Vendredi 31 janvier : (suite)
Tout compris (couverts inclus), nous en avons pour 610 pesos argentins (que nous payons en carte bancaire puisque que nous n’avons pas encore changé nos dollars ; mais nous aurions pu payer directement en dollars, à un taux de change avantageux, voir le récit de la dernière journée en Argentine) pour ce repas pantagruélique et délicieux ! Avec l’addition, le serveur nous ramène un "arbre à sucettes" où nous pouvons choisir une sucette, chacun (sucettes que nous avons fait voyager dans toute l’Argentine).
Nous passons ensuite changer 300 dollars à l’agence de transfert d’argent en face de l’hôtel. Le taux de change dans cette agence est bien plus avantageux que le cours officiel : 11,60 pesos argentins pour un dollar (nous aurions pu avoir 11,80 pesos avec la carte bancaire), même s’il est loin des 13 ou 14 pesos que nous aurions pu avoir en centre-ville, dans le quartier touristique où il faut se méfier des pickpockets. Au moins, en changeant dans cette agence, nous pouvons laisser une grande partie de nos 3.480 pesos au coffre dans la chambre d’hôtel ! Nous passons ensuite acheter une grande bouteille d’eau gazeuse pour la laisser dans le frigo de la chambre. Christophe pense que ça fait trop car nous reprenons l’avions dès demain mais, finalement, elle sera vidée très rapidement car il fait très chaud à Buenos Aires. Pour rendre la petite monnaie (nous n’en n’avions pas puisque nous venions juste de changer de l’argent), le caissier nous donne un bonbon, avec un grand sourire !
Marc "Korke" nous avait déconseillé de prendre le métro pour des questions de sécurité mais le réceptionniste de l’hôtel nous recommande quand-même de le prendre pour rejoindre l’obélisque, en affirmant qu’il n’y a pas de problème si on fait attention (c'est-à-dire, si on ne se promène pas avec des gros bijoux et l’appareil photo autour du cou). Comme à 3 heures de l’après-midi, les rames ne sont pas bondées et que nous prenons soin de mettre nos sacs à dos devant nous, sans rien laisser dans une poche arrière de pantalon, il n’y a, en effet, aucun souci ! En plus, le trajet ne coûte que 3,50 pesos argentins par personne, soit moins d’un dollar pour nous deux, et c’est bien plus rapide qu’en taxi (ce matin, rien que pour revenir du cimetière, il nous a fallu une bonne quinzaine de minutes, on avait encore l’impression de tourner en rond dans les rues de Buenos Aires). En taxi, nous estimons que nous en aurions facilement eu pour 200 pesos, aller-retour, le trajet en métro permet de combler en partie le manque à gagner dû au taux de change moins favorable .
Nous descendons à la station de métro au pied de l’obélisque que nous pouvons enfin photographier correctement (ce qui ne pouvait être le cas ce matin, derrière la vitre du bus) et nous nous dirigeons ensuite vers la place de mai. Anne-Marie est toujours autant désorientée par la disposition de la ville. Elle veut partir dans la mauvaise direction et ne fait pas confiance à Christophe qui ne veut pas consulter le plan (même s’il s’est passé 23 ans depuis la dernière fois qu’il a emprunté ces rues, il s’en souvient encore, d’autant plus que nous sommes passés là ce matin, dans le bus du "city tour"). En cette fin d’après-midi, la "Casa Rosada" n’est plus à contre-jour, c’est bien mieux ! A cause de la chaleur (nous avons déjà pris un bon coup de soleil ce matin) et de la digestion du gros "bife de chorizo", nous ne sommes pas au meilleure de notre forme, si bien que nous nous reposons un peu sur un banc à l’ombre des arbres de la place de mai. Nous décidons ensuite de suivre le rue Florida vers le nord de la ville, rue où tous les 100 mètres, un rabatteur nous propose du change au noir (sans même se cacher des policiers). Finalement, nous pensons que nous avons bien fait de changer, même à un taux moins favorable, à l’agence devant l’hôtel car nous n’aimons pas trop cette pression et le fait de suivre quelqu’un qui nous amènera on ne sait où (même s’il paraît que ces bureaux de change au noir ont un aspect tout à fait honorable). A part ça, la rue Florida n’a pas vraiment d’intérêt, ce ne sont que des magasins, dont une grande partie de magasins de souvenirs touristiques assez kitch. Il y a, par endroits, de groupes de musique mais s’agglutiner à la foule est la meilleure façon d’être la cible de potentiels pickpockets (que nous n’avons pas vus).
Nous marchons jusqu’à la place San Martin, au bord du quartier Retiro. La place arborée est bien calme, nous profitons à nouveau d’un banc à l’ombre des feuillages pour nous reposer un peu de la pression des rabatteurs de la rue Florida (ça en devenait stressant). Nous poussons ensuite jusqu’au bout de la place pour profiter d’une belle vue plongeante sur la tour des anglais (ou la tour monumentale). Il ne reste plus qu’à passer devant le monument à San Martin et rejoindre l’avenue du 9 juillet. Nous faisons ensuite le tour de l’opéra mais sa plus belle façade est à l’ombre et sa façade "avant", qui est à l’arrière du bâtiment par rapport à l’avenue du 9 juillet, n’est pas spécialement intéressante. Nous retournons alors à l’obélisque pour reprendre le métro (toujours pas bondé) et rentrer à l’hôtel.