Lundi 10 août : (suite)
Nous voyons aussi passer des hommes et femmes que nous n'avons pas l'habitude de croiser. Ce sont peut-être des ressortissants d'Azerbaïdjan ou d'autres pays d'Asie Centrale comme l'Ouzbékistan ou le Kyrgyzstan (ce pays doit sérieusement chiffrer, au Scrabble ).
A 23h50, la porte d'embarquement pour notre vol est (enfin) affichée : porte n° 305 ! Il n'y a plus qu'à la rejoindre...
Mardi 11 août : Premier (morceau de) koudou !
La porte n° 305 est située au sous-sol de l'aérogare où nous retrouvons une ambiance de désordre bien connue à Orly : toutes les portes d'embarquement en 30x sont la même salle d'embarquement, sur-bondée ! De plus, comme à Orly, il n'y a que quelques inconfortables bancs en métal troué, peints en blanc (ils ont vraiment les mêmes fournisseurs qu'Orly) au milieu des bars et des "Duty Free". Les places assises, libres, sont extrêmement rares car 5 ou 6 vols vont embarquer à la même heure, depuis cette même salle (mais heureusement depuis des portes différentes).
En fait, c'est même pire qu'à Orly car lorsque débute l'embarquement, par bus, tout le monde se précipite et se tasse devant la porte où les employés de l'aéroport n'ont même pas de haut parleur pour passer des messages et tenter d'ordonner un peu ce bordel sans nom (il y a bien un numéro de groupe d'embarquement sur les cartes d'embarquement, mais ça doit être juste pour la décoration). Et forcément, en procédant à l'embarquement d'un Airbus A-330 avec des bus dans lesquels les passagers sont montés dans n'importe quel ordre, le bordel continue dans l'appareil par lequel on peut accéder depuis la passerelle avant ou arrière, sans que personne ne guide les passagers en fonction de leurs rangées de siège. L'équipage peut bien diffuser des messages demandant de libérer les couloirs au plus vite après avoir ranger ses affaires dans les coffres à bagage, mais ça ne résout absolument pas le problème ! Forcément, les portes de l'appareil sont fermées en retard et même après fermeture des portes, il faut encore attendre un long moment avant d'être poussé sur le taxiway et de rejoindre enfin la piste.
Après le décollage et la distribution d'une petite pochette contenant des caches-yeux, des chaussons et un tout petit pot de crème pour les lèvres (pourquoi ?), et d'un formulaire de santé pour l'arrivée en Afrique du Sud (surtout, ne pas avoir séjourné dans un pays où sévit Ebola, sous peine de ne pas pouvoir rentrer en Afrique du Sud), à 3 heures du matin, heure française ou sud-africaine (et donc à 4 heures du matin pour Istanbul), l'équipage nous sert un "vrai" repas (entrée, plat, dessert en déclinaison aéronautique). Un simple snack avec une boisson aurait suffit car nous n'avons pas faim mais "Turkish Airlines" semble mettre l'accent sur la restauration à bord car l'un des stewards est déguisé en chef cuisinier, avec la toque qui tombe sur le côté. Par contre, ce chef ne doit certainement œuvrer qu'en première classe ou en classe affaire, car en classe économique, le repas est correct mais sans plus par rapport aux autres compagnies. Puis, de nouveau, nous avons un morceau de kefta avec du riz (la cuisine turque ne se résume qu'à la kefta ?)...
Côté boisson, "Turkish Airlines" est un peu chiche car après le repas, les hôtesses et stewards distribuent juste une petite bouteille d'eau minérale pour la nuit qui est écourtée car il a fallu presque deux heures entre la distribution des plateaux repas et le moment où ils les ont desservis... Nuit aussi perturbée car l'équipage n'a pas arrêté de circuler dans tous les sens, avant de distribuer les petits-déjeuners, deux heures avant l'atterrissage.
Malgré le retard au décollage, nous atterrissons presque à l'heure à Johannesburg où pour la première fois en 13 ans (d'accord, nous n'y sommes passés que 4 fois dans ce laps de temps), nous allons sortir de l'aéroport ! Après un contrôle d'immigration assez long en raison d'une longue file d'attente (mais les formalités ne prennent qu'une dizaine de secondes : "vous restez combien de temps pour les vacances ? Deux semaines ! Hop, tampon sur le passeport, terminé !" ; il faut dire qu'il y a aussi un contrôle de température avec une caméra thermique), nous arrivons dans le hall d'arrivée où attendent deux employés d'"African Eagle", l'agence de voyage locale correspondante de "Comptoir des Voyages". Ils avaient dû faire un pari et c'est l'employé qui nous attendait qui a gagné car nous sommes arrivés les premiers.