Mardi 4 septembre : Ca a changé !

Ce matin, par besoin de réveil pour nous faire sortir de la tente car nous sommes réveillés en sursaut par quelque chose qui frappe contre la vitre de la voiture. Ce sont de nouveau les deux calaos de la veille qui s'en prennent aux essuie-glaces ! Il n'est pas calme ce camping avec ces calaos, ces zèbres, ces coups de klaxons de voiture en pleine nuit (c'étaient encore l'alarme de la voiture des Allemands croisés au "Khowarib Lodge", ils étaient au camping cette nuit, à l'emplacement à côté du nôtre).

Après avoir replié la tente et tout rangé dans la voiture, nous nous rendons à la réception du lodge, pensant que notre note nous attendrait là puisque nous avons mangé au restaurant le premier soir. L'employée nous demande alors si nous avons mangé deux fois au restaurant et devant notre réponse négative, elle nous demande où nous avons mangé le deuxième soir ? Bien, au camping ! Et voilà la solution, notre note a été envoyé à l'accueil du camping. Pas bien simple leur système. Nous en avons pour 530 dollars namibiens pour les repas, la bouteille de shiraz, deux cidres et 4 Coca-Colas (deux avaient été oubliés, mais nous leur avons signalé).

Le début de la piste descendant vers le sud est plutôt en bon état, nous nous demandons alors pourquoi les Néerlandais d'hier nous ont dit qu'ils avaient souffert avec la Polo sur cette piste. Nous passons alors le contrôle vétérinaire (nous avions imaginé qu'ils allaient nous demander d'ouvrir le frigo mais ils se bornent à l'enregistrement du numéro de plaque d'immatriculation sur une feuille) et quelques kilomètres plus loin, nous arrivons alors sur de la tôle ondulée, avec de grosses ondulations. C'est certainement la piste la plus pourrie de Namibie ! Nous ne savons pas comment faire. Nous essayons de rouler à 30 km/h mais nous sommes secoués de partout, des grosses vibrations capables de faire tourner toutes seules les visses des appareils photo ou des lunettes... A plus de 20 km/h, c'est moins pire mais toujours pas vraiment confortable. Et encore, nous avons des grandes roues sur notre Toyota, on peut imaginer que nos roues descendent moins profondément dans les creux des ondulations. Alors, qu'est-ce que ça doit être avec des petites roues de Polo ? Cela dit, nous avons le temps de contempler le paysage.

Depuis que nous avons quitté Etosha, presque chaque jour, les paysages sont différents : la rivière Kunene très arborée, les forêts d'acacias rabougris au nord d'Opuwo, les paysages montagneux du nord du Damaraland, les champs de pierres rouges dans les environs de Palmwag, et aujourd'hui, quelques dunes de sable clair et des gros rochers aux formes étranges !

Quand nous arrivons au croisement de la route qui descend vers le sud en direction de Twyfelfontein, nous nous demandons si nous ne continuons pas vers l'est pour aller visiter "Petrified Forrest". Nous n'en sommes plus qu'à 30 km, soit 60 km aller-retour et donc plus de 3 heures de route avec la tôle ondulée (plus une demi-heure de visite). Nous renonçons donc de retourner à "Petrified Forrest" (que nous avions visité en 2002) pour consacrer entièrement la journée à Twyfelfontein car nous en avons marre de la tôle ondulée !

Pour profiter de la plus belle lumière sur le site archéologique de Twyfelfontein, il faut le visiter en fin de journée. Nous nous rendons donc au camping, l'"Aabadi Mountain camp", le plus rustique du voyage (même les bivouacs étaient mieux). Il faut dire que les chiottes débouchent dans un trou tout proche des coins toilettes et le trou est simplement recouvert d'une bâche. Les mouches (normalement, des petites d'après la propriétaire) ont trouvé le passage pour aller se gaver et sont devenus des grosses mouches vertes. Pour nous reposer de la tôle ondulée, nous avions sortie la table et les chaises mais à peine assis, les mouches sont arrivées par dizaines autour de nous ! Anne-Marie se réfugie dans le 4x4 avec toutes les vitres fermées mais avec la chaleur, ce n'est pas tenable.

Nous retournons alors à l'accueil du camping pour manger nos sandwichs, il y a certes un peu moins de mouches (et seulement des petites) mais ce n'est quand-même pas la panacée. Nous avalons rapidement un seul sandwich pour abréger au plus vite nos souffrances et quitter le camping dans les plus brefs délais (en espérant avoir moins de mouches après la tombée de la nuit). Nous passons alors devant le "Damara Living Museum" : trois rochers et une cabane ! C'est peut-être bien mais ça sonne un peu faux... Nous passons donc notre chemin et continuons jusqu'à "Organ Pipes". Comme il est 1 heure et demie de l'après-midi, le soleil est trop haut pour faire de bonnes photos, nous continuons jusqu'à "Burnt Mountain" qui ressemble à un tas de charbon sous la chaleur accablante du soleil !