Mardi 28 août : (suite)

Après une bonne douche, nous repartons à 14h10 en direction des points d'eau d'Okevi. A "Kein Okevi" : rien. A "Groot Okevi" : nous rencontrons un barrage routier un peu avant le point d'eau. Les manifestants jettent même de la poussière ... sur eux-mêmes ! Au fait, ce sont 5 éléphants qui profitent de la poussière de la piste. Ils ramassent du sable avec leurs trompes qu'ils propulsent ensuite en grands jets sur leurs dos. Ils sont au beau milieu de la piste, nous n'allons tout de même pas les klaxonner pour passer. Nous les regardons une quinzaine de minutes avant de faire demi-tour !

Nous rejoignons alors le point d'eau de "Klein Namutoni" (en roulant deux kilomètres sur de la route goudronnée, quel plaisir ) : girafe, vautours (nous n'arrivons pas à distinguer s'ils sont regroupés autour d'une charogne ou pas) et un marabout. Nous y patientons une quinzaine de minutes avant de continuer vers le "Dik-dik drive" où l'on peut légitiment espérer y voir des dik-diks, ces minuscules antilopes. Peu après le point d'eau, une girafe est en train de manger tout au bord de la piste. Comme elles sont souvent assez craintives, nous n'avons pas encore eu l'opportunité d'en prendre une d'aussi près, nous nous arrêtons donc. Et c'est là, au pied d'un des plus haut animal au monde, que nous observons nos deux premiers dik-diks, c'est à dire les plus petites antilopes d'Afrique. Le plus petit au pied du plus grand, c'est assez surprenant ! Nos deux dik-diks ne font pas plus de 30 cm de haut et semblent assez craintifs. En continuant sur le "Dik-dik drive", une petite piste qui serpente entre les acacias, nous croisons 8 autres dik-diks et quelques pintades, presque aussi grosses que les antilopes.

Un peu après 16 heures, nous sommes de retour au camping pour nous reposer un peu. Le rythme de ces premiers jours de vacances est plus soutenu que nos journées au travail. Mais les vacances, c'est bien pour faire ce que l'on ne peut pas faire le reste de l'année, non ? Au coucher du soleil, nous allons visiter le fort allemand du camp. Depuis le premier étage du fort, il y a un beau point de vue sur le point d'eau, sauf que celui-ci n'est pas très intéressant car couvert de roseaux. Les observations d'animaux ne doivent pas être aussi simple qu'à Okaukuejo ou Halali (c'est pour ça que Caroline de Madiza nous a prévu le safari de nuit ce soir).

Le camp abrite aussi un petit musée mais Christophe y arrive juste au moment de la fermeture. Il rejoint donc Anne-Marie à la boutique où elle est en train d'acheter une nouvelle carte du parc national d'Etosha pour ramener en souvenir (avec un T-shirt pour elle).

Nous nous sommes posés la question toute la journée pour savoir si, ce soir, nous faisons cuire nos saucisses au feu de bois ? Mais il faut une heure entre l'allumage du bois et l'obtention de braises. Nous optons donc pour le réchaud au gaz et la poêle qui nous permettrons de gagner beaucoup de temps (même si les saucisses ne seront pas aussi savoureuses qu'au feu de bois). Avec la nuit tombée, nous découvrons alors quelques des petits inconvénients du camping : quelques moustiques et le bruit des grenouilles qui croassent au point d'eau (c'est largement supportable). Après avoir fini de manger, nous nous rendons au point d'eau du camp en attendant l'heure du safari (mais il n'y a aucun animal).

Quand nous arrivons devant le bureau du camp, le guide nous attend déjà, nous sommes même les derniers. A bord du 4x4, un couple de Québécois et un couple de Suisses ont déjà pris place, on pourrait presque faire le safari en français (sauf que le guide, lui, ne parle pas français). Nous voilà donc parti sur les pistes du parc à 20 km/h, à la lueur d'un seul gros phare rouge que le guide tient à bout de bras. Le guide repère très vite des hyènes qui grouillent partout dès la sortie du camp. Nous nous dirigeons alors vers le point d'eau de "Klein Namutoni" en nous arrêtant dès le début de la piste pour observer des hyènes qui passent tout près du 4x4. Quand nous arrivons au point d'eau, deux éléphants sont en train de prendre leur bain au milieu de l'eau mais ressortent très vite et disparaissent de notre vue. Par contre, de l'autre côté de la marre, 4 rhinocéros vont des allers et retours le long de la berge. Quelques girafes boivent aussi au point d'eau mais arrive alors une grosse troupe de hyènes (au moins une trentaine). Certaines passent même à un mètre du 4x4, avec la truffe en l'air pour humer notre odeur.

Après quelques dizaines de minutes d'attente, le guide met ensuite le cap vers le point d'eau de Chudop. Au nord du parc, nous apercevons nettement les lueurs d'un incendie qui progresse dans le parc. Espérons que l'homme ne soit pas à l'origine de ce désastre. En route, nous croisons quelques vautours perchés au sommet d'un arbre, des gnous, des zèbres mais aussi des éléphants.