Lundi 4 février : (suite)
A 18 heures, nous nous mettons à l'eau à "Bari Reef" (Prof. max. : 23 m / Tps : 48 min.). Le guide de plongée indique que la mise à l'eau s'effectue à droite d'un ancien quai en béton, alors que 100 mètres à gauche du quai, il y a une petite plage (de sable ou presque) où il est possible de se mettre très confortablement à l'eau. Un bon petit courant se fait ressentir, nous partons donc à contre-courant en direction du nord. Nous croisons un banc de poissons anges royaux : ils sont 5 ou 6, peut-être pas de quoi déjà parler de banc, non ? En plus, ceux-ci se dispersent à notre arrivée. Nous croisons une murène bizarre : la tête ressort d'une cavité sur la droite et à gauche en haut, dans une autre cavité, il y a bien la queue d'une murène mais s'agit-il de la même ? Si c’est le cas, elle serait très longue ! Anne-Marie montre à Christophe un concombre des mers, c'est le premier qu'elle voit mais ce n'est qu'un concombre des mers. Pour le retour, pas besoin de palmer, le courant suffit à nous ramener, un peu trop loin car nous dépassons les cordages qui trainent au dessus du récif à l'endroit où nous avons rejoint le tombant en début de plongée. Christophe les montre à Anne-Marie mais elle ne comprend pas : elle pensait voir un poisson extraordinaire et il n'y a que deux cordages. Ce n'est que quelques dizaines de secondes après qu'elle réalise enfin et fait le signe "bateau". Maintenant, pour revenir en arrière, il faut palmer sur le sable où le courant semble plus fort (mais fort heureusement, seulement sur le bord du tombant). Sur le sable, Christophe aperçoit alors dans le halo de son phare un carrelet paon, dernier poisson de la journée. Nous ressortons de l'eau (un peu trop loin de la mise à l'eau, il a fallu continuer de palmer en surface) et nous profitons des tous derniers rayons du soleil pour nous déséquiper. Les blocs restent quand même gréés à l'arrière du pick-up, ça sera plus simple de les dégréer sur la terrasse de l'appartement avec la lumière, avant de manger nos brochettes de poulet au barbecue
Météo de la journée :
Tout gris le matin, presque du ciel bleu à 14 heures, mais ça s’est recouvert peu après.
Mardi 5 février : Bizarre, vous avez dit bizarre ?
Pour ce dernier jour de plongée, nous avons décidé de retourner à "Tolo" (Prof. max. : 26 m / Tps : 61 min.). Depuis deux ou trois jours, il y a bien plus de monde sur les sites de plongée (mais nous n'avons pratiquement jamais croisé quelqu'un sous l'eau). Ce matin, deux pick-up sont garés sur le site et deux couples sont en train de se préparer pour plongée. Une troisième voiture arrive, ça risque de faire du monde sous l'eau. Cependant, nous nous préparons rapidement et nous nous mettons à l’eau les premiers (un couple était déjà dans l'eau mais ils attendent l'autre couple qui n'est pas encore prêt). C'est le calme plat aujourd'hui, pas la moindre vague.
Dès le début de la plongée, Anne-Marie fait un signe bizarre et essaie de montrer quelque chose à Christophe mais il ne voit rien. En arrivant sur le tombant, nous prenons la direction du sud. Le festival commence : poissons anges (pas trop d'anges français), poissons coffres, poissons papillons, gros poissons perroquets, chevaliers ponctués, mérous, murènes tachetées, diodons... Des carangues de belles tailles (des carangues gros yeux avec une dorsale jaune) passent près de nous plusieurs fois et deux passent même tout doucement à même pas un mètre de nous. C'est peut-être la proximité avec la réserve intégrale qui explique toute cette abondance sur ce site. Après avoir croisé un grand banc de petits poissons bleus, nous finissons les derniers bars sur le haut du tombant. Christophe aperçoit alors un gros baliste gris qui nage un mètre sous la surface, un peu comme un mola-mola. C'est le baliste qu'Anne-Marie voulait lui montrer en début de plongée. Nous essayons de nous en rapprocher mais le baliste maintient une bonne distance avec nous. Quand nous ressortons de l'eau, les autres plongeurs ressortent à leur tour mais nous n'avons croisé que les deux couples sous l'eau, juste après avoir fait demi-tour.