Dimanche 9 septembre : (suite & fin)

De retour au camping, Anne-Marie appelle la société qui organise les vols en montgolfière. Elle obtient une dame qui parle français (ce sont des belges) et qui est très bavarde (le forfait téléphonique en reprend un gros coup). Il se pourrait que le vol de demain soit annulé car il risque d'y avoir trop de vent. De plus, les conditions prévues pour le surlendemain sont pires. Mercredi matin, ça pourrait être faisable, sauf que dans ce cas, il nous faudra faire un choix entre le vol en montgolfière et le safari pour aller voir les guépards. Pour l'instant, les pilotes sont partis vérifier les conditions sur le site de décollage et nous ne saurons qu'à 18 heures si le vol est annulé. Dans ce cas, nous serons recontactés par téléphone ou SMS. Anne-Marie part alors prendre sa douche. Christophe garde le téléphone à portée de main, en espérant qu'il ne sonne pas. Et heureusement, il reste muet (ce qui est toujours le meilleur état pour un téléphone) !

Ce soir, nous avons du "mix grill" à faire cuire sur le feu : des morceaux d'agneau marinés (dont une tranche de gigot) et une saucisse de mouton, très bonne. Bien sûr, nous buvons une gorgée d'Amarula après le repas, devant notre beau feu de bois, pendant que nous enregistrons sur le dictaphone le récit de la journée.

Météo de la journée :
3 °C au lever du jour dans la cabine du 4x4, après une nuit frigorifique ! Mais beau et chaud (mais pas trop) dans la journée, un peu de vent.

"Elim Dune"

Lundi 10 septembre : Le gros ballon !

Nous nous levons à 5 heures et demie du matin. Juste le temps de passer aux toilettes et d'avaler un jus d'orange et une barre de céréales, nous arrivons à 6 heures un quart à la barrière d'entrée du parc. Quelqu'un nous y attend déjà avec une camionnette pour que l'on reste au chaud en attendant que la camionnette venant du lodge nous récupère. Il nous remet les bons servants de permis pour l'entrée au parc national. Quelques minutes plus tard, nous passons donc dans l'autre camionnette où ont déjà pris place 10 personnes. Nous roulons ensuite pendant une trentaine de minutes vers le sud, avant de tourner à droite en direction du "Kulala Desert Lodge". Nous apercevons alors le premier ballon gonflé, vertical, alors que le second est encore couché. Il est 7 heures du matin, le soleil se lève à peine.

Arrivés sur l'aire de décollage, nous embarquons dans la nacelle du second ballon qui est maintenant à la verticale. C'est une grande nacelle divisée en 5 compartiments : un grand espace au milieu pour le pilote et les bonbonnes de gaz et 4 petits compartiments où l'on prend place à 3 personnes. Paul, notre aérostier, au look très "Paul Hogan" (Crocodile Dundee) avec son chapeau de brousse, nous explique les consignes de sécurité qui se résume, au moment de l'atterrissage, à prendre une position accroupie (mais sans poser les fesses sur le sol), le dos contre la paroi de la nacelle, contre la sens de la marche. Paul parle un anglais avec un accent très compréhensible car il est belge (francophone). D'ailleurs, pour communiquer avec l'autre ballon par talkie-walkie, les deux pilotes parlent en français si bien que nous savons ce que nous allons faire en direct.

Le premier ballon décolle avant nous. Paul appuie alors sur les manettes de deux brûleurs, les jets de gaz enflammés sont impressionnants. Par contre, nous ne décollons toujours pas. Mais juste au moment où le soleil apparaît derrière la ligne d'horizon, nous commençons à quitter le sol et hop, nous voilà rapidement catapulté d'un coup à presque 400 mètres au dessus du sol ! C'est un peu vertigineux, on est juste dans une nacelle en osier, retenue par 12 câbles métalliques à une enveloppe de tissu remplie d'air chaud. A part le bruit des brûleurs, on est suspendu dans le ciel dans le silence le plus total ! En actionnant une corde, Paul arrive à faire tourner le ballon sur lui-même pour que tout le monde profite du panorama : magnifique !