Dimanche 9 février : (suite)

A priori, ces antipathiques ne sont pas chiliens car les chiliens nous croisent généralement en nous saluant d'un "hola" bien sympathique. Au fait, nous croisons un guide qui aide sa cliente, âgée, à monter lors des passages difficiles : il existerait donc des guides compétents ?

Christophe arrive au lac en 1 heure et 10 minutes, précisément. Quant à Anne-Marie, qui ne savait pas trop si elle comptait finir ou pas la montée, elle ne met qu'une vingtaine de minutes de plus. En attendant, Christophe est allé jusqu'à la rive du lac mais l'endroit est transformé en studio photo : impossible d'y faire une photo sans avoir dans le cadre 10 personnes en flagrant délit de selfie ! Les nuages sont aussi malheureusement arrivés durant cette dernière heure mais nous distinguons encore bien les tours, c'est quand-même très impressionnant !

Nous sommes donc montés là en 5 heures, pauses comprises (environ une quarantaine de minutes), ce qui est largement dans les temps indiqués dans les topoguides. Nous avons parcouru 9,4 km depuis le parking et franchit 754 mètres de dénivelé (1000 mètres en dénivelé cumulé ; mais nous avons aussi fait 268 mètres de descente qu'il faudra remonter au retour).

Randonnée "Torres del Paine"

La descente du pierrier n'est pas des plus faciles et le tronçon entre les campements Torres et Chileno (avec ses montées-descentes et ses ponts branlants) paraît interminable. Nous sommes bien fatigués quand nous arrivons enfin au refuge Chileno. Anne-Marie passe y acheter deux cocas (2.000 pesos la canette de 33 cl) mais nous ne tardons pas trop, les gros nuages gris sont sur nos talons depuis les "Torres" (nuages qui nous gratifient même de quelques gouttes de pluie). Il nous reste encore une dernière montée, dans le vent violent (que nous avons de dos ce soir, c’est un peu plus simple) et après, ce n'est plus que de la descente jusqu'à l'hôtel. Sur ce dernier tronçon, nous croiserons encore des personnes qui montent vers le campement, parfois sans sac, juste en T-shirt (pourtant le refuge ne semblait pas si grand que ça ?), étrange  !

Nous sommes de retour à l'hôtel vers 19 heures, complètement lessivés mais heureux d'être montés jusqu'aux "Torres del Paine" (pas dans des conditions météo optimum, mais acceptables tout de même). Commence alors le moment le plus pénible de la journée : l'enregistrement à la réception de l'hôtel ! Photocopie des passeports avec les bordereaux de l'immigration, signature de multiples décharges (non, nous ne porterons pas plainte contre l'hôtel si nous ne portons pas de casque en faisant du cheval parce que le cheval, en France, ça se mange dans les lasagnes et on ne joue pas avec la nourriture en montant dessus), etc... Ca dure des plombes et nous n'avons qu'une hâte : prendre une douche ! Nous nous en foutons complètement des activités de l'hôtel, de ses chevaux et de son spa à 150.000 pesos l'heure (un comble, se baigner dans un spa au cœur d’un des parcs nationaux les plus isolés du Chili, dans un hôtel où l'électricité est générée par des groupes électrogènes...).

Quand nous récupérons enfin la clef accrochée à un énorme fer à cheval (nous ne risquons pas de partir par mégarde avec la clef), il nous faut traverser tout l'hôtel pour rejoindre notre chambre. Elle est grande mais sans plus et surtout, il n'y a pas de frigo pour mettre notre "pisco sour" au frais (il faut économiser l'électricité pour le spa ). Nous nous précipitons alors sous la douche, avant même d’aller chercher nos sacs de voyage dans le coffre de la voiture. Les polaires que nous avons dans nos sacs de randonnée suffisent pour nous changer avant d'aller récupérer nos sacs à la voiture.