Mercredi 29 août : (suite & fin)

Nous n'essayons même pas de sortir nos appareils photo mais elle tend déjà la main pour réclamer de l'argent : les effets néfastes du tourisme ! Peut-être avait-elle cru que nous l'avions prise en photo car nous avons essayé d'éviter le gué mais au final, nous avons dû faire demi-tour pour passer dans l'eau. Difficile d'admettre que l'on tende la main pour demander gratuitement de l'argent.

Un peu avant 17 heures (après avoir emprunté l'itinéraire "dry season" sur les deux derniers kilomètres qui passent par un gué très encaissé mais heureusement à sec), nous arrivons au "Kunene River Lodge". Finalement, nous n'aurons mis qu'un peu plus d'une heure et demie pour faire les 45 km depuis Ruacana. Les immenses emplacements de camping sont tous sous les arbres, équipés de l'électricité (lampe et prise) et d'un grand coin pour le feu. Ils sont situés au bord de la rivière Kunene où il est interdit d'y aller nager, crocodile oblige ! Par contre, il ya une belle piscine que nous allons aussitôt essayer (pas très chaude l'eau, mais ça fait du bien d'évacuer tout le stress de la piste et de la route bordée d'animaux domestiques).

Après le bain, nous rejoignons la terrasse du lodge (qui n'est qu'un camping agrémenté de trois chalets pour la partie lodge) pour boire un cidre au coucher du soleil. Nous avons l'embarras du choix : "Savanna Dry", "Hunter Dry" ou "Hunter Gold" ? Nous avons déjà goûté le Savanna hier au soir, nous prenons un "Hunter Dry" et un "Hunter Gold" pour tester la différence. La terrasse surplombe le fleuve, c'est bien reposant d'y siroter nos cidres. En arrivant du lodge, nous avions aussitôt commandé nos repas pour le dîner, 120 dollars namibiens l'assiette de filet de bœuf, ce n'est pas trop cher pour ce lodge certainement le plus retiré de Namibie. Vers 18 heures, une serveuse apporte une lampe à pétrole avec les couverts pour le repas. Toute de suite, nous pensons que ça sera certainement le repas le plus romantique que nous ayons fait, genre "Out of Africa" (presque "Out of Namibia" puisque nous sommes à la frontière avec la Namibie).

Quand la serveuse nous amène les assiettes, nous avons droit à un belle tranche de bœuf, accompagnée de purée de pomme de terre maison (Christophe a vu le cuistot écraser à la main les pommes de terre), d'une petite courge gratinée remplie d'une macédoine de légumes (sortie d'une boîte de converse, une toute petite erreur largement pardonnable vu l'éloignement du lodge) et d'une petit ramequin de "cole slow". C'est simple mais bon ! Nous commandons deux "Savanna Dry" pour finir notre soirée dégustation de cidre.

Nous prenons ensuite le désert maison, un gâteau à la pomme servi avec une boule de glace. Le propriétaire du lodge, un anglais né au Kenya, vient discuter avec nous. Il nous explique qu'ils ont aussi vécu au Botswana et au Zimbabwe, mais qu'ils étaient rentrés en Angleterre pour les études de leurs enfants. Ils n'avaient ensuite pas su résister aux appels de l'Afrique et ils sont venus s'occuper de ce lodge en 2005, après la fin des combats en Angola. Nous lui commandons alors deux Amarulas que nous sirotons tout doucement : elle n'est pas belle la vie ?

Météo de la journée :
Chaud et beau, et venteux le soir sur les rives de la rivière Kuenene.

PS : Disons que la soirée aurait été romantique dans sa totalité si Anne-Marie n'avait pas essayé, pendant une heure, d'envoyer un mail en profitant de la wifi du lodge (car tout au bout de la Namibie, la bande passante n'est pas des plus optimales). C'est juste pour dire qu'il y avait la wifi gratuite, pas pour dire autre chose, non, ce n'est pas le genre de la maison .

Sur les rives de la rivière Kunene