Mardi 11 août : (suite)

Avant d'arriver à Nelspruit, le paysage change. Alors que nous venons de traverser d'immenses étendues plutôt désertiques en quittant Johannesburg, nous arrivons dans une vallée verdoyante, bordée de vergers (orangers et avocatiers). Nous étions à 1.700 mètres d'altitude au départ et ne nous sommes plus qu'à 700 mètres. A Johannesburg, la température extérieure donnée par le thermomètre de la voiture était de 17 °C mais maintenant, elle est à 24 °C, ce qui est un peu plus convenable. A Nelspruit, la circulation devient beaucoup plus dense et en plus, il y a de nombreux croisements avec des feux de circulation situés de l'autre côté des croisements (et des voitures qui doublent par la droite ou par la gauche). Heureusement que nous n'avons plus beaucoup de kilomètres à parcourir. Avec la fatigue du voyage et les 340 kilomètres que nous venons d'effectuer en voiture, c'est avec un grand soulagement que nous nous garons enfin sous le porche de l'hôtel.

L'accueil à l'hôtel est excellent, la réceptionniste nous propose un verre de limonade maison bien fraîche, ça fait du bien. Le gigantesque lit de la chambre n'a pas été fait mais les femmes de ménages ne tardent pas à arriver pour mettre les draps. Christophe en profite pour leur demander des ciseaux pour couper les colliers plastiques qui ferment nos sacs de voyage. Il nous faut cependant reprendre le volant pour aller faire des courses au supermarché. Pour les 6 nuits dans le parc Kruger, nous avons prévu de nous préparer nous-mêmes le petit déjeuner. Il nous faut acheter du thé, des céréales, du lait, des jus de fruit, etc... Nous avons aussi prévu de pique-niquer à midi, il nous fait donc du pain de mie et de quoi composer des sandwichs (mais dans la petite glacière souple que nous avons prise, nous ne pouvons pas stocker grand chose au frais). Par contre, pour les dîners, nous verrons dans les magasins des camps du parc Kruger car nous ne savons pas ce que nous aurons pour cuisiner. Nous savons qu'il y a un barbecue devant chaque bungalow mais nous n'en savons pas plus (puis acheter du charbon de bois signifie devoir le transporter dans la coffre de la voiture qui est déjà bien rempli avec nos sacs).

Au supermarché, nous prenons 1 kg 500 de sucre car les emballages plus petits étaient plus chers. Nous achetons aussi des gobelets en plastique (ça sera plus pratique que nos mugs isothermes en métal pour boire du vin) et 5 litres d'eau minérale en gros bidon, pour remplir des petites bouteilles qui seront dans nos sacs isothermes pour la journée.

Pour le pique-nique de midi, nous trouvons peu de charcuterie pour composer les sandwichs mais nous nous rabattons sur le biltong, la spécialité d'Afrique du Sud (de la viande séchée). La vendeuse nous fait goûter ce que nous achetons au pif : "Pour 50 rands ? D'accord..." même si nous ne savons pas quelle quantité ça représente. En tous cas, c'est très bon ! Nous en avons pour environ 600 rands au supermarché mais nos courses ne sont pas finies : il nous reste à passer au magasin d'alcool jouxtant le supermarché. 6 canettes de Savanna, 3 bouteilles de vin blanc, une bouteille de vin rouge (du shiraz bien évidemment, de l'exploitation vinicole Nederburg, celui que nous avions spécialement apprécié il y a trois ans en Namibie), une demi-bouteille de vin mousseux (pour fêter la fin du séjour) et une demi-bouteille d'Amarula traditionnel (nous ne saurons pas encore ce qu'est l'"Amarula Gold") : 400 rands !

De retour à l'hôtel, nous prenons une douche avant de savourer nos deux premières canettes de Savanna du séjour (à boire avec modération) ! A 7 heures et demi (du soir), nous rejoignons le restaurant. La carte spéciale pour les résidents de l'hôtel en demi-pension comme nous, propose moins de choix que la carte normale du restaurant, mais il y en a suffisamment et ça semble très appétissant ! Nous commençons par la même entrée, tous les deux : calamars grillés (squid) sur un carpaccio d'avocat et de papaye. Excellent ! Nous avons ensuite commandé deux plats différents que nous partageons : pavé de bœuf nappé de fromage et du koudou, la magnifique antilope que nous espèrons contempler ces prochains jours, dans une sauce au vin. Les deux plats sont servis avec les mêmes accompagnements : purée de pommes de terre au pesto et quelques légumes poêlés. C'est divin ! En dessert, Anne-Marie prend une tarte au citron meringuée et déstructurée. Christophe choisit une part de tarte frangipane - myrtilles, servie avec une boule de sorbet à la verveine. Ces desserts sont du même acabit que les plats précédents, c'est vraiment très bon. En plus, nous avons pris une bonne bouteille de chardonnay pour accompagner le repas. 170 rands (environ 11 euros) : elle ne videra pas notre compte en banque mais nous perdons quand-même un peu nos esprits, nous sommes pompette ! Il faudra faire attention à ne pas boire une bouteille entière de vin tous les soirs...