Le "Perito Moreno"
Dimanche 2 février : Tous les glaciers...
A 7h15, début du ramassage scolaire ! Nous sommes les premiers du circuit de ramassage et nous faisons donc en minibus, le tour des hôtels d'El Calafate pour récupérer des passagers de la croisière "Tous les Glaciers" sur le "lago Argentino". Le chauffeur nous laisse vers 8 heures du matin à l'embarcadère de Puerto Bandera. Nous faisons alors la file d'attente qui mène au quai. A mi-chemin, une femme demande nos tickets d'entrée pour le parc national : ça ne va pas, ils ne sont pas tamponnés ! C'est bien évidemment inscrit nulle part qu'il fallait les faire tamponner et le chauffeur ne nous avait rien dit. Christophe retourne donc vers les guichets du parc où l'agent lui tamponne les billets en trois rapides coups répétitifs (il faut certainement des années d'entraînement pour arriver à cette dextérité impressionnante), avant de revenir sur le quai où Anne-Marie attendait (nous n'allions tout de même pas nous refaire toute la file d'attente).
Nous embarquons alors dans le bateau n° 1, un grand catamaran de 2 ponts pouvant embarquer environ 200 personnes (il y a 4 ou 5 bateaux identiques qui s'apprêtent à appareiller aujourd'hui ; en 1991, il n'y avait qu'un seul bateau d'un centaine de places environ, bateau qui doit être celui qui sert aujourd'hui au transport des passagers du mini-trekking sur le glacier "Perito Moreno"). Nous montons directement au pont supérieur et nous nous asseyons près des portes avant de ressortir sur le pont.
Vers 8 heures et demi, on nous demande de rentrer nous asseoir dans la cabine dont les portes sont fermées. Euh, ce n'est pas cool ça, impossible de faire des photos derrière les vitres teintées ! Heureusement, c'est juste le temps pour l'équipage de diffuser les consignes de sécurité (et autres) pendant l'appareillage : ne pas poser de sac sur le siège non occupé à côté de soi, ne pas changer de siège de la journée, etc, etc... Bien évidemment, ces consignes ne seront absolument pas respectées !
Rapidement, nous pouvons ressortir dehors et nous nous rendons compte qu'il va falloir jouer des coudes toute la journée : tout le monde veut accéder au bastingage pour se prendre en photo ! La mode des selfies pourris avec des smartphones ou des tablettes est arrivée jusqu'ici... Pourquoi pourris ? Parce que les photos sont pourries car souvent prises à contre-jour, le visage de l'auto-photographe est sous-exposé et l'arrière-plan, quand il en reste sur la photo, est toujours surexposé (le halo blanc derrière, c'est quoi ? un glacier ! ah bon ?). Le pire, c'est que les gens prennent trois heures pour faire leurs selfies pourries, parce qu'ils essayent, re-essayaient, re-re-essayaient, re-re-re-essayaient... Mais la photo est toujours aussi pourrie ! Ils demandent alors à quelqu'un d'autre de les prendre en photo, par exemple quelqu'un qui semble être plus expérimenté car il a un reflex autour du coup, mais c’est impossible de faire un miracle : à contre-jour, sans un bon flash pour faire du feeling, impossible d'améliorer la photo (NDR : maintenant que je me suis énervé un bon paragraphe sur les selfies, essayons de ne pas recommencer).
Le bateau met d'abord le cap vers le nord, vers le glacier Upsala. Peu après avoir passé la "Boca del Diablo", nous apercevons un premier iceberg qui déclenche un délire photographique parmi les passagers du bateau (dont de nombreux selfies). Ça semble être un petit glaçon mais dans les faits, cet iceberg est bien plus grand que le bateau (en début d’après-midi, un des autres bateaux de la flottille passera plus près de cet iceberg, ce bateau semblait tout petit à coté du glaçon).