Jeudi 30 août : (suite & fin)
Après avoir pris quelques photos, nous suivons alors ce sentier et nous découvrons que cette première chute ne représente même pas un dixième de toutes les chutes. En fait, le fleuve est vraiment très large au niveau des chutes et se divise en plusieurs de bras séparés par des îlots. Et chaque bras se transforme ensuite en une multitude de cascades, plus ou moins importantes, qui dégringolent de la rive opposée, côté Angola. Le spectacle est fascinant, c'est magnifique ! Entre chaque chute, des baobabs ont pris racines. Avec la roche rouge éclairée par la lumière du soleil couchant, les îlots recouverts de palmiers, les collines toutes sèches en arrière plan, c'est vraiment un site extraordinaire ! Rien que pour ce spectacle, ça valait le coût de faire un jour et demi de voiture pour monter d'Etosha. Nous restons un bon moment, assis sur un rocher à contempler ce spectacle qui forme presque un amphithéâtre, nous ne n'en lassons pas.
Revenus au camping, nous allumons le feu pour faire cuire nos saucisses et nous finissons notre cubi de 2 litres de vin blanc sec ("Low Kilojoule", on peut y aller, non ?) car il prend trop de place dans le frigo. Après le repas et la vaisselle, nous passons au bar du lodge pour boire un cidre. Ca nous aidera peut-être à nous endormir malgré le bruit des chutes .
Météo de la journée :
Beau, un peu de vent juste après le coucher du soleil pendant une trentaine de minutes.
"Omarunga Camp"
Vendredi 31 août : Visite au zoo ?
A 8 heures du matin, devant le bureau du lodge, un 4x4 nous attend pour nous emmener dans un village Himba. A l'arrière du 4x4, le "pack Himba" est déjà chargé : il s'agit le gros sac de céréale (on aurait pu croire que c'est du riz sauf que nous apprendrons pendant la visite que les Himbas ne mangent pas de riz mais du mil) et quelques autres denrées alimentaires qui seront données en cadeau au village. Nous n'attendons plus qu'un Allemand qui ne tarde pas à arriver. Nous ne sommes que trois, c'est mieux que de débarquer à 20 dans un village.
Nous avions imaginé (vu le prix de l'excursion) que nous allions nous enfoncer dans le pays mais nous nous contentons de reprendre la C43 en direction du sud et de nous arrêter au premier village, le long de la piste. Le guide nous amène alors devant une case traditionnelle d'où viennent de sortir deux femmes, une mère et sa fille, avec un bébé. On ressent alors que c'est un peu une sinécure pour elles, comme si elles devaient s'exposer comme des bêtes curieuses devant les touristes venus les prendre en photo. Ca nous rend mal à l'aise ! D'autant plus que le guide, lui-même Himba, nous donne des explications sur leurs nombreuses parures, colliers ou tresses, en les touchant comme des animaux qu'on vend à la foire. Certes, ces explications sont intéressantes car tout ce qu'elles portent est très codifié, chaque bijou a sa signification, comme par exemple, le nombre de barres du bracelet au cheville qui indique le nombre d'enfants qu'elles ont, nous apprenons aussi que les Himbas s'arrachent les deux incisives inférieures (comme notre guide qui nous affirme que ça fait très mal), mais quelque chose ne va pas... Ce n'est pas une rencontre très naturelle.
L'atmosphère se détend un peu quand le guide nous demande si nous avons des questions (il a déjà tout expliqué et nous manquons de vocabulaire en anglais pour formuler des questions plus précises) mais Anne-Marie répond alors qu'elles, les deux femmes Himba, peuvent aussi poser des questions sur nous. Cela permet d'initier un peu l'échange, la rencontre devient un peu moins revue du bétail à la foire. La plus âgée nous demande alors avec quel bâton nous nous lavons les dents (nous devons les choquer avec nos dents pas aussi blanches que les leurs) ? Nous expliquons que nous n'utilisons pas de bâton mais une brosse. Cela dit, la réponse est finalement sans importance. Anne-Marie, qui a pris soin de venir avec quelques photos de notre famille (prise lors de notre mariage), leur demande alors si elles veulent les voir. Cela semble les intéresser.