Samedi 25 août : (suite)

Nous avons aussi acheté de la charcuterie pour les sandwichs de midi, du fromage et un sachet biltong pour grignoter à l'apéro. Et justement, nous avons pris une brique (en emballage carton, comme le lait) d'un litre de vin blanc vendange tardive "Roberson Winery" (au moins, on ne risque pas de casser la bouteille dans le frigo avec les vibrations de la route) et un cubi de deux litres de vin blanc sec de marque "Drosty Hof" (recommandée par Madiza) mais qui se révélera peu pratique car il prendra beaucoup trop de place dans le frigo.

Nous avons cherché une bouteille d'Amarula mais sans succès car le rayon d'alcool ne contient que du vin ou de la bière (les alcools forts sont dans des magasins à part, on ne les trouve pas dans les rayons des supermarchés). Pour éviter de passer pour des alcooliques (d'autant plus qu'il n'y a aucune tolérance pour l'alcool au volant en Namibie), nous avons acheté deux gros bouteilles de 5 litres d'eau minérale (nous aurions dû en prendre plus, car au début du voyage, nous avons bu chacun un peu plus de 2 litres d'eau par jour) et deux petites bouteilles de 50 cl de limonade. Ces bouteilles résistantes nous ont servi au début de gourde pour la journée, dans la cabine du 4x4, mais nous aurions dû prendre des bouteilles d'un litre car 50 cl, ce n'était pas assez pour une journée entière.

Là, où nous avons très bien joué, c'est pour le jus d'orange (pour le petit-déjeuner) ! Nous savions que les jus de fruit (tous de provenance sud-africaine) n'en était pas vraiment, c'est-à-dire que la teneur en fruit de ces jus était vraiment très faible ! Nous avons donc pris du jus concentré. Avec deux bouteilles de 50 cl de concentré, nous avons eu du jus d'orange au petit-déjeuner pour les trois semaines ! Certes, ce n'est pas tout à fait la vérité car nous nous sommes trompés en croyant que c'était des bouteilles de jus de fruit normal, mais au final, c'était une bonne idée .

Enfin, nous rejoignons la caisse. Avec tous ces tours et détours dans les rayons du supermarché, heureusement que nous n'avons pas fait les courses la veille avec la fatigue du voyage, ça aurait été le plan galère. Nous en avons pour 150 euros, plus 1 dollar namibien pour la jeune fille qui a rangé nos courses dans des sacs plastiques, pourboire qu'elle accepte avec un grand sourire. En sortant du supermarché, notre caddie bippe ! L'agente de sécurité pense que c'est le sachet de biltong... Si ça lui fait plaisir, mais vu que le caddie est plein à raz bord, il aurait pu y avoir autre chose.

Avant de quitter le mall, Christophe retourne à l'ATM retirer 2.000 N$ avec sa MasterCard. Ca nous fait maintenant près de 800 euros en liquide, nous devrions en avoir assez (nous mettrons le soir, 4.000 N$ dans une réserve spéciale, histoire d'avoir une sécurité en cas de problème mécanique ou autre). En revenant à la voiture au rez-de-chaussée du mall, notre gardien de voiture nous aide à vider le caddie et repart avec le caddie vide. Difficile de savoir s'il gagne suffisamment sa vie en gardant les voitures mais, au moins, ce petit service est bien pratique.

Revenus au lodge, nous rangeons un peu mieux le coffre, en mettant dans la glacière tout ce qui est alimentaire : pâtes, riz, sucre... La glacière se transforme donc en garde-manger et perd sa fonctionnalité première mais, au moins, ça évite d'en avoir partout. Nous avons toujours avec nous des petites housses isothermes (souples) dans lesquelles nous rangeons nos bouteilles de limonade pour les conserver au frais toute la journée. D'ailleurs, pas besoin du frigo pour avoir de l'eau fraîche pour la journée, il suffit de laisser dehors une bouteille d'eau pour qu'avec la fraîcheur de la nuit, l'eau soit suffisamment froide pour toute la journée, à condition de la remettre dans une housse isotherme le matin. Nous réorganisons un peu l'intérieur du frigo et nous le poussons au max (le soir, en arrivant au camping, il affichera -2°C).

Nous passons ensuite régler le repas de la veille : 50 euros pour les deux repas avec la bouteille de vin blanc, c'est donc très raisonnable. Pour Nathalie, la propriétaire du lodge, c'est surtout que le taux de change euro / dollar namibien nous est très favorable : c'est certain que 50 euros doit être une somme assez conséquente pour un Namibien lambda. Nous discutons un bon moment avec elle avant de quitter le lodge, sans oublier le pourboire pour les employés en glissant un billet de 50 N$ (5 euros) dans cochon-tirelire prévu à cette effet.

A 11h45, nous prenons enfin la route, direction le nord. A une dizaine de kilomètres au nord de Windhoek, nous passons le contrôle de police où la policière se montre très polie (comme le sont généralement tous les Namibiens) : "Bonjour, comment allez-vous ?". Bref, nous ne rencontrons aucun problème lors de ce contrôle de police, la corruption n'existe pas en Namibie (et donc aucun flic n'arrête les automobilistes pour espérer récupérer un billet au passage).