La dune 40 à Sossusvlei

Samedi 8 septembre : Poum-poum-poum-poum...

Après un copieux petit-déjeuner à l'hôtel, nous partons faire les courses au supermarché. Il nous faut acheter de quoi manger jusqu'à la fin du séjour car à Sesriem, nous ne savons pas si nous pourrons manger au restaurant (grosso-modo, nous serons coincés au camping après la tombée du jour, donc sans pouvoir aller manger dans un hypothétique restaurant à l'extérieur). Nous n'oublions pas de prendre une bouteille de shiraz pour accompagner la viande. La veille, en achetant la bouteille d'Amarula, nous avions vu que le magasin d'alcool vendait aussi des mignonettes d'Amarula et nous en achetons 6 pour ramener (entre autres) au copain qui a surnommé notre voyage l'"Amarula travel" !

Pour repartir de Swakopmund, le GPS refuse de nous faire passer par la C28. Il nous fait systématiquement descendre jusqu'à "Walvis Bay" pour nous faire emprunter ensuite la C14. N'arrivant pas à le faire changer d'avis, en désespoir de cause (et comme ça ne fait pas un gros détour), nous le laissons nous guider jusqu'à "Walvis Bay". Depuis hier, nous nous posions des questions sur les voitures équipées de grandes tiges, très hautes, fixées sur le pare-chocs avant. Ce sont des cannes à pêches, pour la pêche en mer depuis la plage ! Anne-Marie sort alors son caméscope pour filmer cet étrange équipement, mais comme un fait exprès, dès qu'elle est prête à filmer, nous n'en croisons plus. Arrivé à "Walvis Bay", nous ne faisons pas de détour pour aller voir les flamants roses car il faut tout gris de chez gris, c'est tout déprimant, nous voulons revoir le soleil au plus vite.

Heureusement, à 30 km de la côte vers l'intérieur des terres, nosu revenons sous le soleil, c'est bien mieux ! Nous entrons alors dans le "Namib Naukluft Park" en tournant à gauche sur la D1982 où seul un panneau nous rappelle qu'il faut posséder un permis pour l'emprunter (une route "Permis requis-réde" comme dit le GPS qui prononce l'anglais avec es intonations françaises). Nous prenons ensuite la direction de Hotsas. Nous traversons alors une grande prairie toute jaune et toute plate. Nous continuons ensuite vers Bloedkoppie, un gros caillou comme à Spitzkoppe, que nous rejoignons un peu avant midi mais cet inselberg n'est pas vraiment photogénique sous la lumière accablante du milieu de journée. Les places de camping au pied du caillou ont l'air accueillantes mais nous n'allons tout de même pas nous arrêter là jusqu'au soir. Par contre, nous en profitons pour manger. Pour nous amuser, nous sortons le trépied pour prendre des photos au retardateur. A la première tentative, le boîtier (celui qui avait perdu un ressort à Palmwag) crie à l'aide (en silence, il fait ça sur son afficheur : "help"), la photo est de couleurs assez surnaturelles. A la deuxième tentative, Christophe ne retourne pas assez vite à côté d'Anne-Marie, photo ratée. Finalement pour réussir la photo, nous prenons un autre appareil, plus récent et surtout avec une LED qui clignote au fil des secondes décomptées.

Après le pique-nique, nous prenons la direction de Tinkas. La piste passe sur un gros rocher granitique qui, heureusement, se contente d'effleurer le plateau. Nous traversons alors "Klein Tinkas", une zone assez étrange où l'eau a sculpté la roche rouge en dentelle (mais c'est toujours trop tôt pour les photos, nous reviendrons en fin de journée). Nous traversons ensuite "Middle Tinkas" (et ses tombes allemandes) et nous continuons notre route en direction de "Rock Arch", en empruntant, sur 6 km, une piste assez mauvaise. Par deux fois, nous traversons des lits de rivière sablonneux. Heureusement, il suffit d'engager la transmission 4x4 et ça passe sans problème, sans même avoir besoin de dégonfler les pneus (ça nous rassure un peu pour Sossusvlei où nous nous demandons si nous allons tenter de faire par nous-mêmes la fin de la piste sur du sable mou).