Zèbres des montagnes

Dimanche 2 septembre : De nouveau, des animaux !

La veille au soir, nous avons programmé le réveil à 7 heures du matin car nous étions assez fatigués. Sauf que la Namibie est passée dans la nuit à l'heure d'été (austral) et le réveil, pas idiot pour un sou, a donc aussi changé d'heure dans la nuit. Et quand il sonne à 7 heures du matin, c'est l'équivalent de 6 heures du matin en heure d'hiver, le soleil se lève à peine et nous n'avons donc pas dormi une heure de plus, nous sommes bien fatigués...

La veille, pour chercher à localiser la fuite de diesel, nous avions démonté la roue de secours. Christophe veut donc la remettre en place pour vérifier avant le départ, qu'une fois la roue plaquée contre le réservoir supplémentaire, le trou colmaté la veille avec de la savonnette ne s'ouvre pas à nouveau. Et pour remettre la roue de secours en place, il faut trouver comment positionner correctement la manivelle et c'est loin d'être évident. Et chaque échec se solde par un gros dong retentissant. Christophe finit donc par réveiller la famille d'Allemands qui campe juste à coté (bon, ça fait un point partout car la veille au soir, leur alarme de voiture s'était mise à sonner pile-poil au moment où nous commencions à nous endormir).

L'important, c'est que le réservoir n'a pas fuit dans la nuit, ni après avoir remis la roue de secours en place, au moins le temps du petit-déjeuner et de tout replier. Avant de quitter le lodge, nous payons notre petite note, 95 dollars namibiens pour la bière et les quatre cidres. Nous remercions encore les deux Johan pour nous avoir aidés.

Le carnet de voyage de Madiza indique que nous avons 115 km de piste à faire ce matin mais le GPS ne calcule que 75 km, ça devrait être fait en un peu plus d'une heure (l'étape par le "Khowarib Lodge" semble presque inutile, nous aurions pu faire l'étape Epupa - Palmwag en une seule fois). Sauf, qu'à mi-chemin, nous trouvons tout de suite un grand intérêt à cette route. Les forêts d'acacias raboutis que nous traversons depuis le début (assez peu photogéniques) ont maintenant laissé la place à des champs de pierres rouges parsemés de grandes touffes d'herbes grasses. Le plateau a aussi laissé sa place à un paysage un plus montagneux. Puis, lors du passage d'un gué, nous apercevons un troupeau de zèbres en train de boire à côté de la piste. Chouette, nous sommes revenus au pays des animaux ! Plus loin, ce sont des girafes que nous croisons et près du lit d'une rivière arborée, des éléphants, 6 en tout, des éléphants du désert pourtant réputés difficile à observer. Quand nous arrivons au camping de Palmwag, nous ne déplions pas la tente, nous comptons bien refaire une partie de cette piste en fin de journée, pour faire un petit safari.

Nous arrivons donc au camping vers 11 heures du matin. Nous récupérons un grand emplacement avec cuisine équipée (d'une prise électrique, d'une lampe et d'un évier, mais c'est déjà ça) sous une sorte de tonnelle pour faire de l'ombre. Encore mieux, nous avons les toilettes, lavabo et douche privés, rien que pour nous ! Notre emplacement donne sur le ruisseau qui passe derrière le camping et sur ses rives, nous repérons des bouses d'éléphant (bien sèches). L'herbe semble avoir été couchée par des gros animaux. Peut-être que demain matin, nous nous réveillerons avec les éléphants en face de notre tente ? Enfin, peut-être pas car demain matin, le safari part à 7 heures du matin, à l'heure du lever du soleil, il faudra nous réveiller de nuit.

Après avoir récupérer notre emplacement de camping, nous passons au lodge pour réserver le dîner de ce soir au restaurant. Nous en profitions aussi pour nous faire confirmer l'heure du safari pour demain matin car avec le changement d'heure de cette nuit, l'employée du camping n'était pas certaine de ses informations. Au passage, Anne-Marie teste l'eau des piscines respectives du lodge et du camping : très, très froide ! Nous mangeons ensuite nos sandwichs à notre emplacement. Christophe remet le bidon sous la voiture car avec les vibrations, le bouchon n'a pas bien tenu et le diesel goutte à nouveau, mais heureusement tout doucement par rapport à hier après-midi.