Vendredi 1er février : (suite)
Puis quelques secondes après ce défilé, arrive alors un tarpon, suivi presque immédiatement d'un second. Alors qu'Anne-Marie avait été terrifiée lors de la première plongée de nuit, aujourd'hui, elle décide de leur tirer le portrait de près. S'en suit un ballet assez unique en son genre, intitulé "Anne-Marie et les tarpons" : les tarpons essaient de suivre les halos de lumière alors qu'Anne-Marie essaie de les mettre dans la lumière de son flash. Les tarpons montent, descendent, Anne-Marie monte, descend (elle a essayé de contredire ce fait mais son ordinateur a enregistré sa profondeur
). Pour éviter de se prendre des coups de palmes dans ce ballet subaquatique, Christophe se place à gauche d'Anne-Marie contre le récif mais les tarpons passent aussi à gauche pour suivre le halo du phare de Christophe, si bien qu'Anne-Marie tourne aussi à gauche en bousculant Christophe. Et si Christophe se met à droite, les tarpons passent aussi à droite et Anne-Marie suit. Christophe finit par éteindre son phare pour éviter d'attirer les tarpons de son côté. Ca fonctionne : plus de coups de palme mais l'extinction du phare ne semble pas inquiéter Anne-Marie dont l'attention est captée par les tarpons. Le plus gros problème de cette histoire, c'est qu'en palmant derrière les tarpons, nous sommes allés trop loin. Quand nous remontons dans un mètre cinquante d'eau, nous ne sommes pas au bon endroit pour ressortir, une barre rocheuse nous barre la route vers le rivage et pire, nous sommes même entrés dans un dédale de rochers. Il faut nager au dessus des rochers, en raclant le ventre, pour repartir un peu au large. C'était une belle plongée mais ça sera aussi la dernière plongée de nuit : nous prenons la décision de ne plus faire que des plongées crépusculaires pour éviter les tarpons (ainsi que les explications de texte à la sortie de l'eau : Anne-Marie râle que Christophe était toujours dans ses palmes alors que Christophe pense que les palmes d'Anne-Marie étaient toujours dans sa figure).
Météo de la journée :
Relativement beau, bonne averse le matin et en début d'après-midi.
Samedi 2 février : Enorme !!!
Ce matin, direction le grand sud ou presque, nous allons plonger à "Pink Beach" (Prof. max. : 26 m / Tps : 56 min.). Cette plage de corail mort agrémentée de petits coins de sable, n'est pas rose mais il paraît qu'elle l'a été, avant qu'une tempête emporte le sable rose à jamais. Cette fois, on ne peut pas parler de tombant, le récif descend tout doucement, le site donne d'ailleurs plus l'impression d'un fond parsemé de grosses patates de corail qu'un récif. Passés ces considérations, nous croisons tout de même un barracuda, des gros poissons anges français et royaux, un diodon (de loin), des poissons trompettes et une multitude de petits poissons coffres dont Christophe parvient à capter leur attention (sans les faire fuir) en agitant son doigt devant eux (ou du moins, c'est ce qu'il croit). Après la plongée, nous passons faire le plein d'essence et trois courses au supermarché. Ca commence à devenir un rituel de tous les jours (mais il n'y avait plus de coca, substance nécessaire après les plongées).
A 14 heures, nous quittons l'appartement, direction le "Hamlet Oasis", un complexe hôtelier (pas terrible, les appartements sont sans intimité) qui abrite dans ses murs un centre de "Dive Friends Bonaire". La particularité de ce centre est d'être en face du site de plongée nommé "Cliff" (Prof. max. : 24 m / Tps : 63 min.). A 15 heures, malgré la pluie, nous sommes prêts à plonger. La mise à l'eau n'est pas facile, limite du raisonnable pour ne pas abimer l'appareil photo. Sous l'eau, le tombant est quasi-vertical ! Nous nous contentons de rester entre un gros tuyau qui descend dans les abysses (à priori, c'est le tuyau d'alimentation en eau de mer de l'usine de désalinisation toute proche) et une grosse chaine qui remonte elle aussi des profondeurs. De nouveau, nous apercevons un barracuda, c'est décidément la journée. Nous croisons aussi une langouste, un poisson "24 heures", des ptérois... Belle plongée, même si ressortir de l'eau est encore moins facile que d'y entrer.