Vendredi 14 août : (suite)

Nous retournons alors vers la route goudronnée en empruntant la "Ntomeni road" (S15) et nous continuons ensuite sur la H1-4, pour faire la tournée des points d'eau : "Ngotso south", "Ngotso Dam", "Nyamarhi", "Nyamarhi spring" et "Ngotso north". Nous dépassons alors un énorme troupeau de buffles qui avance vers le nord, parallèlement à la route. Ce troupeau fait au moins 500 mètres de long (il nous a fallu quelques minutes pour le dépasser, à 50 km/h). Il est impossible de compter combien de bêtes le compose mais ce troupeau est vraiment très impressionnant. Au "Ngotso Dam", nous observons au loin un éléphant et des hippopotames. Nous bifurquons ensuite sur la "Ngotso Weir road" (S89) où nous nous arrêtons pour observer 4 phacochères près d'un court d'eau, avant de nous apercevoir que plusieurs éléphants profitent eux aussi de la rivière. Ils sont très près de la piste et ne semblent pas s'inquiéter de notre présence. Un peu plus loin, une voiture est arrêtée : ils observent un circaète brun dans son nid au sommet d'un arbre, mais il est impossible de prendre du recul pour pouvoir le photographier.

En continuant sur la S90, nous traversons alors la rivière Olifants où nous n'observons, paradoxalement, aucun éléphant. Peut-être que ce qui ressemble au dos d'un hippopotame est un est ? Ou seulement un gros rocher car ça ne bouge pas trop ? La seconde hypothèse semble être la bonne mais nous ne le saurons jamais ! Nous empruntons ensuite la S92 et la H8 pour rejoindre le camp d'Olifants que nous atteignons à midi un quart, midi et demie. Il est encore trop tôt pour le "check-in" mais nous profitons du "day visitor area" (l'espace du camp réservé pour les visiteurs d'une journée) pour pique-niquer tranquillement en attendant. Nos cannettes de Savanna, emballées dans des étuis isothermes individuels, sont encore bien fraîches mais, normalement, nous n'avons pas le droit de boire de l'alcool dans cette zone. Sauf que nous ne comptons pas reprendre le volant avant 15 heures car nous allons laisser passer les heures chaudes où on ne voit pas trop d'animaux. D'ici là, le peu d'alcool du cidre sera largement résorbé, nous décidons donc de siroter nos Savanna malgré l'interdiction (et oui, nous sommes français).

A une heure et demie de l'après-midi, nous procédons au "check-in" et nous prenons possession de notre rondavel qui possède une très belle vue sur la vallée de la rivière Olifants (le camp est situé au sommet d'une colline surplombant la rivière et les bungalows sont disposés de manière à ce que chacun puisse jouir de la vue). Le jardinier du camp se présente alors à nous et il se propose de passer un coup de jet d'eau sur la voiture. Il cherche visiblement à se faire un petit pourboire... Christophe accepte (même si le soir, nous aurons à nouveau autant de poussière sur la voiture) : au moins, si cela peut éviter à la poussière de trop envahir l'habitacle et de finir sur les appareils photo, ça sera déjà ça. En plus pour 10 rands, ça ne nous coûte rien. Anne-Marie tente alors une sieste (mais n'arrive pas à s'endormir) pendant que Christophe nettoie son appareil photo qui a déjà bien pris la poussière malgré les précautions prises. Après ce petit ménage, il s'allonge sur le lit et s'endort jusqu'à 3 heures de l'après-midi (il y a quand-même un peu d'alcool dans le Savanna ).

Nous repartons donc à 3 heures un quart, sous la chaleur, après avoir vérifié le tableau d'observation à la réception du camp. Un léopard a été vu le long de la S93, nous décidons donc de suivre cette piste. Nous scrutons avec attention les branches horizontales des arbres mais le léopard n'est pas au rendez-vous. Nous longeons ensuite la rivière Letaba (au moins, dans la rivière, il y a des hippopotames) en continuant sur la S44 en direction du nord. Pour éviter d'aller jusqu'au camp de Letaba, que nous aurons largement le temps de découvrir dans les prochains jours, nous tournons à gauche sur la S46 pour revenir vers la H1-5 : pas grand-chose non plus dans les parages, il y des jours sans ! Heureusement, la H1-5 rejoint rapidement la rivière Olifants où nous croisons alors une harde d'éléphants qui traverse la route. Un adolescent n'apprécie pas vraiment notre présence car il secoue nerveusement les oreilles à notre approche. Nous le dépassons donc rapidement et nous faisons demi-tour un peu plus loin avant de revenir vers la harde. Peut-être que la matriarche sera plus compréhensible ? Oui, elle l'est ! Mais la délibération a été longue : elle nous a regardé longuement avant de finir par traverser tranquillement la route (la harde était quand-même bien nerveuse).