Quartier de Palermo à Buenos Aires
Samedi 15 février : Cristina...
Le réveil sonne à 5h30 du matin et à 6h10, nous sortons devant l'hôtel pour attendre le chauffeur qui devrait arriver à 6h15. A 6h17, il arrive enfin (3 minutes de plus et nous demandions à l'hôtel d'appeler un taxi). Cela dit, moins de 10 minutes plus tard, nous sommes arrivés au terminal de bus. Il n'y a plus qu'à attendre 7 heures du matin. A 7h05, le chauffeur, du bus cette fois, enclenche la marche arrière, nous quittons Puerto Natales, direction EL Calafate. Nous arrivons au poste de douane de Cerro Castillo un peu avant 8 heures, heures d'ouverture du poste de douane. Les formalités sont bien plus rapides qu'à l'aller, il n'y a pas à descendre les bagages, mais ça nous prend quand-même une heure pour passer la frontière. Au poste de douane argentine, ça va encore plus vite : un coup de tampon et nous voilà de retour sur le territoire argentin ! Comme il est interdit d'entrer avec des fruits en Patagonie argentine (les chiliens font la fixette sur les fruits et la viande, les morceaux de bois, etc...), un policier argentin se place devant la porte du bus pour vérifier que nous n'avons aucun fruit sur nous, lorsque nous remontons dans le bus. Mais comme nous avions laissé nos sacs dans le bus, nous n'avons donc pas de sac à lui présenter, ce qui ne pose aucun problème au policier ! Au moins, nous ne perdons pas de temps...
Sur la route qui nous mène à El Calafate, nous disons au revoir aux "Torres Del Paine" qui se dressent fièrement au loin, peut-être les reverrons-nous un jour ? Espérons-le !
Nous croisons ensuite quelques petits troupeaux de guanacos mais aussi des nandous, alors que nous n’en avions vu aucun à l'aller (mais il y a avait du fort vent à l'aller, avec leurs grandes plumes, ces volatiles ne doivent pas beaucoup apprécier le vent ?). Le chauffeur de bus s'arrête à La Esperanza pour faire le plein de diesel. Vu la différence de prix entre les deux pays, pas étonnant que les chauffeurs fassent le plein en Argentine.
Les américains présents dans le bus (nous avons reconnu quelques uns des randonneurs qui utilisaient leurs bâtons de marche d'une manière assez surprenante à la vallée du français) descendent alors tous pour acheter des crèmes glacées au petit supermarché de la station service. Pourvu qu’on n’en perde pas un, il s’agirait de ne pas prendre encore plus de retard, nous avons un avion à prendre...
En arrivant à El Calafate, c'est le gros bordel de chez gros bordel ! C'est la fête du "lago Argentina" pour les 137 ans de la découverte du lac et tous les villages situés autour du lac sont venus à El Calafate écouter la présidente de l'Argentine, Cristina Kirchner dont le mari était originaire de la ville. La rue principale est bloquée pour le meeting présidentiel (la première fois que nous voyons d'aussi près un - même si c'est "une" en l'occurrence - président de la république, tous pays confondus) mais aussi pour les préparatifs d'un défilé de voitures anciennes (tiens, une Citroën 2CV !) et ça ne circule pas très bien dans les rues adjacentes. Le bus est obligé de faire des détours et aux croisements, à cause des voitures stationnées sur la moindre place libre, le chauffeur doit faire de nombreuses manœuvres pour arriver à tourner. Nous arrivons donc très en retard au terminal de bus !
Heureusement, notre chauffeur est là pour nous amener directement à l'aéroport (vu notre retard et les problèmes de circulation, il vaut mieux rejoindre l'aéroport au plus vite). C'est le même chauffeur qu'il y a deux semaines (déjà) et il est très bavard aujourd'hui, visiblement agacé par la venue de la présidente. Il nous montre les policiers venus assurer la sécurité devant la résidence de Mme Kirchner, dans le rond-point que nous traversions pour rejoindre l'hôtel sur les rives du lac. Et en arrivant à l'aéroport, il nous montre l'avion de la présidence, le n° 3 (il y en a donc au moins deux autres). Notre chauffeur ne semble pas apprécier le train de vie du gouvernement argentin avec les multiples avions de la présidence (on pourrait leur revendre un A-340, tout équipé, four à pizza inclus )...