Samedi 25 août : (suite)
Nous contournons ensuite la ville d'Okahandja où l'on peut acheter des souvenirs en bois faits par des artisans venant de la bande de Caprivi. Nous ne nous arrêtons pas car nous ne sommes pas spécialement en avance et de toute façon, nous n'allons pas acheter des souvenirs dès le premier jour du voyage, pour leur faire faire ensuite 3.000 km de pistes.
La route est ensuite longue, toute droite pendant des kilomètres, en bon état, mais chiante. A part une ou deux collines, c'est tout plat, tout cramé, tout monotone ! La seule distraction est de regarder les aires de pique-nique aménagées le long de la route, souvent sous un arbre pour profiter de son ombre. En plus, Christophe n'ose pas dépasser les 90 km/h car la tenue route de ce 4x4 est loin de celle de notre C3.
Après la pause pique-nique, Anne-Marie prend alors le volant pour une centaine de kilomètres et s'oublie un peu : 110 km/h ! Vraiment pas très raisonnable, surtout lorsque l'on croise sur le bord de la route des phacochères (leur présence est signalée par un panneau spécifique) ou des babouins de belle taille. Après Outjo, la route devient alors moins large, mais pas de souci, nous sommes dans la bonne direction.
A 16h05, très précises, nous arrivons devant la porte du parc national d'Etosha, l'"Ombika Gate". Nous remplissons le formulaire qu'il nous faudra faire viser au bureau d'Okaukuejo et y payer les droits d'entrée pour 4 jours. Dès que nous franchissons la porte, sur la droite, nous apercevons une première girafe : la première du voyage qui se retrouve alors photographiée en long en large et en travers ! Puis, nous voyons la première outarde, la première autruche et les premiers springboks qui subissent le même outrage photographique que la première girafe ! Nouvelle girafe... Tant pis, il faut quand-même avancer et arriver au camp avant la tombée de la nuit.
Au bureau du camp, pour payer les droits d'entrée, il nous faut remplir un grand cahier avec tout un tas d'informations : nom, numéro d'immatriculation de la voiture, date d'arrivée, date de départ, lieu de provenance et destination suivante ! Et pour récupérer notre place de camping au guichet juste à côté de celui des droits d'entrée : rebelote, nouveau cahier (à chaque hébergement, nous avons eu le droit à cette longue séance d'écriture). Nous passons ensuite au petit supermarché pour acheter le plan du parc (avec les pistes et les points d'eau), un sac de bois pour le feu (45 N$) et deux canettes de Coca-Cola.
Nous rejoignons alors notre place de camping, presque située au même endroit qu'il y a 10 ans. Elle est équipée d'une borne électrique avec prise de courant et d'une lampe, impeccable ! Pendant qu'Anne-Marie rejoint les toilettes, Christophe déplie la tente : il y a 6 tiges à mettre, 4 à chaque coins et deux de chaque côtés mais les tiges n'ont pas toute la même forme ! Pas grave, il n'y a qu'à essayer au hasard.
Une fois Anne-Marie revenue, nous nous dirigeons aussitôt vers le point d'eau alors que le soleil est en train de se coucher. Il y a quelques chacals près de la marre (ceux-ci se promènent aussi en liberté dans le camping) et des zèbres un peu plus loin avec des oryx. Quand nous nous décidons de quitter le point d'eau, un éléphant arrive, le premier du voyage, nous ne pouvons pas partir sans le photographier. Nous n'avons pas pris de photos jusqu'à l'entrée du parc, mais depuis nous nous lâchons !
Nous quittons enfin le point d'eau pour revenir à notre emplacement de camping. Christophe allume le feu avec trois morceaux de bois et une bonne dizaine d'allumettes car il faut en mettre deux l'une contre l'autre pour espérer avoir une flamme qui dure plus de 30 millisecondes. Anne-Marie prend ensuite le relais avec la grande pince pour déplacer les morceaux de bois et récupérer de la braise pour faire cuire la viande (elle aime ça, c'est même à se demander s'il ne faudra pas lui construire un petit coin en béton pour faire du feu derrière la maison ; Anne-Marie pense surtout que sans elle, nous n'aurions jamais eu de braises pour manger). En attendant que la viande cuise, Christophe essaie la lampe camping-gaz (elle marche, mais avec la lampe de la borne électrique, elle n'est pas très utile) puis, ouvre notre brique de vin vendange tardive. Il n'est pas trop mauvais, ce n'est pas un vin que l'on pourrait qualifier d'excellent mais il est bien meilleur que les picrates que l'on trouve en brique en France, pour le même prix. Fatigués par la route, nous nous contentons d'ouvrir un sachet de chips pour manger avec les ribs. C'est surtout que nous avons hâte de retourner au point d'eau !