Dimanche 5 mai : (suite)

Nous ressortons du musée à midi et la pluie ne s’est pas arrêté, au contraire, il tombe maintenant des cordes. Hors de question de pique-niquer, nous entrons donc dans un des cafés autour de la place de la gare pour manger au sec (une pizza pas terrible et des spaghettis carbonara du même acabit, ceux que nous préparons à la maison sont meilleurs). Nous cherchons ensuite l’entrée des thermes de Dioclétien (le musée des thermes - au passage, ce Dioclétien est aussi celui qui avait son palais à Split en Croatie) mais nous arrivons dans l’église "Santa Maria degli Angeli" qui a été construite en réutilisant une partie des thermes. La hauteur sous-plafond est impressionnante, elle correspond à celle des thermes de l’époque romaine. Le musée se trouve en fait derrière l'église et n'est finalement que très peu intégré dans les anciens thermes. Au guichet, il nous faut présenter à nouveau les "Roma Pass" pour obtenir des nouveaux tickets d'entrée. Bizarre, normalement, c'est le même billet que pour le "palazzo Massimo alle Terme" ? Nous ne comprenons pas tout mais nous ne demandons pas plus d'explications car de toute façon, nous comptons bien visiter le musée. Le bâtiment principal est dédié aux écritures (sculptées dans la pierre, les instruments utilisés à l'époque sont exposés dans les premières vitrines) et le cloître accueille plusieurs statues ou urnes funéraires (ou sarcophages) mais elles ne sont pas aussi bien mises en valeur qu'au "palazzo Massimo alle Terme" (elles sont entreposées là, sans plus). Le plus intéressant, du point de vue architectural, est bien évidemment la petite partie des anciens thermes qui abrite quelques œuvres d'art modernes. La hauteur sous plafond est vraiment incroyable, même si des trous régulièrement espacés sur les murs font penser qu'il devait y avoir (à une époque) un plancher limitant la hauteur des salles.

Le sarcophage de Portanaccio

Vers 14 heures, lorsque nous ressortons des thermes, la pluie a enfin cessé et quelques trouées bleues entre les nuages font leur apparition mais on ne peut pas encore dire s'il va repleuvoir à nouveau ou pas. Nous cherchons alors où se trouve le "palazzo Altemps" qui fait aussi parti du billet combiné avec le "palazzo Massimo alle Terme". Il est situé derrière la place Navona. Nous cherchons alors un plan du réseau de bus pour nous y rendre. Au kiosque de vente des billets de bus, le guichetier nous dit qu'il n'a pas de plan du réseau et qu'il faut l'acheter dans les kiosques à journaux (le soir, nous l'avons trouvé sur internet mais il n'est pas facile à lire, cependant le site d'Atac comprend outil permettant de savoir quelles lignes emprunter pour se rendre d'un point à une autre). Heureusement, une feuille de papier affichée sur la vitre du kiosque indique les numéros des lignes permettant de se rendre aux principaux sites touristiques de la ville. Il nous faut donc prendre le bus n° 64 ou 40 pour nous rendre au plus près de la place Navona.

Nous trouvons le "40 express". Nous essayons alors de composter nos "Roma Pass" (compostage de manière électronique, sans contact) mais le lecteur du bus allume une lumière rouge. Pourtant, un autre touriste n'a aucun problème avec son "Roma Pass". De toute façon, ce n'est pas bien grave car nous ne cherchons pas à frauder et le chauffeur vient de refermer les portes et démarre déjà. Anne-Marie surveille alors la carte du Guide du Routard pour savoir où passe le bus et où descendre, ce que nous faisons "piazza della Chiesa Nuova" (en fait, il aurait fallu descendre un peu avant, "piazza Pantaleo", mais sans plan du réseau de bus, on fait ce que l'on peut). Heureusement, à droite de l'église, un panneau indique la direction de la place Navona au travers des petites ruelles du quartier. A un croisement, nous ne savons plus où aller (parce que c'est bien plus marrant d'aller au pifomètre, sans l'aide d'une carte), Anne-Marie pense qu'il faut aller à droite mais Christophe prend la rue vers la gauche. Et quelques minutes plus tard, nous arrivons sur les rives du Tibre, presque en face du "castel Sant'Angelo" : raté ! Nous ferons mieux la prochaine fois. Nous avons alors un cruel dilemme : le ciel est maintenant tout bleu, parsemé de quelques nuages. Ca serait le temps idéal pour monter sur la terrasse du "castel Sant'Angelo" mais nous sommes venus jusque là pour le "palazzo Altemps" ? Comme ce n'est pas très clair sur l'utilisation du "Roma Pass" avec le billet combiné du "palazzo Massimo alle Terme", nous décidons finalement d'aller visiter le "palazzo Altemps".