Mercredi 5 février : (suite)

Après être resté devant le glacier un bon moment, le capitaine met ensuite le cap vers une petite baie à proximité du glacier où nous récupérons les trekkeurs qui reviennent du glacier. Ce sont pour la plupart les cyclistes du matin, ceux qui étaient suivi par le bus au pas .

A 5 heures et demi, nous sommes de retour à la chambre pour déposer nos sacs photos. Nous repartons aussitôt rechercher l'agence du guide de randonnée pour demain mais, à l'adresse indiquée sur le voucher, il n'y a qu'un magasin de fringues pour enfant. Tant pis, de toute façon, jusque maintenant, tout était bien réservé (et en rentrant le soir à l'hôtel, le réceptionniste nous passera un mot qui confirme l'heure du rendez-vous pour demain matin). Nous cherchons alors un endroit où boire un chocolat chaud et nous finissons à la confiteria du terminal de bus. Nous profitons de la wifi pour vérifier sur internet les prévisions météorologiques pour demain : potentielle amélioration du côté des éclaircies mais le vent devrait se renforcer ! Qu'est-ce que cela va donner ? En guise de chocolat chaud, le serveur nous apporte un submarino : un grand verre de lait chaud avec un barre de chocolat que l'on fait fondre dans le lait, ce n'est pas mauvais (30 pesos, comme partout).

Pour ce soir, Christophe a envie de goûter aux bières artisanales locales. Nous avons repéré la "Cerveceria" mais l’attente de 40 minutes d'attente pour avoir une table est trop longue ! Du coup, nous nous rabattons sur un des restaurants de l'avenue San Martin : côtes d'agneau avec des frites pour 80 pesos par personne... C'est copieux mais la qualité n'est pas vraiment là (les côtes ont été cuites trop vte, le gras n'a pas eu le temps de fondre). Au moins, ce n'est pas cher et le vin, au verre, n'est quand-même pas trop mauvais (à noter que la serveuse ne nous avait pas poussé à la consommation : quand nous avons commandé les deux verres de malbec, elle nous avait fait remarquer qu'en prenant une bouteille, nous en aurions pour moins cher ; mais une bouteille entière pour deux, ça fait de trop et nous n'aimons pas gâcher).

Météo de la journée :
Très, très gris, passages nuageux, très timides éclaircies en début d'après-midi mais les nuages sont restés scotchés au dessus des sommets et du glacier malgré le vent très fort (qui frappe le soir, en plein dans la fenêtre de la chambre, allons-nous arriver à dormir ?)

Jeudi 6 février : Piqué au vif !

Tout d'abord, avant de commencer le récit de cette journée, nous tenons à préciser que les prestations du guide de randonnée de cette journée nous ont été spontanément remboursées par Korke, sans que nous ayons eu à en faire la demande (même si, à l'origine, nous avons formulé un retour très négatif sur cette prestation). Il est aussi important de noter que nous n'avions absolument pas besoin de guide pour randonner dans le secteur car nous avons l’expérience en randonnée nécessaire, mais quand nous avons décidé de prendre cette prestation (qui est restée une option facultative jusqu'à un mois du départ), nous n'avions trouvé aucune information sur les randonnées autour d'El Chaltén et il y avait des émeutes (avec des morts) en Argentine (dans les grandes villes du nord du pays, suite à la grève de policiers, des pilleurs ont eu les mains libres pour voler des produits high-tech dans les supermarchés qu'ils ont saccagés ; mais à El Chaltén, il n’y avait rien à craindre).

Après un bon petit-déjeuner (céréales, café, thé, excellent gâteau à la pomme et divers pains en libre service, ainsi que du jambon, fromage et œuf sur demande avec un jus d'orange frais : bref, le meilleur petit-déjeuner du séjour), nous attendons le guide à partir de 8h30 dans le hall de l’hôtel. Juan arrive alors avec quelques minutes de retard. Comme il a bien plu durant la nuit (mais, depuis que nous sommes levés, nous bénéficions d'une belle éclaircie) et que le vent continue de souffler très forment, nous lui faisons confiance quant au choix de l'itinéraire (notre principale erreur). Juan n'a pas de carte pour nous montrer ce que l'on peut faire mais il nous propose de randonner vers la "laguna Torre" car la vallée du "rio Fitz Roy" est abritée du vent. Nous verrions alors au "mirador Torre", ce que nous ferons ensuite en fonction de la météo. Cela nous va bien, c'est donc parti !

La première difficulté de cette randonnée vers la "laguna Torre" est la montée juste à la sortie du village, pas loin derrière l'hôtel (la pente atteint alors 25 % ; au fait, le GPS de randonnée a tout enregistré et la trace peut ensuite être analysée avec Google Earth, d'où ces chiffres ). A froid, Anne-Marie a un peu de mal à grimper. Il lui faut 5 minutes pour effectuer ces 100 mètres de montée, ce qui n'est pas catastrophique, même si Juan et Christophe sont arrivés en haut en moins de 2 minutes.