Vendredi 14 février : (suite)

Des jeunes randonneurs chiliens cherchent de quoi manger : nous leur proposons le pâté de jambon en boîte de beurre qu'ils sniffent avec inquiétude. Nous leur donnons aussi le dernier pâté en saucisson plastique que nous n’osons même pas entamer... Ils en feront ce qu'ils veulent, au moins nous avons la bonne conscience de ne pas gâcher de nourriture (mais est-ce vraiment de la nourriture ? Ca ressemble quand-même plus à un résidu de l'industrie agro-alimentaire chilienne...).

Un peu après la sortie du marc national, juste après la "laguna Azul", Christophe repère des nandous à moins de 3 mètres de la piste. Nous ne pensions pas en voir ! Cet oiseau, sorte d’autruche à demi-mesure, est assez étrange. Leurs grandes plumes ne doivent pas être pratiques les jours de grand vent ? Il ne reste alors plus qu'à refaire toute la piste poussiéreuse jusqu'à Cerro Castillo puis la route goudronnée jusqu'à Puerto Natales où nous quittons l'été pour retourner à l'automne, les nuages sont de retour ! Au fait, contrairement à ce que nous avait affirmé le loueur de voiture quelques jours plus tôt, il n'y a aucune station d'essence dans le parc national "Torres del Paine". La première station la plus proche du parc est à Puerto Natales. Nous avons fait une boucle de 450 km et nous remettons 24.000 pesos d'essence indice 93 (environs 22/24 litres, nous n'avons pas noté la quantité exacte, ni le prix de l'essence mais elle était bien plus cher qu'en Argentine).

Nous récupérons ensuite une chambre au rez-de-chaussée de l'hôtel Amerindia (bien plus grande qu'à l'aller) et nous en profitons pour boire un chocolat chaud à la confiteria. A 19 heures (moins quelques minutes), nous sortons devant l'hôtel pour attendre l'agent du loueur de voiture. Nous voyons alors arriver un homme avec une veste au logo de Hertz. Nous lui donnons les clefs de la voiture, il fait alors le tour de la voiture et nous dit que c'est OK, sans nous faire signer quoique ce soit (il était venu les mains dans les poches). Nous sommes un peu surpris, ça aurait pu être n'importe qui avec une veste au logo de Hertz ? Mais, il s'était dirigé de lui-même vers la voiture sans qu'on lui la montre (mais il y avait aussi le logo de Hertz sur la voiture) et il était là à l'heure prévue : ça faisait quand-même beaucoup de coïncidences pour que ce soit un voleur (ça fait maintenant plus qu'un mois et demi que nous sommes revenus, personne ne nous a demandé où était la voiture, c’est que le loueur a bien dû récupérer sa voiture).

Nous prenons alors une douche et nous repartons manger en ville. Anne-Marie avait repéré le "Don Jorge" le spécialiste du "cordero asado al palo", situé à la "Plaza de Armas". Quand nous entrons dans le restaurant, le cuisiner est en train d'accrocher une carcasse entière d'agneau sur un pal, la bête est très peu grasse, ça semble prometteur. La serveuse parle par contre un peu vite, si bien que nous avons du mal à la comprendre. Deux "pisco sour" en apéritif, du "cordero asado al palo" avec des accompagnements (lesquels ? Nous verrons bien...) et une demie bouteille de vin rouge chilien (du cabernet sauvignon ; il y avait moins de choix que sous-entendait la carte, mais il était bon). Quand la serveuse nous amène les assiettes, elles sont très bien remplies, ça déborde presque ! En plus, la viande est très bonne, pas grasse du tout, dommage qu'elle soit couverte d'une sauce au thym, un peu trop salée (heureusement, il n'y en avait pas trop). Quant à l'accompagnement, il s'agit de grands ramequins en terre cuite remplis de pommes de terre avec du fromage fondu. C'est bon mais nous ne finissions pas tout (sauf bien sûr la viande) ! Impossible d’avaler un dessert après tout ça, nous demandons donc l'addition qui est un peu obscure : 30.000 pesos de repas et 3.000 de vin. Les piscos semblent inclus dans les 30.000 pesos car nous ne devrions pas en avoir autant pour l'agneau et les accompagnements mais du coup, ça ne fait pas cher du "pisco sour". Entendu la vitesse à laquelle parle la serveuse, nous devrions avoir du mal à élucider ce mystère, nous laissons donc tomber (de toute façon, c’est moins cher que prévu) ! Nous laissons 3.500 pesos pour la "propina", c'était très bon et très copieux, même si l'addition était surprenante.

Nous passons ensuite acheter deux bouteilles d'eau au supermarché (nous devrions avoir soif durant la nuit, avec tout ce que nous avons mangé, la digestion va être difficile) avant d'aller acheter un T-shirt souvenir pour Anne-Marie et une flasque (à pisco) pour Christophe. De retour à l'hôtel, nous récupérons deux sandwichs préparés par l'hôtel pour le petit-déjeuner de demain matin car nous devons quitter l'hôtel avant l'ouverture du petit-déjeuner.

Météo de la journée :
Magnifique lever de soleil et grand soleil sur le parc national. Seulement 6 °C à l'ombre devant le glacier Grey le matin mais 30 °C à midi !!! Nous avons encore pris des coups de soleil, l'indice UV affiché au poste de garde était de 9 sur une échelle de 11, en plein dans le rouge écarlate. Le soir, retour de l'automne à Puerto Natales.