Climat : (suite)
Et toute cette masse de glace fait (encore plus) condenser l’humidité venant du Pacifique. Le risque de se retrouver avec des gros nuages dans les environs de la calotte glacière est donc très important, même en été (austral) !
Donc, vous l’aurez compris, il ne faut pas s’attendre à un grand soleil estival tous les jours en Patagonie mais il ne faut pas s’attendre, non plus, à du mauvais temps tous les jours (c’est quand-même l’été et puis, dès qu’on s’écarte de la calotte glacière, vers l’est, il n’y a plus d’humidité, on arrive alors dans une steppe aride où il pleut très peu !). Le climat de la région est plutôt changeant. En février, bien qu’au cœur de l’été austral, on peut passer en moins de quelques heures, de 5 à 6 °C, sous la brume ou une bonne averse, à une température d’une vingtaine de degrés Celsius sous une grand ciel bleu ensoleillé, le tout accompagné de grandes rafales de vents très fort, ou pas ! Cependant, même si le temps est ensoleillé, il ne faut pas oublier qu’à proximité des glaciers (dont, la glace par définition, est à une température inférieure à 0 °C), il fait froid et que l’air froid, plus lourd, reste au fond des vallées glacières.
Pendant les deux semaines que nous avons passées en Patagonie, nous avons eu deux jours de grand soleil, sans le moindre nuage dans le ciel (mais cela n’a pas empêché d’avoir du givre sur le pare-brise le matin car nous étions dans la vallée du glacier Grey), plusieurs jours avec de belles et (plus ou moins) grandes éclaircies mais avec du vent à décorner les bœufs (même argentins) et deux jours de pluies (disons, une journée et deux demi-journée de pluie) ! Nous considérons donc qu’il a fait globalement beau pendant ces deux semaines ! Pour les deux jours que nous avons passés à Iguaçu, presque tout au nord de l’Argentine, nous avons eu 35 °C dans la journée avec pratiquement aucun nuage le matin mais ceux-ci faisaient leur apparition dans la journée ! Et à Buenos Aires, nous avons eu très chaud la première journée passée dans la capitale argentine (genre 30 / 35 °C) mais le lendemain, un énorme orage s’est abattu sur la ville en début de matinée...
Randonnée :
Commençons par le Chili où les parcs nationaux sont gérés par la Conaf de manière exemplaire (c’est vraiment bien géré, un modèle du genre). Les sentiers sont très bien indiqués. Un dépliant avec une carte indiquant les temps de marche et le profil d’altitude du parc, est remis à l’entrée au parc, avec un petit briefing informatif (sur ce que l’on peut faire et ce que l’on n’a pas le droit de faire). La carte du dépliant est même presque suffisante pour randonner (elle manque un peu de précision tout de même). En plus, elle est disponible sur internet, l’idéal pour bien préparer son programme de randonnées au parc national "Torres del Paine".
Tronçons du circuit en W que nous avons faits.
Pour l'Argentine (El Chaltén), Christophe n’avait pas trouvé grand-chose sur internet pour préparer les randonnées (le seul site au semblant un peu sérieux qu’il avait trouvé, mentionne assez rapidement des randonnées avec un guide) mais à l’entrée du village d’El Chaltén, dans les bureaux du parc national, il est certainement possible de trouver toutes les informations utiles pour randonner au pied du Fitz Roy, sans guide. De toute façon, la seule petite difficulté pour randonner dans le secteur est de trouver le point de départ des sentiers. Après, les sentiers sont assez mal fléchés (il y a juste un panneau aux croisements) mais avec une carte de randonnée, ça ne pose aucun souci car de toute manière, il y a peu de sentiers et on suit les autres randonneurs.