Vendredi 24 août : (suite)

Une fois dans l'aérogare, il nous faut remplir le formulaire de l'immigration avant de passer, un par un, devant un policier. Avec bonheur, nous récupérons entiers nos sacs de voyage (Madiza nous avait prévenus qu'une valise sur 17 était perdue à Johannesburg, aéroport où, il paraît, il y a le plus de vols au monde, et pas que ceux des avions).

Dans le hall d'arrivée, un chauffeur nous attend avec un panneau à notre nom, tout commence bien ! Nous retirons toute de suite des dollars namibiens à l'ATM de l'aéroport avec la carte Visa (l'ATM n'acceptait pas la MasterCard). Celui-ci nous limite à seulement 2.000 dollars namibiens. Nous avons pourtant essayé sans succès de retirer 4.000 ou de retirer une seconde fois 2.000 dollars namibiens. Pour l'instant, ça suffit, il nous faudra régler ce problème d'argent dans la journée ou demain matin.

Après un peu plus de 30 minutes de route pour rejoindre Windhoek (en passant devant le palais présidentiel dont Anne-Marie se souvient, ce qui n'est pas le cas de Christophe), nous arrivons au bureau d'"Advanced Car Hire" où Caroline de Madiza nous attend. Elle nous remet notre dossier de voyage avec tous les coupons d'échange, les dépliants des deux lodges où nous allons dormir, une très belle brochure de la "Namibian Wild Resort" (l'organisme qui gère les camps dans les parcs nationaux) et la carte de la Namibie toute stabilotée avec les routes qu'il nous faudra suivre.

Puis, elle nous explique les trucs à savoir comme les limitations de vitesse imposées par le loueur et son assureur (limitation vérifiée par mouchard). Si nous ne respectons pas ces vitesses et que nous avons un accident, il nous faudra payer les frais de réparation du véhicule, voire le véhicule en entier, c'est-à-dire 30.000 euros ! De toute façon, il n'y a pas le choix, nous nous limiterons donc à 60 km/h sur les pistes (et 40 km/h de nuit, si toutefois nous sommes obligés de rouler la nuit, ce qui est interdit en Namibie à cause des animaux, sauvages ou domestiques, qui vadrouillent partout). Elle nous indique aussi qu'il n'y a pas de carburant dans le véhicule (juste le minimum) et qu'il faudra le rendre dans le même état. Cela n'est pas aussi simple que ça, car le 4x4 est équipé d'un double réservoir (140 litres en tout) et la jauge ne mesure que la contenance du réservoir principal. Le réservoir supplémentaire est situé en amont du réservoir principal et tant qu'il contient du carburant, la jauge indiquera toujours 100 %.

Caroline nous conseille donc de ne remettre que 20 ou 30 litres par plein à partir de Swakopmund pour revenir à Windhoek avec le minimum de diesel. Elle nous remet ensuite le GPS déjà tout préprogrammé avec nos étapes et nous quitte.

Nous signons alors le contrat de location avec le loueur. Puis, on nous explique le repliage de la tente sur le toit, ça semble assez simple. On nous montre aussi les roues de secours : il y en a une sous le véhicule qu'il faut sortir en utilisant la manivelle (que nous aurions dû essayer), une dans la benne arrière du pick-up et nous avons aussi un pneu sans jante au cas où. Nous vérifions ensuite tout le matériel de camping (il manquait la grille pour le barbecue). La bouteille de gaz du réchaud pourra être rendue vide, comme celles de la lampe camping-gaz (nous avons même une seconde recharge). Nous passons ensuite au fonctionnement de la transmission 4x4 et nous finissons par la signature du constat de livraison du véhicule.

Vers 5 heures de l'après-midi, nous quittons le parking d'"Advanced Car Hire" pour nous premiers tours de roues à bord de ce Toyota Hilux. Et nous nous arrêtons 50 mètres plus loin pour brancher le GPS : c'est un peu bête de louer cet engin pour ne pas s'en servir, c'est tellement plus simple. Celui-ci nous fait passer la rocade ouest de Windhoek, ce qui n'était pas vraiment l'itinéraire indiquée par Caroline, mais nous arrivons quand-même à bon port, malgré une première défaillance sur le 4x4 : le clignotant droit, c'est-à-dire le plus utile quand on roule à gauche, ne fonctionne pas. Arrivés au lodge, Anne-Marie fait appeler le loueur pour leur signaler la panne : ils vont passer !

Nous ne pouvons donc pas aller faire de courses, il faudra les faire demain matin. En attendant l'arrivée des mécanos, nous vidons le 4x4 de nos affaires. C'est au tour de la serrure du hayon de nous jouer des tours : la clef ne veut plus renter dans la serrure. Après de multiples efforts, nous arrivons à ouvrir cette maudite serrure mais, même après ouverture, la clef a bien du mal à rentrer à nouveau dans la serrure ! Par contre, le clignotant fonctionne à nouveau... A leur arrivée, les mécanos d'"Advanced Car Hire" se contentent donc de constater ce fait mais ils ne sont pas venus pour rien, il y a toujours le problème avec la serrure. Dire qu'un simple petit coup de dégrippant suffirait mais ils sont venus sans rien. Il nous faudra repasser demain matin à l'agence, et zut !