Mercredi 5 septembre : (suite)

Après 40 minutes de marche, nous arrivons enfin près de la "White Lady". Johnny nous laisse lire les panneaux explicatifs et nous amène ensuite dans l'anfractuosité du rocher abritant les peintures rupestres : la "White Lady" mais aussi des hommes, des femmes, des animaux avec des membres antérieurs de forme humaine. Un prêtre français a nommé la peinture principale de cette grotte, la "White Lady", parce qu'il pensait que c'était une femme blanche à cause de la couleur blanche des jambes du personnage. Sauf qu'une explication plus logique serait que ce soit un chamane bushmen avec les jambes couvertes de cendre. Puis, les femmes peintes à côté de cette "White Lady" sont toutes représentées avec des gros seins pendants le long du buste, ce qui n'est pas le cas de la "White Lady".

Johnny nous laisse le temps de prendre toutes les photos que nous voulons, puis nous demande si nous voulons voir d'autres peintures. Bien sûr, nous sommes intéressés et il nous répond que c'est 100 dollars namibiens de plus ! Nous ne savons pas quoi en penser, Johnny veut-il s'assurer le pourboire ? De toute façon, ce n'est pas trop cher et après avoir confirmé que c'était bien 50 N$ par personne, nous acceptons (de toute façon, il semble que les guides font tous ça, d'après les récits d'autres voyageurs trouvés sur internet). Johnny nous amène alors plus haut dans la vallée. Au passage à côté d'une grosse touffe d'herbe, Johnny enfonce son bâton. Il vient de voir un serpent et s'assure qu'il est bien parti (mais à part ça, il nous rappelle que c'est l'hiver et que les serpents dorment).

Après un quart d'heure de marche, nous arrivons devant les premières peintures représentant une famille de 7 personnes, peintures bien moins protégées des intempéries que celles de la "White Lady", donc en moins bon état. Ce sont les peintures suivantes qui nous fascinent le plus : il ne reste que la peinture blanche utilisée pour peindre les pattes et le cou des animaux mais, malgré la disparition de la peinture noire, nous n'avons aucune difficulté à reconnaître des autruches. Au dernier rocher, ce sont des gens en file indienne qui ont été représentés. Mais finalement, c'est la vue sur la vallée depuis les abords de ce rocher qui est le plus photogénique. Nous avons pris de la hauteur et dans le prolongement de la vallée, nous découvrons fort loin le plateau.

Nous revenons dans l'ombre au centre d'accueil car la vallée est bien encaissée et le soleil est déjà derrière les flans de la montagne. Comme nous sommes les derniers sur le site, les trois derniers guides nous demandent si nous pouvons les déposer dans leur village, pas de problème. Il nous faut juste dégager la banquette arrière pour qu'ils puissent s'asseoir. Après les avoir déposé, nous continuons ensuite à travers champs (sur un chemin tout de même) pour retrouver la piste principale qui rejoint le camping. Anne-Marie passe la première à la douche. Elle n'a que de l'eau froide mais quand Christophe prend la sienne, c'est de l'eau chaude. A 7 heures moins le quart, nous passons au bar pour boire un cidre (sauf qu'ils n'en ont plus et que nous prendrons un Coca-Cola à la place).

Après avoir profité du coucher de soleil depuis la terrasse de la piscine en sirotant nos Coca-Colas, nous passons à table à 7 heures et demie. Le petit samossa sauce piquante en entrée empêche Christophe de goûter la bouteille de shiraz que nous avons commandée. C'est donc Anne-Marie qui découvre alors ce très bon vin, chambré à bonne température. Détail amusant, c'est une bouteille sélectionnée par l'émission Masterchef (diffusée à 19h30 sur une chaîne télé d'Afrique du Sud d'après l'étiquette). En plat principal, nous avons choisi du gibier mais c'est difficile de savoir quel gibier se cache sous la couche de sauce d'inspiration allemande. La "baked potatoe" semble avoir été d'abord cuite à l'eau et les carottes sont un peu sucrées, mais ce n'est pas mauvais. En dessert, nous avons une petite mousse aux fruits de la passion. Le propriétaire passe alors pour savoir si nous ne voulons pas une autre part de dessert mais ça nous suffit comme ça, le plat de résistance était déjà très copieux ! En discutant, il nous apprend que 80 % des touristes en Namibie sont allemands (ça, nous l'avions deviné), puis, ce sont les Italiens et ensuite les Irlandais (ça doit leur donner l'impression de visiter la planète Mars). Les Français arrivent loin dans le classement.

Anne-Marie commande alors un café au propriétaire mais il semble l'avoir oublié car une dizaine de minutes après, le café n'est toujours pas servi. Nous passons alors au bar pour repasser commande. Le propriétaire y est justement assis en train de regarder la télévision. En attendant que le café d'Anne-Marie refroidisse un peu, nous reprenons la discussion avec lui. Nous lui apprenons que ce n'est pas la première fois que nous venons en Namibie et que nous aimons beaucoup le pays.