Samedi 8 septembre : (suite & fin)
Cette journée, passée toute la journée au volant, a été assez fatigante. Nous avons fait 200 km de piste depuis la station essence de Swakopmund, dont une boucle de 120 km sur les pistes du parc en assez mauvais état. Heureusement, la petite goutte d'Amarula prise au coin du feu, nous déstresse pour la nuit (en espérant que le moteur de la pompe nous ne re-stresse pas lorsque nous rechercherons le sommeil).
Météo de la journée :
Tout gris et assez froid le matin. Nous sommes restés sous les nuages jusqu'à 30 km de la côte, avant de retourner sous le grand soleil !
Dimanche 9 septembre : Les guépards !
Bon point : le moteur de la pompe s'est arrêté dans la nuit et nous n'avons entendu aucun animal ! Mauvais point : ça caille ! Malgré nos sacs de couchage certifiés pour des températures négatives et un sac de couchage d'"Advanced Car Hire" ouvert en deux et posé comme couverture, nous avons eu froid. En descendant de la tente, Christophe vérifie aussitôt la température sur le thermomètre à l'intérieur de la voiture : 3 °C ! Heureusement, le soleil est en train de se lever et la température redevient rapidement agréable. Après avoir replié le camp, nous continuons de descendre vers le sud sur la piste "Permis requis-réde". Les autruches semblent avoir un sixième sens : alors qu'elles sont bien positionnées par rapport au soleil, elles traversent la piste à notre arrivée pour se mettre en contre-jour, nous empêchant de les prendre en photo ! Quand aux oryx, ils nous tournent le cul dès que l'appareil photo est sorti. Mais, ils sont tous mal lunés ce matin !
Hier matin à Swakopmund, nous avions vu un étrange camion de touristes, tout rouge, qui tractait une grosse remorque équipée de trois rangées de hublots (cherchez "Rotel Tours" sur internet, vous vous rendrez compte à quoi ressemble ce genre clapier à lapins ambulant ; s'il y en a un qui ronfle, tout le monde en profite dans la remorque). Et malheureusement, quand nous arrivons au croisement avec la C14, ce gros camion rouge avec sa grosse remorque nous passe devant et avec ses multiples essieux, il soulève une tonne de poussière. Double peine : cette poussière empêche de voir ce qui pourrait arriver en face, impossible de doubler !
Heureusement, nous arrivons à proximité du canyon de Kuiseb et comme nous avons toujours plus ou moins le permis, nous nous empressons de bifurquer sur la piste "Permis requis-réde" qui rejoint des points de vue au dessus du canyon. Même si la piste est mauvaise et joue aux montagnes russes et que les points de vue que ne sont pas exceptionnels (la vue y est jolie mais sans plus), ça nous a permis de laisser filer le gros camion rouge loin devant. Malheureusement quand nous revenons à nouveau sur la C14, un autre camion de touristes passe devant nous. Heureusement, c'est un petit camion qui ne possède que deux essieux, il ne soulève pas trop de poussière. Puis, finalement, nous repassons devant les deux camions qui se sont stationnés au bord de la piste pour que leurs clients profitent d'un point de vue sur le canyon de Kuiseb.
Alors que depuis Ruacana, nous n'avons pas croisé beaucoup de voitures sur les pistes, aujourd'hui, nous avons l'impression d'avoir rejoint une autoroute. Ce sont pour la plupart des touristes remontant de Sesriem et se rendant à Swakopmund, mais ça en fait du monde. Dans le lot, il y a des malades, de vrais masochistes ! Ces personnes circulent avec de vielles voitures des années 50 ou 60 et toutes ces voitures ont des gardes au sol très basses (ce sont des citadines ou même parfois des coupés deux places). Certaines voitures ont des tentes sur le toit mais ces tentes (pourtant repliées) semblent souvent plus grosses que les voitures ! Elles ont toutes des cartes d'Afrique peintes sur la carrosserie : leurs conducteurs ne comptent visiblement pas se limiter à la Namibie. Nous croisons aussi d'autres fadas, en VTT ! Nous avons bien du mal à comprendre l'intérêt de visiter la Namibie en vélo. A moins de devoir suivre un régime alimentaire spécial à base sels minéraux, pourquoi vouloir manger tant de poussière sur les pistes de Namibie ? Franchement, ça ne doit pas être agréable du tout, de cuire au soleil en pédalant dans les nuages de poussières soulevés par les voitures.