir croisé des éléphants et des zèbres, nous sommes de retour à Middelvlei. Les lions sont toujours là, même s'ils se sont un peu éloignés de la route. Nous nous arrêtons donc et attendons qu'ils entrent en action. Ce qu'ils font justement, derrière un buisson, avant de se recoucher à nouveau... Heureusement qu'il y a des zèbres et des buffles de l'autre côté de la route, à coté du point d'eau, pour patienter !
Après 50 minutes d'attente, Anne-Marie remet le moteur en marche. Nous continuons en direction du nord sur la H1-6. Nous nous arrêtons au camp de Mopani pour profiter des toilettes et vérifier le tableau d'observation. Christophe reprend alors le volant pour rejoindre le tropique du capricorne que la H1-6 traverse. A peine sorti du camp, nous apercevons une antilope que nous n'avions pas encore observée jusque maintenant : il s'agit d'antilopes roannes qui, d'après le guide d'Anne-Marie, sont assez rares dans le parc. Au tropique du capricorne, nous nous arrêtons quelques instants, le temps de prendre une photo à côté du gros rocher symbolisant le tropique, rocher gracieusement offert par un généreux donateur du parc.
Nous bifurquons ensuite sur la piste qui mène à la S143, la "Tropic of Capricorn loop" qui nous ramène vers le sud. Nous nous arrêtons aux abords du point d'eau Tihongonyeni (situé sur le tropique du capricorne) où boivent quelques zèbres. Quelques carcasses sont éparpillés autour de ce point d'eau mais il n'y a, pourtant, aucun félin dans les environs, juste un éléphant arrive tout doucement au point d'eau. Le pauvre n'a qu'une seule défense. Au loin, un second éléphant arrive lui aussi tout doucement au point d'eau mais nous ne l'attendons pas.
Nous continuons ensuite notre route vers le sud, en nous arrêtant aux points d'eau Nshawu (il y en a plusieurs, numérotés 1, 2, 3...). En arrivant auprès du n° 1, nous apercevons une girafe. Par chance, la piste mène tout près du point d'eau où la girafe se prépare à un exercice difficile : boire ! Il lui faut faire le grand écart pour arriver à descendre sa tête au niveau de l'eau et c'est loin d'être évident. Pendant qu'elle s'y reprend à plusieurs fois, des zèbres arrivent alors au point d'eau, tandis que des éléphants passent au nord. De retour sur la route goudronnée, nous retournons au camp de Mopani pour pique-niquer de manière confortable sous la grande hutte du "day visitor area". Des sud-africains s'y préparent un barbecue alors que les calaos à bec jaune décident de s'attaquer aux essuies-glaces de leur 4x4 ! Heureusement que nous n'avons pas de 4x4 . Il faut croire que ces volatiles trouvent un goût particulier aux essuies-glaces des 4x4 (cette mésaventure nous était arrivée en Namibie, en 2012). En repartant du camp, nous faisons une ou deux petites boucles le long de la rivière, sans y observer grand chose, tant pis !
De retour à Middelvlei, nous retrouvons les lions. Quelques voitures se sont garées au bord de la route, au sud du point d'eau mais pourtant, où nous nous garons, au nord du point d'eau, nous sommes au plus près des lions. Commencent alors une longue attente... Heureusement qu'il y a des éléphants pour nous divertir. En montant sur des plots en béton, ces pachydermes boivent directement au réservoir où l'eau est fraîche et claire (l'eau des marres ne leur sert qu'à la douche), en montrant une agilité qui pourrait sembler antinomique avec leur corpulence. Parce que du côté des lions, ça ne bouge pas beaucoup. Sauf qu'à un moment, le lion se lève enfin. La lionne, couchée sur le dos, écartent alors les pates antérieures pour permettre au lion de venir la renifler. Elle se lève ensuite pour se recoucher, sur le ventre, 2 mètres plus loin. Le lion arrive par derrière, remue deux fois du popotin et "Rhââ Lovely" (en version Gotlib, en version lion, ça fait plutôt "Rouaarrr.. Lovely" !). Cela a duré 10 secondes, au mieux, avant que le lion se recouche à nouveau et que la lionne (qui est restée plutôt assez indifférente pendant ces 10 secondes) reprenne sa position sur le dos ! Les petits viendront au jour en décembre, en même temps que les petits impalas dont les femelles sont déjà enceintes. Normalement, ils font ça 70 fois par jour, ce qui donne en moyenne, une fois toutes les 20 minutes ! Nous attendons donc, encore... Mais 30 minutes plus tard, ils n'ont toujours pas bougé...