"Plaza de Mayo"

Jeudi 30 janvier : Ouf, c’est passé !

Journée typique de départ en voyage : lever très matinal, taxi qui nous emmène à l’aéroport à 5 heures et demi du matin, le vol annoncé à l’heure, passage du contrôle de sécurité sans problème, embarquement dans le CRJ-900 d’Air Nostrum à l’heure, décollage à l’heure... Maintenant que nous avons passé les Pyrénées, nous ne risquons plus de souffrir des conséquences du mouvement de grève des contrôleurs aériens français, ouf !

Loin de nous l’idée de remettre en cause le droit de grève, ni de penser que la libéralisation du contrôle aérien européen est assurément une bonne chose pour la sécurité aérienne, mais nous avons juste quelques soucis avec un grand nombre de nos concitoyens : beaucoup trop ne votent pas lors des élections européennes, ou utilisent leur bulletin comme un défouloir. Certains croient aussi qu’il n’y a que la chasse, la pêche amateur ou le camembert au lait cru qui soient régulés à Bruxelles... Et non, quand Bruxelles veut ouvrir le ciel européen, ça ne veut pas dire que les fonctionnaires européens veulent autoriser 365 jours par an la chasse à la palombe ! Nous sommes juste remontés contre ceux qui ne mesurent pas toute l’importance de leur abstention ou de leur vote folklorique, c'est-à-dire le risque de mettre en péril notre voyage (ce qui est le plus important, n’est-ce pas ? ) pour avoir une excuse pour picoler entre compagnons de beuverie dans une palombière, sans bobonne dans les parages !

Nous atterrissons même à l’heure à Madrid. Le temps de prendre le train qui relie les deux terminaux (23 minutes de temps de transfert quand-même), nous arrivons dans le terminal international alors que le soleil se lève au dessus des collines environnantes. Nous profitons des quelques minutes de wifi gratuites pour surfer un peu sur internet (et poster cette horreur de selfie), nous nous baladons ensuite dans le terminal et à 10 heures du matin, nous mangeons un sandwich au jambon cru car nous commençons à avoir faim, le petit-déjeuner pris à 5 heures du matin est déjà bien loin !

Les tableaux d’affichage n’indiquent toujours pas la porte d’embarquement pour le vol à destination de Buenos Aires mais Anne-Marie interroge une borne d’information : ça sera la porte S29 que nous rejoignons sans tarder ! L’Airbus A-340 d’Iberia arrive quelques instants plus tard. Le temps de le décharger et de faire le ménage, l’embarquement débute à l’heure prévue. Ca semble être le bordel car des dizaines de personnes s’amassent devant la porte mais, pourtant, l’embarquement se déroule assez rapidement. Nous n’avions pas remarqué mais sur nos cartes d’embarquement, il y a une lettre de groupe, B pour la nôtre. Les hôtesses ne laissant embarquer en premier que les passagers du groupe A, puis ceux du groupe B, le bordel n’est donc qu’apparent (les allemands devraient en prendre de la graine) ! Les portes de l’appareil sont rapidement fermées mais nous attendons quelques dizaines de minutes avant que l’Airbus A-340 ne soit poussé sur la piste.

C’est donc parti pour 12 heures de vol, ce qui est très long, malgré le système de divertissement individuel (un tout nouveau système que nous n’avions pas encore vu dans un avion, avec un écran tactile très performant), le repas (pas mauvais mais pas exceptionnel, quoiqu’ayant le mérite d’être chaud et consistant par rapport à notre dernier repas sur Air France), les boissons, les passages aux toilettes, l’encas et les quelques tentatives pour dormir... Nous atterrissons à 21 heures, comme prévu à Buenos Aires.