Le lac Pehoe
Mardi 11 février : El cóndor pasa...
Après avoir payé la note d'hôtel (qui est assez complexe car les pourboires sont comptés à part, avec des totaux en pesos, d'autres en dollars US), nous retournons vers le poste d'entrée pour reprendre la piste de dimanche matin, celle qui mène à un promontoire au dessus de la vallée du "rio Paine", là où nous avions vu un troupeau de guanacos. Mais aujourd'hui, alors que Christophe a monté un objectif de 300 mm sur l’appareil photo : rien, nada ! En continuant la piste, nous croisons bien quelques guanacos, au loin ou complètement en contre-jour, c'est certain qu'ils le font exprès !
Nous arrivons alors près "mirador Nordernskjöld", un point de vue qui domine le lac du même nom. Avec les "Cuernos del Paine" en arrière plan, le cadre est plutôt séduisant. Nous nous attardons quelques dizaine de minutes, le temps que les nuages passent, ce qu'ils vont à grande vitesse aujourd'hui car le vent est très, très fort ! Nous ne tardons pas à arriver à Pudeto, là où nous devrons prendre le bateau à 11h45. En attendant, nous avons le temps d'aller voir le "Salto Grande", une chute d'eau qui sépare le lac Nordernskjöld et le lac Pehoe. Un panneau nous met en garde contre le vent violent : en effet, après la chute d'eau, si on essaie de continuer sur le sentier qui mène au "mirador Cuernos", le vent nous arrive alors en pleine figure, impossible d'avancer ou même de tenir droit une ou deux secondes pour tenter de prendre une photo. Quant à essayer de filmer sans bouger, c’est mission impossible !
Nous retournons ensuite au parking de Pudeto pour préparer un seul sac de voyage avec des affaires pour les deux prochaines nuits au refuge "Lodge Paine Grande". Nous prenons de quoi pique-niquer ce midi et demain midi mais nous laissons dans le coffre de la voiture la bouteille de "pisco sour", à grands regrets bien évidemment. En arrivant près du ponton, nous sommes dans les premiers mais pleins de gens arrivent par la suite. Nous nous demandons même si tous ces gens (pour la plupart des campeurs avec d'énormes sacs à dos) arriveront à monter à bord du catamaran qui ne nous semble pourtant pas très grand ? Mais tout le monde y embarque sans problème. Les sacs sont placés à l'avant de la cabine, en plusieurs couches et rangées. Pendant la traversée, nous restons à l'intérieur de la cabine car le vent violent soulève l'eau derrière la poupe. Le débarquement est assez folklorique car ceux qui ont leur sac tout au fond du tas essaient quand-même de les récupérer en premier, en poussant les autres sacs sur le côté. L'espèce humaine n'est pas très logique, contrairement aux Vulcains (pour éviter d’être repérés, nous portons des bonnets pour cacher nos oreilles ).
Le lac Pehoe
Au refuge, nous récupérons deux lits superposés dans une chambre de 4 personnes (la chambre est nommée "guanacos") avec un bon d’échange pour les petits-déjeuners de demain matin (il faudra en redemander un demain, pour les petits-déjeuners d'après-demain). Comme certains récupèrent aussi des bons pour le repas du soir, Anne-Marie pose la question : pas besoin de bon, ni de réservation, il nous suffira de passer de payer directement à la caisse de la cafeteria. Nous déposons ensuite le sac photo à la consigne (avec tout l'argent, les passeports et l'ordinateur portable d'Anne-Marie à l’intérieur). Il s'agit d'un réduit dont la clef est conservée par la caissière du mini-market. Nous laissons donc le sac photo (bien identifiable comme étant un sac photo) sur une étagère entre les gros sacs de randonnée et les tentes, sans recevoir en retour le moindre ticket... Un peu curieux mais ayons confiance !