Lundi 6 mai : (suite)

D'accord, c'est une interprétation très personnelle de la "Création d'Adam" mais franchement celle-ci en vaut bien d'autres  ! Pour info, cette fresque est au milieu du plafond (immanquable). Anne-Marie est assez surprise par la chapelle, elle s'attendait à une architecture plus élaborée, mais ce n'est finalement qu'une simple chapelle avec une voûte romaine aux murs (et plafond) recouverts de fresques, sans colonne, ni statue !

Sorti de la chapelle Sixtine, nous traversons assez rapidement la galerie des Papyrus et nous ne trouvons pas le bistouri qui nous permettrait de rejoindre les chambres de Raphaël. Nous sommes déjà de retour à la case départ. Nos guides sont dans nos sacs au vestiaire, nous achetons donc à la librairie, un guide des musées du Vatican (il s'appelle comme ça) qui possède un plan des galeries. Le guide est plutôt bien fait car il est chapitré dans le sens de la visite. Comme nous sommes tout proches de la cafétéria, nous en profitons pour y manger. Il y a la queue (une constante aux musées du Vatican) pour récupérer un plateau repas pas terrible (la boule de pain du plateau est toute creuse). De toute façon, c'est mieux que rien et c'est difficile de faire autrement.

Après ce repas que nous espérons oublier un jour, nous repartons cette fois pour le grand tour des galeries (ce matin, nous avons juste fait le "Sixtine Express"). Il y a un peu moins de monde dans la galerie des Tapisseries et des cartes géographiques. Pour éviter de tout décrire, voici les endroits les plus marquants : la cour de l'Octogone avec la statue de "Agésandros, Polydoros et Athénodoros Laocoon" (et autres statues romaines), la salle ronde et les musées étrusques et égyptiens (ignorés par la plupart des visiteurs donc, non seulement, leurs visites sont très intéressantes mais aussi très reposantes ; à noter que la statue de bronze de "Mars de Todi" du musée étrusque est vraiment extraordinaire). Les chambres de Raphaël sont quant à elles remarquables, les fresques sont splendides (et à hauteur d'homme).

Nous arrivons ensuite dans les appartements Borgia (alias le pape Alessandro VI) où, comme une punition, des œuvres modernes sont exposées (dans la petite pièce sur la gauche, toute blanche, le petit tableau impressionniste tout violet est un Van Gogh et le petit tas de bronze quand on sort de cette pièce est une statue de Rodin). Nous remarquons que des visages ont été effacés de les fresques des plafonds, serait-ce celui de Rodrigo Borgia ou celui de son fils Cesare qui a fait assassiné, dans ces appartements, le mari de sa sœur Lucrezia ? Nous retraversons ensuite rapidement la chapelle Sixtine avant de revenir vers l'entrée (au fait, le bistouri pour rejoindre les chambres de Raphaël est juste à côté d'une grande nappe blanche).

Après ce grand tour, nous retournons vers la cafeteria pour boire un coca (mais sans manger de crêpes au Nutella ; d'ailleurs le nouveau maître des lieux, argentin, devrait maintenant imposer les "panqueques con manjar" ou "dulce de leche" qui est bien meilleur que le Nutella). Nous profitons ensuite d'une timide éclaircie pour prendre un peu l'air sur la terrasse qui domine le jardin de la pinacothèque. Pinacothèque que nous visitons dans la foulée, très rapidement (le toute façon, les sujets des œuvres manquent de diversité , c'est principalement du "Madonna con il Bambino"). Nous visitons ensuite le musée Grégorien profane où, tout au fond du musée, de très intéressantes mosaïques romaines représentant des gladiateurs (entre autres) sont exposées. Après avoir pris un peu l'air dans le jardin de la pinacothèque, nous commençons à être vraiment saturés et fatigués (ça fatigue plus d'attendre debout que de marcher). Nous descendons donc le magnifique escalier hélicoïdal qui mène vers la sortie (en n'oubliant pas de récupérer nos sacs à la "guardaroba" qu'ils retrouvent rapidement, la gestion du vestiaire est vraiment impressionnante). Nous avons passé plus de 5 heures à visiter les musées.

Agésandros, Polydoros et Athénodoros Laocoon