Au point d'eau d'Okaukuejo
Jeudi 23 août : Il est gros le n'avion !
Notre vol pour rejoindre Francfort est à 17h45, nous ne quittons la maison qu'à 16h30 après avoir travaillé le matin et fini les sacs en début de journée avec toujours la même question : qu'avons-nous oublié ? Cette question est un peu primordiale pour ce voyage puisque nous serons au milieu de rien la plupart du temps. Nous avions élaboré un plan pour éviter parler de la Namibie au chauffeur de taxi (nos collègues venaient tout juste de découvrir le pays suite la rediffusion du "Rendez-vous en terre inconnue" avec Murielle Robin) car nous ne voulions pas que le chauffeur s'imagine des monts et merveilles sur notre destination. Mais celui-ci n'est pas loquace du tout et nous pose aucune question sur notre destination. Dans un sens, tant mieux !
A l'aéroport, nous enregistrons nos bagages jusqu'à la destination finale, Windhoek, et nous n'avons plus qu'à attendre l'heure de l'embarquement. Pour combler cette attente, l'agent de contrôle fait vider entièrement le sac photo avant de le passer aux rayons-X, ce qui est quand-même une spécificité du hall B de l'aéroport de Toulouse (partout ailleurs dans le monde ou au hall D, on ne nous le demande pas de manière systématique). En plus, nous avons le droit aux commentaires de l'agent de sécurité sur les appareils photo. Et oui, nous ne partons pas qu'avec un seul petit compact et pour éviter de mettre de la poussière sur les capteurs lors des changements d'objectif (nous allons être sans arrêt dans la poussière), nous partons même avec plusieurs boîtiers.
Cela nous permet aussi d'avoir de la redondance car le matériel va être soumis à la rude épreuve des vibrations sur les pistes en "tôle ondulée". L'objectif de 400 mm est gros, ce qui surprend l'agent de sécurité qui le manifeste à haute voix de manière assez désagréable (et nous sommes encore très loin des objectifs de 600 mm qu'utilisent les photographes professionnels). Le jour où ces agents seront formés (ce que les sociétés de sécurité les employant ne vont surtout pas faire), les poules auront des dents ! Ca serait bien de leur apprendre qu'ils ne servent principalement qu'à réconforter psychologiquement le passager sur sa sécurité et qu'à ce titre, ils devraient être courtois avec ledit passager (comme presque partout dans le monde) et ne surtout pas se prendre pour des inspecteurs de police pendant l'interrogatoire de suspects. Mais, ce n'est pas grave, gardons notre calme...
Nous embarquons à l'heure dans un E90, un avion que ne connaissait pas Christophe (qui n'a pas pu s'empêcher de regarder dès le lendemain sur internet pour connaître le constructeur de cet avion). Le vol se déroule sans problème (à part le côté bourratif du croissant fourré au fromage
) et nous atterrissons à l'heure à Francfort. Avant de rejoindre la salle d'embarquement pour le vol à destination de Johannesburg, nous passons le contrôle de l'immigration puis un nouveau contrôle de sécurité. Pas de problème pour le sac photo qui passe avec tout son contenu comme une lettre à la poste, mais ce sont les jumelles dans le sac à dos d'Anne-Marie qui attire l'attention de l'agent de sécurité (après le France, l'Allemagne arrive en seconde position dans notre classement des contrôles les plus chiants au monde ; mais les agents de sécurité allemands sont beaucoup plus courtois que les agents français, certainement mieux payés aussi). Les jumelles doivent passer au détecteur de particules (le petit coup de chiffon) et celui-ci se trouve dans une salle à part, il faut donc attendre un peu avant de les récupérer. Puis, juste à la sortie du contrôle de sécurité, nos passeports sont vérifiés à nouveau par un agent de la compagnie (heureusement, Anne-Marie les avait enregistrés sur le site internet de la Lufthansa).