Vendredi 14 février : (suite)
Avant de quitter le front du glacier, nous redescendons dans la cabine pour nous réchauffer quelques minutes avant de ressortir pour rejoindre la proue du brise-glace. C'est juste à ce moment que le capitaine met le cap sur un gros iceberg détaché du glacier. Il s'en rapproche si près qu'à l'avant, nous sommes sous l'aplomb de la falaise de glace qui se dresse deux mètres (même pas) devant nous. La lumière du soleil traverse la glace bleutée, c'est exceptionnel ! Le capitaine traverse ensuite un champ d'icebergs (des petits, ils ne dépassent même pas de 30 cm au dessus de la surface du lac) avant de remette le cap vers l'embarcadère. Le temps a passé bien vite mais c'était vraiment grandiose !
Après un "Pisco Sour" à 9 heures du matin...
On voit alors la vie en bleue, sur le lac Grey...
De retour à la voiture, nous profitons du magnifique temps pour prendre le temps de refaire toute la piste en inverse, pour retraverser tout le parc et refaire des photos à tous les points de vue situés au bord de la piste (qui est particulièrement poussiéreuse aujourd'hui, il n'a pas plu depuis 3 jours). Nous nous arrêtons à "Salto Chico", cascade que nous n’avions pas vue à l’aller. Il faut faire une grande boucle pour y arriver car il faut contourner l'hôtel Explora, en particulier le bâtiment où les groupes électrogènes de l'hôtel tournent à fond. Cette hôtel de luxe (3 fois plus cher que l'hôtel "Lago Grey") met pourtant en avant son aspect protection de l'environnement, dans ce parc national classé réserve de biosphère par l'UNESCO... C'est sûr, cet hôtel a été conçu pour établir le dialogue avec son environnement (phrase provenant du site de l’hôtel) ! Cela laisse songeur quand on découvre que les groupes électrogènes servant à produire l’électricité pour les jacuzzis situés dans un bâtiment situé non loin de là, sur les rives du "rio Paine" (tournant le dos, de ce fait, à la sublime vue vers le "Paine Grande", les "Cuernos del Paine" et le lac Pehoe), surtout pour les jacuzzis de la terrasse extérieure quand on sait qu’habituellement, il ne fait pas plus de 15 °C dehors...
En revenant à l'est du parc, les guanacos font leur réapparition. L'un d'eux est bien placé, au soleil, avec le lac Sarmiento en arrière plan, mais le zoom 300 mm n'est pas monté. Heureusement, aussitôt que nous nous sommes arrêtés sur le bord de la route, le guanaco arrive vers nous. Il se rapproche même à moins de 2 mètres de la voiture. Nous identifions facilement que c'est un mâle
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Nous retournons ensuite jusqu'à l'hôtel Torres pour profiter des tables de pique-nique situées au départ du sentier de randonnée mais celles-ci sont déjà toutes occupées. Nous trouvons tout de même quelques gros cailloux pour nous asseoir à l'ombre des arbustes. Nous ouvrons alors le pâté de jambon en boîte de beurre. Horreur : ce n’est que du gras, coloré de manière orangée, sans goût, c'est vraiment infâme ! Heureusement, il nous reste encore du salami (pas trop mauvais), du fromage (plutôt bon, pour du fromage sud-américain) et des chips. Avec quelques bouts de pain qu'Anne-Marie a pris ce matin au buffet du petit-déjeuner (ça ne se fait pas mais nous n'avions guère d'autre choix), nous arrivons quand-même à manger presque convenablement !