Vendredi 21 novembre : Bouchons dans le grand 8 !
Nous ne savions pas quoi faire aujourd'hui ! Anne-Marie a essayé de contacter par mail des agences pour une excursion sur Petite Terre mais aucune ne nous a répondu de manière positive. Nous avons alors émis l'hypothèse d'aller aux Saintes, en prenant la navette de 9 heures du matin à Trois-Rivières. Mais Jacky nous en dissuade : avec la houle, la traversée risque d'être très mouvementée et s'il pleut, nous n'allons pas pouvoir faire grand-chose sur l’île. De toute façon, à 7 heures du matin, nous sommes encore à Malendure, il pleut des trombes et le tonnerre gronde ! On ne voit même plus les îlets Pigeon derrière le mur d'eau.
Après cette grosse averse, nous quittons Malendure à 8 heures du matin, direction Trois-Rivières, le soleil semble être de retour (mais les gros nuages menacent toujours). En arrivant vers Basse-Terre, nous voyons au loin un des voiliers de la Route du Rhum (un class 40, le 14ième de sa catégorie), l'attendons-nous ? Il lui faudra, au pifomètre, au moins une heure pour passer la bouée de Basse-Terre, bouée qui ressemble à une bouteille de Punch coco géante (elle a la forme d'une bouteille de rhum et elle est blanche, c'est donc une bouteille de punch coco, logique, non ?). D'un autre côté, nous avons raté le départ de la navette pour les Saintes, nous avons le temps. Cruel dilemme ! Finalement, nous n'attendons pas. En passant au niveau de Trois-Rivières, ça semble, en effet, bien tabasser dans le canal des Saintes et il ne fait pas vraiment beau dans les parages. Nous appliquons donc le plan C : le tour-pèlerinage de la Guadeloupe.
Sur la côte est de Basse-Terre, nous sommes coincés dans les bouchons au niveau de Capesterre, puis de Goyave. Nous n’avons aucun souci pour traverser Pointe-à-Pitre mais nous retombons dans un énorme bouchon à la fin de la voie express, juste avant d'arrivée à Morne-à-l'Eau : ils sont en train de faucher les herbes des bas-côtés et la circulation est alternée... Nous restons coincés plus d'heure heure avant de passer le chantier. Alors qu'il avait plutôt fait beau depuis notre départ de Malendure, une énorme averse s'abat à nouveau sur nous, heureusement que nous sommes en voiture. La traversée de Petit-Canal, Port-Louis et Anse-Bertrand se fait sous des trombes d'eau.
Quand nous arrivons aux abords de la Pointe de la Grande Vigie, il s'est heureusement arrêté de pleuvoir. Nous pouvons sortir un peu de la voiture pour nous dégourdir les jambes. Il ne pleut plus, c'est déjà une chance mais c’est toujours brumeux à l'horizon, ce n'est pas terrible pour les photos. Nous reprenons ensuite la voiture pour nous rendre à la Porte d'Enfer (point d'accès du trou de Mme Coco). La lumière n'est pas là pour faire ressortir le turquoise de l'eau qui est de toute façon couverte d'algues... Pas de photo !
C'est bien morose tout ça, donc direction l'anse Maurice : en 2008, nous avions très bien mangé chez Pinpin, allons voir si ce restaurant est toujours ouvert (en tous cas, il est référencé dans la Guide du Routard 2015) ? Ouf, il est toujours ouvert et c'est toujours aussi bon ! Nous commençons par un ti'punch au Damoiseau (ce rhum a obtenu une médaille d'or au concours agricole 2014 et il est très bon, même si le Bologne est meilleur, par chauvinisme, bien évidemment ) servi de manière traditionnelle (c'est à dire avec la bouteille amenée sur la table) et une assiette d'accras chacun, soit 8 ou 9 accras par personne (pour 3 euros). Après ces accras, nous avons déjà presque plus faim (les accras étaient très bons, mais ceux de Dada sont comment déjà ?). Heureusement, il reste encore de la place pour le court bouillon de poisson qui est excellent, avec un bouillon parfumé et subtilement épicé. C'est un régal ! Nous avons pris du riz et des bananes en accompagnement, ça change un peu. Pour le dessert, Anne-Marie avait repéré le flan coco à la carte mais il n'y en a plus ! Elle doit se rabattre sur une tarte coco banane et Christophe, sur un crumble à la goyave. "Chez Pinpin" est une bonne adresse pour une petite halte culinaire sur le tour de Grande-Terre.
Nous continuons ensuite notre pèlerinage en nous rendant à la Pointe des Châteaux. Nous profitons alors d'une belle éclaircie, le temps d'admirer les énormes vagues venir se fracasser sur les rochers et de monter jusqu'à la croix, pour voir Petite Terre au large. Un jour, nous irons, un jour... Faut-il raconter la chikungunya d'Anne-Marie qui était toute courbaturée pour monter à la croix ? Ca fait presque deux semaines que le seul effort que nous faisont, consiste à remonter à l'échelle sur le bateau, après avoir passé une heure à flotter paresseusement entre deux eaux. Pas étonnant que nos muscles se soient ramollis
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