Mardi 11 août : (suite)
Cet accueil n'est pas vraiment nécessaire car nous avons l'habitude de préparer nos voyages par nous-mêmes et de voyager seuls, mais il a quand-même été utile, histoire d'éviter les porteurs de bagages, de savoir où laisser nos sacs en sécurité devant le guichet du loueur de voiture et comment ressortir de l'aéroport. Peut-être même que cet ange gardien nous a été utile pour être surclassé pour la location de voiture car nous récupérons une voiture avec une boîte automatique, ce qui est bien pratique quand il faut changer de côté de la route pour conduire !
Par contre, ce bon samaritain se révèle un peu pénible pour la programmation du GPS : Christophe essaie de lui expliquer qu'il a travaillé sur de tels systèmes de navigation par GPS et qu'en plus, nous avons la même marque de GPS mais il tient à nous faire saisir, devant lui, les coordonnées de l'hôtel de ce soir. A ce propos, toutes les coordonnées GPS des hôtels sont inscrites dans le "road book" qu'il vient de nous remettre. Ce livret contient aussi toutes les adresses utiles (consulats, services d'urgence, etc...) et quelques consignes diverses (dont une qui nous a bien fait sourire, car elle est pour "franco-français" ne sachant survivre à l'étranger sans un morceau de pain : en Afrique du Sud, les serveurs des restaurants ont l'habitude de soustraire la corbeille à pain avant d'apporter le plat principal, il est donc conseillé de bien garder un œil sur cette corbeille pour éviter sa soustraction !).
Cependant, il manque un point très important dans ce "road book" car une fois sur l'autoroute, nous passons sous le portique automatique d'un péage d'autoroute, faisant alors bipper quelque chose dans la voiture. Nous ne savons pas comment payer ce péage et le livret ne mentionne rien à ce sujet. Nous essayons de lire les panneaux sur le côté de l'autoroute, nous comprenons que nous avons 6 ou 7 jours pour régulariser la situation mais nous ne savons pas comment ? Nous récupérons l'adresse internet du site du gérant de l'autoroute, peut-être que ce soir, nous en apprendrons plus depuis l'hôtel sur ce péage ou plutôt ces péages car au total, nous passons sous trois portiques automatiques. Au pire, nous enverrons un mail à l'agence de voyage pour savoir comment procéder.
(Pour information, ces péages étaient compris dans la location de voiture, nous n'avons rien eu à payer !)
Histoire d'ajouter un peu à l'angoisse des péages et de la conduite à droite (pour entrer sur une autoroute, regarder dans le rétroviseur de droite), nous nous demandons maintenant si nous avons bien nos sacs de voyage dans le coffre de la voiture. Il faut dire que pendant que nous faisions le tour de la voiture pour en vérifier son état (elle était impeccable, même pas 2.000 km au compteur), l'employé du loueur mettait nos sacs dans le coffre mais nous n'avons pas vérifié s'ils y étaient bien, même s'il ne restait rien sur le caddie quand nous sommes partis...
Heureusement, nous ne tardons pas à nous arrêter à une station service pour manger un morceau (et, pour Christophe, reprendre un cachet de Guronsan, grosso-modo de la caféine, pour éviter de s'endormir sur la route). Après avoir vérifié le contenu du coffre, Christophe trouve ce qui a bippé dans la voiture : collé sur le pare-brise, derrière le rétroviseur, se trouve un petit boîtier qui ressemble à un boîtier de télépéage car le nom du gérant d'autoroute est inscrit dessus. Mais cette découverte ne permet pas vraiment d'élucider grand-chose de plus quant à la manière de payer l'autoroute !
En continuant vers "White River", sur la route N4 qui est parfois à 2x2 voies séparées mais parfois à seulement deux voies, nous croisons à nouveau des péages. Mais cette fois il s'agit de barrières de péage traditionnelles, c'est à dire avec des employés dans des guitounes pour encaisser, ce qui est beaucoup plus facile pour nous. Sauf qu'au premier péage, le boîtier situé derrière le rétroviseur émet quand-même trois bips alors que nous venons de payer en liquide 50 rands (soit environ 3,40 euros ; tant pis si nous sommes facturés en double par le boîtier de télépéage)... A la seconde barrière de péage traditionnelle sur la N4 (30 rands, celui-ci), le boîtier reste muet. Au moins, c'est plus rassurant, quoique ?
La conduite à gauche revient assez facilement (Christophe a déjà fait quelques milliers de kilomètres sur le côté gauche de la route, entre l'Ecosse, l'Irlande et la Namibie) mais la conduite sud-africaine demande un temps d'adaptation additionnel. Entre les gros camions "à doubles bennes" qui se traînent et les autres véhicules beaucoup plus rapides qui n'hésitent pas à doubler par la gauche et quelques soient les conditions (courbe, haut de côte ou ligne blanche), il faut redoubler d'attention !