Lundi 27 août : (suite)
Avant de repartir vers 14 heures, nous passons faire un petit plouf à la piscine (l'eau est très fraîche) et nous prenons une douche. Juste avant de quitter le camp, nous passons au bureau pour lire les commentaires sur le livre des observations des visiteurs, histoire de se donner plus de chance de trouver des lions en nous rendant là où ils ont été vus la veille.
A peine avons nous quitté le camp, que la voiture qui est devant nous s'arrête sur le côté de la piste avec les warnings. Mais que font-ils ? Christophe décide alors de la doubler, en demandant à Anne-Marie de regarder où portent les regards des passagers : vers la droite ! Christophe tourne alors sa tête dans la même direction et aperçoit un léopard marcher sur le côté de la piste. Christophe dépasse la voiture à l'arrêt (nous les avons dérangés dans leur observation, nous n'allons tout de même pas nous arrêtés juste devant eux) et il essaie de suivre du regard le léopard. Anne-Marie ne l'a pas vu mais Christophe n'arrive pas à lui expliquer où il se situe, d'autant plus que le félin est maintenant caché derrière des acacias. Christophe ne le voit plus, l'observation n'aura même pas duré une dizaine de secondes. Espérons que ce soir, ce gros chat fasse un tour près du point d'eau du camp (la veille, un léopard avait fait une visite de nuit au point d'eau du camp).
Nous continuons donc notre route, par une mauvaise piste, jusqu'au point d'eau de Nuamses situé presque au bord du pan. A part quelques bubales bien avant le point d'eau et un couple occupé à changer une roue de leur 4x4, il n'y a aucun animal au point d'eau. Nous rejoignons alors la C38 et au détour d'un virage, une voiture est garée sur la droite de la piste : il y a là une petite troupe de 7 éléphants dont une mère avec son petit. Nous nous garons à notre tour à 100 mètres des animaux mais ceux-ci avancent dans notre direction. La voiture qui était garée, recule un peu pour laisser la voie libre aux éléphants mais Christophe ne bouge pas et reste moteur éteint. Les éléphants ne semblent absolument pas stressés et ne font pas du tout attention à nous. La mère avec son petit est maintenant à une dizaine de mètres devant notre capot. Ils sont en train de brouter paisiblement. Un adolescent de la troupe est même passé derrière nous. Il n'y a aucun barrissement, aucun signe d'énervement, ils ne secouent pas les oreilles, ils sont vraiment très calmes.
Quand nous décidons de repartir, les éléphants sont encore très près de nous, surtout la matriarche qui ferme la marche et qui est encore au bord de la piste. En mettant le moteur diesel en route, Christophe se demande si ça ne risque pas de l'effrayer mais ce n'est absolument pas le cas. Christophe passe alors une vitesse et embraye tout doucement, les éléphants ignorent totalement notre présence. Nous passons à 1 mètre 50 de la matriarche, c'est magique ! C'était peut-être un peu risqué de passer aussi près d'éléphants sauvages mais ce sont eux qui se sont rapprochés de nous (d'accord, nous les avons laissé faire) et tout s'est bien passé. En tous cas, nous n'avons jamais séparé la mère de son petit, ce qu'il ne faut absolument pas faire, quelque soit l'animal d'ailleurs !
En continuant la route vers le point d'eau de Springbokfountein, nous croisons pleins de girafes au bord du pan mais nous ne trouvons pas le point d'eau. Nous revenons alors vers Halali en suivant une route plus éloignée du pan. Un grand serpent noir ondule au milieu de la piste mais nous ne nous arrêtons pas pour voir de quoi il s'agit (si c'est un mamba noir, il vaut mieux garder ses distances). Bien évidemment, nous nous arrêtons ensuite au point d'eau de Goas où des lions ont été observé la veille. En arrivant devant la mare, Anne-Marie repère tout de suite une crinière derrière une souche mais vu le nombre de voitures arrêtées, il fallait s'en douter qu'il était là. C'est d'ailleurs un peu problématique pour trouver une place pour se garer, tout en ayant une vue dégagée vers les lions (par une vitre latérale, impossible de prendre une photo au travers du pare-brise). A côté du mâle qui s'est recouché, deux lionnes surveillent les environs. De temps en temps, elles passent la tête par dessus la souche, avant de se recoucher. Un instant, nous croyons que le lion va bouger mais il ne fait qu'une galipette sur le dos pour se recoucher sur son flanc gauche.
40 minutes après notre arrivée au point d'eau, nous apercevons alors un jeune mâle arriver en direction des trois premiers. Il n'a pas trop de crinière mais au moins, il est debout... Enfin, pas trop longtemps, car une minute après son arrivée, il se couche dans les hautes herbes fauves.