Lundi 3 février : (suite)

Après 1 heure quarante de marche sur le glacier (précisément), nous arrivons alors au bar, en fait une table où sont posés quelques verres, une bouteille de whisky et un grand saladier rempli avec la glace du glacier que les guides arrachent avec leurs piolets. D'accord, ce n'est du Bushmills, mais pourquoi pas, nous ne devrions plus avoir l'occasion de si tôt ? Ce n'est pas pour cafter mais Anne-Marie est la seule femme du groupe à boire du whisky .

Après nous être débarrassé des crampons (les pieds deviennent alors tout légers), nous traversons la forêt pour rejoindre les cabanes près du débarcadère. Avec la belle éclaircie qui a débuté alors que nous étions encore sur le glacier, le spectacle est exceptionnel. C'est beau, il n'y a pas grand-chose d'autre à dire ! A 1 heure et demie de l'après-midi, nous pique-niquons sur les tables des cabanes, en attendant 14h20, heure à laquelle le bateau vient nous rechercher. Ce mini-trekking était bien intéressant mais la journée ne s'arrête pas là : le bus nous conduit ensuite aux passerelles situées devant le glacier, sur la péninsule de Magellan. Nous n'avons qu'une heure, ça ne nous permettra pas de faire beaucoup de points de vue, mais ça permet quand-même de se rapprocher au plus près du glacier, juste au moment où une nouvelle éclaircie pointe son nez. Des détonations se font alors entendre, des pans de glace se détachent du glacier et tombent dans le lac, en générant d'immenses gerbes d'eau (des petits morceaux de glaces semblent même voler). Ce spectacle est déjà fantastique, alors qu'est-ce que ça doit être les jours où l'énorme arche de glace, rongée par l'eau, s'effondre ?

Mini-trekking "Perito Moreno"

A 16 heures, c'est le retour au bus qui nous ramène sur El Calafate. Ca ronfle sec pendant le trajet retour, une journée au grand air vivifiant du glacier, ça fatigue ! Fort heureusement, à El Calafate, trois minibus attendent à l'entrée de la ville. Nous embarquons avec un autre couple dans le premier (qui est le plus loin du bus) et son chauffeur (en mode on/off sur les pédales de frein et d'accélérateur) nous ramène rapidement à l'hôtel où nous attend une bonne nouvelle : notre sac est arrivé ! Nous devons passer à l'agence "Aerolinas Argentinas" pour récupérer un dédommagement pour ce retard de plus de 48 heures : 500 pesos argentins (46 euros au taux officiel), ça permet largement de compenser les 180 pesos du bonnet et les 80 euros de crème solaire !

Nous passons ensuite récupérer la voiture de location pour les prochains jours. Re-bonne nouvelle : nous sommes surclassés, nous avons le droit à un Ford Ecosport, une sorte de SUV de la première heure. Ce n'est qu'un 4x2 mais cet engin un peu surélevé devrait être plus confortable pour affronter l'éventuelle portion de piste que nous devrions emprunter pour nous rendre à El Chaltén (mais tout est goudronné aujourd’hui). Nous faisons trois fois le tour de la voiture pour signaler toutes les bosses et rayures, ainsi que l'impact sur le pare-brise.

Nous profitons alors de la voiture pour faire les courses pour le pique-nique de demain. Il n'y a pas de panneau mais, dans la rue principale d'El Calafate où nous nous sommes garés, le stationnement est payant : 2 pesos la demi-heure (Christophe avait repéré une femme avec un gilet jaune qui semblait contrôler les stationnements). Christophe voudrait s'acheter un maté tout simple pour le ramener en souvenir (hors de question d'en ramener un à 150 pesos, ou plus, avec des décorations très kitsch, genre le dessin du pape) mais celui qu'il a trouvé ne plaît pas à Anne-Marie car il est cabossé.

Après avoir déposé nos courses dans la chambre d'hôtel, nous reprenons quand-même la voiture pour aller manger en ville (nous la garons juste avant la rue principale pour ne pas être ennuyé par le stationnement payant). Avant d'aller manger, nous profitons d'avoir un peu de temps pour acheter des cartes postales (avec des timbres DHL) et des cartes de randonnée pour le Fitz Roy et le parc national "Torres del Paine" au Chili.