Mardi 11 février : (suite)

Nous pique-niquons alors en dehors du refuge. Comme les tables extérieures ne sont pas abritées du vent, nous nous asseyons par terre, derrière la clôture en bois du refuge qui nous offre une protection au vent suffisante. Et à 2 heures moins 10, nous débutons la randonnée/balade vers le lac Grey. La montée commence juste derrière le poste de gardiens de la Conaf, dans une petite vallée glacière qu'un incendie a ravagé ces dernières années. Ca redescend ensuite un peu, avant de remonter en pente douce jusqu'à la "laguna Los Patos" (où nous n'apercevons pourtant aucun canard). Après ce petit lac, le sentier continue pratiquement sur du plat et nous ne tardons pas à arriver à un point de vue sur le lac Grey et ses icebergs coincés dans des petites criques (ou carrément au milieu du lac). Par contre, alors que nous avons profité de très belles éclaircies ce matin, les nuages sont bien plus présents en ce début d'après-midi et le "cerro Ferrier", un sommet de seulement 1.600 mètres d’altitude, situé de l'autre côté du lac Grey, est masqué par les nuages bas. La pluie semble même menacer. Après 1 heure et demi de marche (et 4,2 km de marche / 250 mètres de dénivelé cumulé), nous décidons alors de faire demi-tour car l'objectif de la balade est rempli (voir le lac Grey). Quand au glacier éponyme, nous le verrons dans trois jours lors de la croisière sur le lac, nous aurons peut-être alors une météo plus clémente.

Bien évidemment, alors que ça ne fait qu'un quart d'heure que nous avons fait demi-tour et que nous venons tout juste de repasser la "laguna Los Patos", le soleil fait sa réapparition. Le "cerro Ferrier" est même ressorti des nuages et nous profitons maintenant d’une belle et grande éclaircie. Christophe ne sait que faire mais Anne-Marie a alors un mauvais pressentiment concernant le sac photo : elle a peur qu'on nous le vole ! Anne-Marie passe alors en mode boost, ou même super-boost. Nous prenons quand-même le temps de filmer un condor qui vole au dessus de la petite vallée glacière, et de faire d'autres photos, mais nous sommes de retour au refuge à 16h30, bien avant le départ du dernier bateau (en cas de vol, nous aurions pu aller surveiller les passagers lors de l'embarquement, mesure complètement illusoire, nous sommes d’accord ).

Randonnée lac Grey

C'est vrai que la consigne n'est pas spécialement bien surveillée car nous profitons de l'ouverture de la porte pour une autre personne pour récupérer notre sac photo, sans que la caissière du mini-market s'en inquiète vraiment. Heureusement, personne n'y a touché. Demain, nous prendrons avec nous l'argent et nos passeports pour randonner et nous laisserons le sac photo dans notre grand sac de voyage, fermé par un cadenas dans la chambre. Cela dit, nous sommes craintifs de nature car les autres occupants de la chambre ont bien laissé leur reflex numérique, sans aucune protection, posé sur le lit sans que personne n’y touche. Il s'agit d'australiens, ou plutôt d'une australienne et de son compagnon écossais mais vivant en Australie depuis 16 ans (il préfère le climat australien à la pluie écossaise ; il est même surpris que nous ayons eu 10 jours sans pluie en Ecosse en 2006).

Après nous être un peu reposés dans la chambre, nous passons alors au bar boire deux cocas, avant de profiter de l'"happy hour" pendant laquelle les "pisco sour" sont à moitié prix, soit 4.000 pesos (5 euros). Christophe se fait brancher par le barman qui le chambre gentiment en français ! Et oui, on ne dit pas "sour" comme "sourd" mais on prononce "sa-ou-air". La leçon est retenue ! Nous retournons ensuite prendre une douche avant d'aller manger. Anne-Marie met un temps fou, il faut dire qu'elle a du attendre 12 minutes pour avoir une douche car elles étaient monopolisées par des jeunettes qui seront encore en train de se pouponner devant le miroir des toilettes lorsqu'Anne-Marie a eu fini de prendre sa douche (ça sent la drague au refuge ce soir).