Mercredi 21 mars : (suite & fin)

Nous n'avons pas battu notre record de profondeur (de 49,9 mètres, établi sur le Roraïma en 2005 et 2006) car Anne-Marie a commencé à ressentir les effets d'une légère narcose. Elle a ralenti son rythme de palmage et c'est passé tout seul mais il ne fallait tenter d'aller plus profond. Elle n'a pas fait plus de 48,5 mètres. Christophe est resté à 47,5 mètres, ayant eu aussi la tête qui tournait un peu quand on passait au dessus de l'épave. De toute façon, nous ne plongeons pas pour établir des records de profondeur. 49,9 mètres, c'est déjà bien (disons que 10 cm de plus nous auraient fait plaisir, histoire d'afficher un chiffre rond sur l'ordinateur) et nous ne nous autorisons cette profondeur que sur le Roraïma : eau à 27 °C, aucun courant car bien protégée au fond de la baie de St Pierre, belle visibilité et palier fait confortablement accroché au mouillage (avec un gant, c'est mieux pour tenir le mouillage).

Après le Roraïma, Lionel rejoint le Trou Bleu (15 m / 50 min) pour la deuxième plongée que nous entamons après 30 minutes d'intervalle surface : deux ptérois, des grandes crevettes nettoyeuses (Anne-Marie est fière de ses photos de crevettes nettoyeuses) mais aussi et surtout, une belle tortue imbriquée qui se laisse approcher. Magnifique ! C'était sympa, mais nous sommes vidés, ça fatigue vraiment les profondes !

De retour, nous nous rinçons vite à l'appartement avant de rejoindre le Guérin pour déjeuner. En entrée, nous partageons du féroce de giraumon (très, très bon) et des rillettes de marlin (très bon aussi). Anne-Marie prend la fricassée de chatrou (toujours aussi bonne) et Christophe du colombo de poulet (très bon, le poulet a vraiment été cuit avec la poudre de colombo). Nous commandons deux blancs mangés coco en dessert pour finir sur la même note "coco" que l'apéro (punch coco, très bon).

L'après-midi, nous partons à l'anse Céron, tout au nord de la Martinique (côté Caraïbe). C'est vraiment une très belle plage, même s'il y a un peu de monde (en novembre, c'est certain que l'on est tranquille sur cette place). Comme nous avons l'appareil photo, nous allons à tour de rôle nous baigner pour que l'un reste toujours à surveiller les sacs (c'est plus facile de se baigner à deux sur la plage devant la résidence "Madi Créole" car nous avons une petite pochette étanche pour ranger la clef de l'appartement).

Au retour, Anne-Marie admire le premier vrai coucher de soleil depuis le début de séjour, sans nuages (et ça sera le seul du séjour). Christophe est au volant, il ne le verra pas... En passant devant les stations essence, il y a une file d'attente pas possible, c'est toujours la grève ! Le soir, nous mangeons à l'appartement les crabes farcis surgelés que nous avions achetés la veille au "8 à Huit" de St Pierre : ils sont bons, surtout après un ti'punch bien dosé... Vraiment, mais vraiment pas très raisonnable tout ça !

Météo de la journée :
Plutôt beau, des grands nuages mais pas de nuage d'altitude. A la sortie de la plongée sur le Roraïma, nous avons même admiré un halo solaire autour du soleil (et le coucher sans nuage le soir).

Jeudi 22 mars : Epaves !

La première plongée se déroule sur l'épave de la Gabrielle. Non ?! Parce qu'il s'agit maintenant de l'épave du Biscaye. Personne n'est venu changer l'épave mais des archéologues sont venus faire des prélèvements de bois et après analyse il s'est trouvé que le bois a été coupé après la date de mise à l'eau de la Gabrielle. Donc, il ne pouvait pas s'agir de la Gabrielle mais ça correspondait mieux au Biscaye, présent lui aussi dans la baie de St Pierre lors de l'éruption de la montagne Pelée en 1902. J'ai lu sur internet qu'il aurait aussi été identifié par sa cargaison de tonneaux de morue salée et par sa taille (le Biscaye était plus long que la Gabrielle). De toute façon, puisque c'est comme ça, nous plongerons donc sur le Biscaye (37 m / 42 min).

Avant de nous mettre à l'eau, Lionel nous indique les paliers COMEX à faire. Le mouillage nous amène sur une dalle de béton où ont trouvé refuge deux ptérois. Lionel oblique ensuite vers l'ouest au dessus du sable et nous arrivons sur l'épave, du moins, ce qu'il en reste car le bois n'a pas spécialement bien résisté depuis toutes ces années. Après un tour de l'épave qui abrite pas mal de vie, nous continuons un peu au nord pour arriver sur l'ancre du Biscaye, très belle et toute concrétionnée, magnifique !