Se déplacer à Mayotte :
De manière générale, les routes ne sont pas en trop mauvais état. Certaines sont même en très bon état (les travaux de remise en état des routes sont nombreux), d’autres ont quelques trous dont il faut se méfier (au fait, la limitation de vitesse est à 70 km/h dans toute l’île, en dehors des agglomérations où la limitation est à 50 km/h) mais certaines petites portions sont en très mauvais état, surtout lors de la traversée de certaines agglomérations, comme Dembéni où subsistent quelques rares traces de bitume sur la "route" traversant la commune (un 4x4 n’est pas nécessaire pour traverser la commune mais presque ). Grosso-modo, nous avons emprunté 95 % des routes carrossables de l’île, nous considérons donc que ce constat quant à l’état des routes est fiable.
Quant à la conduite (d’un véhicule automobile) par les mahorais, certes, elle n’est pas irréprochable mais elle n’est pas la pire qui puisse être (c’est pire à Marseille ou en région parisienne, c’est peut-être même pire à Toulouse où nos concitoyens ont parfois le pied lourd sur la pédale d’accélérateur). Les mahorais ne roulent pas trop vite, sans stress, parfois un peu au milieu de la route, parfois en téléphonant ou en écrivant un SMS (nous avons même vu un mahorais écrire un texto au guidon d’un scooter, il roulait à moins de 10 km/h, en zigzagant beaucoup) et ils s’arrêtent souvent au milieu de la route pour prendre quelqu’un en stop. Il suffit donc de faire attention, de ne pas aller trop vite et tout se passe bien. De toute façon, personne ne vous klaxonnera parce que vous roulez doucement, et comme vous êtes en vacances, vous avez le temps.
Les bouchons de Mamoudzou : il y a moins de 5 km de bouchon à l’entrée de la ville mais il faut un peu plus de 40 minutes pour le traverser à 7 / 8 heures du matin (plus tard en matinée, il n’y a plus de bouchon). Le soir, il y a un bouchon en ressortant de Mamoudzou vers 17 / 18 heures. En fait, ça bloque dans les ronds-points... Certes, c’est un peu déconcertant de tomber sur des bouchons sur cette petite île, mais, ils n’ont rien de monstrueux par rapport à ceux de l’île de la Réunion ou de la Martinique (ou encore de la région parisienne). Et comme, en vacances, il n’y a pas besoin d’aller tous les matins à Mamoudzou (d’accord, sauf pour aller plongée sur la passe en S et aller voir les baleines dans le lagon), le vacancier ne devrait que très peu souffrir de ce mal
De toute façon, le seul endroit de France où l’on ne souffre absolument d’aucun problème de bouchon, c’est dans le cirque de Mafate .
Autre spécificité de Mayotte : la barge entre Petite-Terre (Dzaoudzi) et Grande-Terre (Mamoudzou). Prévoir 30 minutes de traversée (entre l’attente, l’embarquement et le temps de traverser en lui-même) pour franchir ces quelques miles nautiques du lagon, de manière gratuite dans le sens Dzaoudzi - Mamoudzou mais payante dans le sens inverse (prix symbolique pour les piétons, de l’ordre de la quinzaine d’euro pour les voitures). A noter qu’au débarcadère de la barge, il n’y a pas de problème pour trouver un taxi (l’intérêt de prendre sa voiture pour visiter Petite-Terre est minime).
Justement, abordons maintenant les taxis mahorais qui "sévissent" à Petite-Terre et aux alentours de Mamoudzou (pour aller plus loin, dans une autre commune, il faut prendre un taxi-brousse mais comme nous avions une voiture de location, nous n’avons pas eu besoin de leur service). Le prix de la course est forfaitaire, en moyenne de l’ordre de 1 euro par personne, il n’y a donc pas de compteur dans les taxis. De plus, le chauffeur remplit sa voiture au maximum. Vous avez plein de bagages ? Pas de problème ! Vos bagages et ceux des autres clients du taxi entrent tous dans le coffre qui restera peut-être ouvert... Le seul petit souci est le fait qu’à Petite-Terre, aux plages de Moya, très peu de taxi passent dans les environs. Il faut donc : soit rentrer à pied (2 kms de marche environ) jusqu’à un axe où passent les taxis, soit faire du stop ou soit prendre le numéro de téléphone d’un taxi pour qu’il vienne vous chercher ! Les deux premières options fonctionnant très bien, ce n’est pas la peine de se prendre la tête...
Se déplacer à la Réunion :
De manière générale, les routes sont en très bon état, même pour monter dans les cirques (la route pour Grand-îlet a été refaite depuis 2009). Cela permet aux fous du volant d’écraser leur pédale d’accélérateur : quelques individus roulent très vite, trop vite ! Heureusement, ils ne sont pas trop nombreux mais il faut quand-même faire très attention : toujours avoir un œil dans le rétro pour vérifier s’il n’y a une voiture "tunée" derrière vous, prête à vous doubler n’importe où, et deux yeux devant vous pour regarder la virages et les voitures "tunées" qui arrivent en face. Ah, vous n’avez pas trois yeux ? Tant pis !