Le parc national Kruger & la réserve privée de Makalali : (suite)
Idem pour les lions le lendemain ou les buffles le surlendemain (un troupeau dont la taille était ridicule par rapport à celle de certains troupeaux de Kruger). Puis, nous n'avons pas eu la chance d'y voir de léopard (alors que nous en avons vu 4 à Kruger). Par contre, nous y avons vu un rhinocéros noir, mammifère qui est bien plus difficile à observer au parc Kruger ! Certes, nous serions restés une semaine à Makalali, nous y aurions certainement vu les "Big Five", mais c'était l'implosion assurée du compte en banque.
Le parc Kruger vaut donc largement le coup d'y consacrer du temps car c'est l'un des plus beaux parcs nationaux d'Afrique ! On y voit quantité d'animaux, certes pas à 6 mètres du véhicule mais à 20 mètres et avec des jumelles, c'est déjà très bien ! Cela dit, nous ne regrettons absolument pas la visite de la réserve privée, c'était très intéressant, nous avons beaucoup aimé, c'est une expérience à vivre mais nous trouvons simplement qu'il ne faut pas privilégier la visite d'une réserve privée au dépend de Kruger (tout en sachant qu'avec deux nuits dans le lodge d'une réserve privée, on peut se payer beaucoup plus de jours à Kruger, et une bonne paire de jumelles ).
De plus, Il nous semble nécessaire de loger dans les camps à l'intérieur du parc Kruger, afin de profiter de safaris matinaux (départ plus d'une heure avant le lever du soleil), ou nocturnes, où l'on observe des animaux différents qu'en journée, comme les porcs-épics, les hyènes ou des fauves comme le léopard qui chasse de nuit. En logeant à l'extérieur du parc, on ne peut circuler dans le parc qu'entre le lever et le coucher du soleil, on ne pourra donc pas observer ces animaux !
Enfin, nous n'avons pas fait de safari en journée avec les rangers du parc Kruger car ils doivent suivre les même routes que tout le monde, l'intérêt est donc minime. Puis, faire son propre safari permet de s'arrêter où l'on veut, quand on veut, et d'attendre des heures qu'un couple de lions veulent bien s'accoupler (attention, ça ne dure que 3 secondes, mais ça recommence toutes les 20 ou 30 minutes )... Sachez aussi qu'à la réception des camps, on trouve des plans indiquant les observations du jour et de la veille : se rendre à l'endroit où ont été vu des lions, par exemple, permet généralement de les observer car ces gros chats passent une grande partie de leur journée à dormir (ou copuler) !
Braconnage :
D'après une ONG, l'an passé, plus de 800 rhinocéros ont été tués au parc Kruger par des braconniers pour leurs cornes qui, réduites en poudre, auraient soi-disant des vertus miracles dans la médecine chinoise, alors qu'il ne s'agit simplement que de kératine, c'est-à-dire la substance qui compose nos ongles ! En plus, les braconniers ne se contentent pas d'attraper les bêtes pour couper leurs cornes à une hauteur suffisante pour les laisser en vie (car les cornes peuvent repousser), non, ils les tuent ! Et comme on n'arrête pas le progrès, les braconniers repèrent maintenant les rhinocéros grâce aux réseaux sociaux : quand les touristes publient une photo de rhinocéros, par exemple avec leur smart phone, celle-ci est généralement géo-localisée et la position du rhinocéros est alors dévoilée aux braconniers !
Alors, comme le demandent les responsables de la réserve privée de Makalali (mais ça devrait être le cas partout), il faut donc en safari, obligatoirement désactiver la fonction géo-localisation des smart phones ou des appareils photo possédant une puce GPS (qui est souvent gourmande en énergie, raison de plus pour inhiber cette fonction). Pour partager nos expériences, généralement nous essayons d'indiquer où la photo a été prise de manière précise mais pour ce voyage, nous avons placés les points sur la carte de manière imprécise, en espérant que ça n'aidera aucun braconnier à repérer le moindre rhinocéros (pour Makalali, comme le site internet de la réserve indique qu'on y voit les "Big Five", ce n'est donc pas un secret qu'il y ait des rhinocéros dans cette réserve, mais leur position exacte n'est pas indiquée).
Inutile de dire que pour les éléphants, le problème est certainement le même avec l'ivoire. Dire qu'il n'y a même pas 50 ans, on pouvait encore observer des éléphants avec des défenses de plus de deux mètres, mais à cause de Darwin, on ne voit plus aujourd'hui que des bêtes avec des défenses d'un mètre au mieux (les éléphants possédant de grandes défenses ayant été abattus avant d'avoir pu se reproduire, ils n'ont pas transmis leur gênes, seules les bêtes avec de petites défense, voire sans défense, on pu se reproduire et leur descendance possède des défenses de plus en plus petites).