Dimanche 16 février : (suite)

En arrivant dans le hall de l'aérogare, la file d'attente devant les comptoirs de "Lan Argentina" est bien longue mais heureusement, elle se fait rapidement. Sur "Lan Argentina", nous avons droit à 23 kg pour les bagages en soute (par personne), ce qui nous a permis de rééquilibré un peu le poids de nos sacs mais la balance semble même encore plus optimiste : nous avons un sac à 18 kg et le plus gros pèse seulement 19 kg, bien loin de ce que nous avions pesé ce matin (il dépassait de la balance sur un des côtés) !

L'embarquement s'effectue avec un bus, nous nous asseyons alors en rang n° 2 dans la cabine de l'Embraer où nous avons plein de place pour les genoux. Christophe est inquiet car nous sommes avant le rideau censé séparer la classe affaire de la classe économique. Mais personne ne vient nous réclamer nos places, il n'y avait donc aucun souci. Il y a de place mais nous n’avons droit qu’à (presque) la même boîte de petits gâteaux que sur "Aerolinas Argentinas" et seulement une seule tournée de boisson ! Après le survol de forêts et de nuages, juste avant l'atterrissage, nous apercevons, furtivement les chutes d'Iguaçu, sur la droite de l'appareil.

Le retard au décollage a été rattrapé pendant le vol et à 15h30, nous récupérons nos deux sacs de voyage sur le tapis de livraison. Notre chauffeur nous attend bien dans le hall d'arrivée. C'est un bavard qui prend le soin de parler très lentement en espagnol (c'est fou comme nous avons fait des progrès en espagnol car nous comprenons tout). Pendant le trajet jusqu'à l’hôtel, il nous précise le programme pour demain : 6 km de marche (de la gnognotte), il faut donc prévoir de bonnes chaussures. Pour le repas de midi, nous pourrons trouver tout ce que nous voulons dans le parc national. Il essaie de nous vendre de l'"aventure" : on imaginait partir à la rencontre des jaguars, des caïmans ou d’autres bêtes féroces sans aucune barrière entre elles et nous, mais il ne s'agit que d'un parcours d''accrobranche, ce n'est pas de l'aventure ça ! Quant au bateau pour aller au pied des chutes, nous verrons ça demain même si nous connaissons déjà la réponse : nous sommes venus voir et photographier des chutes, pas nous faire secouer le postérieur en prenant une douche (ce que n'aime pas particulièrement le matériel photographique) ! En arrivant à Puerto Iguazú, notre chauffeur nous indique les centres d'intérêts de la ville et en particulier, l'avenue Cordoba où sont regroupés les restaurants.

Il nous conseille de manger une spécialité de la région : du surubi avec une sauce au vin blanc. C'est un poisson d'eau douce de la région. Voilà donc un bon conseil !

A 16 heures trente (environ), le chauffeur nous dépose à l'hôtel "La Sorgente". C'est un joli petit hôtel d'une vingtaine de chambres réparties autour d'un patio au centre duquel se trouve une piscine. Le seul petit hic, le lit : il est petit par rapport à ceux que nous avons eu jusqu'alors (et il est plus petit que chez nous), il va falloir se serrer !

Nous repartons alors vers le centre-ville repérer les restaurants pour ce soir et nous poussons ensuite jusqu'au point des trois frontières, "el hito", une sorte de pyramide pointue en béton peinte aux couleurs du drapeau argentin. En face, de l'autre côté du "rio Iguazú", se trouve la même pyramide aux couleurs du drapeau brésilien et de l'autre côté du "rio Paraná", la troisième pyramide est aux couleurs du drapeau paraguayen. Rien de transcendant dans cette escapade sauf le fait d'avoir fait flipper un peu Anne-Marie car l'avenue "Tres Fronteras" semblait traverser des quartiers peu fréquentables (semblait seulement), on ne voyait plus de touriste à l'horizon (car ils ne savent pas marcher plus de 100 mètres à pied et ont fait le trajet en bus).

De retour à l'hôtel, nous profitons alors de la piscine pour prendre un petit bain, avant de nous offrir deux caipirinhas au bar. Nous nous préparons ensuite pour aller manger. Ce soir, nous choisissons le restaurant Aqva pour y manger du surubi, sauce au vin banc (servi avec une grosse crevette super-vitaminée et des petites crevettes) que nous accompagnons d’un sauvignon blanc "El Portillo". C'est vraiment très bon, le filet de surubi est parfaitement grillé. Nous nous laissons ensuite tenter par les desserts. Nous en prenons deux différents car nous n'arrivons pas à nous mettre d'accord : duo de chocolat (blanc & noir) avec un boule de glace à la mangue pour Anne-Marie et mousse de maracudja pour Christophe. Rien à redire, ils sont très bons. Nous payons directement en dollars (55 US$), le taux n'est pas très intéressant mais avec la carte bancaire, il le serait encore moins et notre réserve de pesos argentins est basse (le bureau de change n'était pas ouvert cet après-midi). Puis, il faut avouer que ça nous est plus pratique de payer directement en dollar car ça nous éviter de changer une certaine somme pour ces derniers jours en Argentine, avec le risque de se retrouver avec des pesos argentins à ne plus savoir quoi en faire.