Lundi 17 février : (suite)

Ce soir, nous choisissons le second restaurant repéré la veille (aussi recommandé dans le carnet de route de Korke) : "La Rueda". Et comme ça fait longtemps que nous n'avons plus avalé un morceau de bœuf, nous commandons un "bife de lomo" (par personne), c'est à dire un gros pavé de 350 grammes de bœuf, découpé dans le filet. Il est bien épais (c'est pratiquement un cube de 5 cm de côté), bien saignant et pourtant chaud au cœur (un vrai tour de magie) ! La viande est fondante, absolument pas grasse, goûteuse, un vrai régal ! Les accompagnements sont un peu moins à la hauteur : Anne-Marie en choisissant sa sauce n'avait pas compris qu'elle aurait des pommes-noisettes, pas très savoureuses (préparation surgelée). Christophe, quant à lui, a des pommes de terre cuites à l'eau, puis rissolées, avec de la crème, pas trop mauvaises (bien meilleures que les pommes-noisettes). Ce n'est pas bien grave car la viande était vraiment excellente. Nous avons bien évidemment accompagné cette viande de deux verres de malbec (un chacun) et de deux petites bouteilles d'eau gazeuse. Nous en avons pour 440 pesos, soit 50 dollars (plus 5 US$ de pourboire) car nous utilisons nos billets verts pour payer l'addition.

Météo de la journée :
Grand ciel bleu ! Arrivée très tardive de nuages qui sont restés bien loin, à l'horizon.

Mardi 18 février : Brazil !

Nous avions rendez-vous à 7h35 mais le bus est un peu en retard. Un des guides (différents de la veille) récupère aussitôt nos passeports pour le passage au Brésil. Le ramassage scolaire d'aujourd'hui prend pas mal de temps, ce qui sera la constante aujourd'hui : attente assez longue au poste de douane argentin (nous sommes restés dans le bus, ce sont les guides qui se sont occupés des formalités ; au moins, c'était le petit avantage de cette excursion organisée), nouvelle attente, moins longue, au poste de douane brésilien et attente devant l'entrée du parc car certains participants n'ont pas l'entrée au parc national comprise dans le tarif de l'excursion (il faut donc qu'ils aillent faire la queue aux caisses) et dernière attente pour monter dans un des bus du qui nous amène au départ du sentier (au fait, ne pas s'asseoir à l'arrière, ça secoue un peu dans les premiers virages ; ça devait être la réincarnation d'Ayrton Senna au volant ).

Après ce trajet en bus un peu long, nous commençons alors la marche devant l'hôtel "das Cataratas". On pourrait croire que les membres les plus sollicités dans cette excursion sont les jambes, pour marcher. Mais non, pas du tout : ce sont les bras, ou pour être exact les coudes ! Si hier, ce n'était déjà pas évident d’accéder aux rambardes des plateformes, aujourd'hui côté brésilien, c'est carrément le cauchemar. L'infâme selfie a transformé tout être humain en zombie tenant un seul bras à l'horizontal (avec un téléphone dans la main) ! C'est l'enfer, d'autant plus qu'en matinée, le sentier est à l'ombre alors que les chutes argentines sont au soleil, les zombies sont donc légèrement sous-exposés sur les photos mais les chutes en arrière plan sont carrément surexposées. Et comme ça ne va pas, les zombies, recommencent sans cesse, à l'infini, répétant sans cesse comme une lamentation : "un-dos-tres - sourire niais - un-dos-tres - sourire niais - un-dos-tres - sourire niais - un-dos-tres - sourire niais - un-dos-tres - sourire niais - un-dos-tres - sourire niais...". Certains zombies essaient même de réquisitionner toute une plateforme d'observation pour leurs divagations. Les selfies sont vraiment une plaie sur un site touristique déjà très fréquenté, il va bien falloir qu'un jour les gens s'en aperçoivent, un jour...

A part ça, les chutes ? Magnifiques ! Le côté brésilien est vraiment le meilleur endroit pour contempler les chutes argentines dans leur ensemble, avec du recul. Par contre, si vous n'avez qu'une journée à consacrer aux chutes d'Iguaçu (ce qui serait bien dommage), il faut faire le côté argentin en priorité, pas le côté brésilien, même si bien évidemment, ce dernier reste complémentaire. La partie la plus intéressante du côté brésilien commence tout au bout du sentier, sur les deux passerelles qui avancent au dessus du "salto Santa Maria", jusqu'au bord du canyon de la "Garganta del Diablo", au pied du "salto Floriano" (qui est à peu à l'ombre en début de matinée). De ces passerelles, où la musculation des coudes est nécessaire pour arriver à se rapprocher des rambardes, la vue est très intéressante, avec les arcs en ciel qui se forment au pied du "salto Santa Maria".