Lundi 26 mars : (suite & fin)
A 17 heures, nous partons à la plage où nous attendons, dans l'eau, le coucher de soleil (qui se couche derrière les nuages). On peut quand-même noter que les balaous partent à la chasse en fin de journée car ces poissons faisaient des sauts incroyables hors de l'eau autour de nous, à deux ou trois mètres du bord de la plage.
Au fait, pendant que nous étions à la plage, Anne-Marie en a profité pour aller s'acheter un paréo, peint à la main, qui représente le village des Anses d'Arlet. Elle a parlé avec le vendeur de l'église : après trois ans de restauration entreprise par des ouvriers de France, l'église a retrouvé toute sa beauté il y a à peine plus d'un an. C'est vrai que cette église est vraiment le monument emblématique des Anses d'Arlet, pile-poil dans l'axe du ponton. Elle donne tout son charme au village. Avec la lumière du soleil couchant, ce village est resplendissant (surtout le collège avec ses couleurs flashy , même si c'est surtout dû au fait que le bâtiment est de grande taille et contraste avec les maisons du village) !
Météo de la journée :
Après, une nuit très pluvieuse (ça ne compte toujours pas), c'est un peu brumeux avec de gros nuages mais il fait beau (assez pour prendre des couleurs pendant la randonnée).
Mardi 27 mars : No stress !
Nous arrivons au club de plongée un peu à l'avance car nous sommes venus en voiture (pour transporter l'appareil photo) et nous ne savions pas combien de temps ça nous prendrait pour trouver une place de stationnement (et nous en avons trouvé une tout de suite, juste à côté du club). Notre arrivée stresse un peu David qui n'a pas encore eu le temps de passer le balai (mais nous n'étions pas les premiers ).
Ce matin, David a programmé la plongée sur l'épave du Nahoon (32 m / 30 min). En arrivant sur le site, Il ne trouve pas la bouée jaune du mouillage. Il tourne un peu et alors qu'il allait renoncer à cette plongée, Christophe la repère sous le zodiac (il n'aurait rien dit, on aurait été plonger ailleurs à sa grande joie). En fait, la bouée est 2 mètres sous l'eau car il y a un fort courant. David amarre méticuleusement le zodiac et trois plongeurs se mettent à l'eau. Un des plongeurs dans l'eau indique à Christophe qu'il y a une poignée à sa gauche.
Christophe se demande pourquoi il insiste tant et après la bascule arrière, il comprend tout de suite : le courant l'a poussé en quelques secondes à l'arrière du pneumatique. La poignée, c'était pour se tenir ! Anne-Marie s'est mise à l'eau de l'autre côté du zodiac. Christophe l'appelle plusieurs fois sans entendre sa réponse et s'énerve un peu. David croit que Christophe boit la tasse car il cherche Anne-Marie par dessous le zodiac en faisant des toutes petites apnées (3 secondes maxi). David lui dit de prendre son temps, de reprendre son souffle avec le détendeur en bouche mais Christophe ne comprend pas pourquoi (c'est juste une mise à l'eau un peu bordélique, dans le courant). Il décide donc de commencer sans attendre la descente le long du mouillage puisque les deux premiers plongeurs ont commencé leur descente. Au moins comme ça, Anne-Marie pourra le voir et descendre à son tour. Nous doublons ensuite les deux premiers plongeurs qui vont au ralenti.
Au fond, le courant est heureusement beaucoup moins fort (posé sur le pont de l'épave, Christophe peut enfin mettre ses gants qu'il avait oublié de mettre pour se protéger des hydraires urticants tout le long du mouillage) mais il se fait quand-même bien ressentir. En plus, il arrive face à la proue, impossible de se protéger sur un côté de l'épave. Anne-Marie voudrait bien descendre sur le coté de la coque mais, dans le but de ne faire strictement aucun effort, Christophe préfère rester sur le pont car il y a plein de petits trucs où se retenir, comme les bastingages. En plus, le spectacle est juste devant nous : un beau barracuda solitaire nage dans le courant pour se maintenir au dessus du pont. Nous allons voir vers la poupe : la barre à roue se dégage nettement, ça fait joli. L'épave est très belle, même si les mats sont tombés. Pour la petite histoire, les plongeurs souhaitaient que l'épave soit posée debout mais l'épave a été coulée volontairement sur un flanc puis un cyclone l'a remise sur sa quille. Dans les recoins de l'épave, nous observons la faune habituelle : poissons rouges, crabes flèches et crevettes nettoyeuses. Après 18 minutes au fond, nous remontons faire les paliers. L'ordinateur d'Anne-Marie commence par afficher un palier à 6 mètres mais il disparaît aussitôt que nous nous arrêtons à 6 mètres. A 3 mètres, par contre, l'ordinateur affiche 6 minutes de palier, à faire accroché au mouillage en grappe et en drapeau à cause du fort courant.