Mardi 20 mars : (suite & fin)
Malheureusement, nous devons abréger la plongée car le nez de Christophe est encore bouché. Juste à côté du mouillage, Anne-Marie repère un poisson "24 heures", histoire de faire les dernières photos de la plongée alors que Christophe est déjà au palier. Quand nous remontons à bord, la deuxième palanquée ressort fort loin derrière le bateau, au niveau de la caye Maréchale. En les voyant nager pour revenir, Anne-Marie se dépêche de remonter à l'échelle mais glisse et se retrouve la jambe coincée entre les barreaux. Heureusement, elle ne s'en tire qu'avec un gros bleu mais elle aurait pu se casser un os.
Nous rentrons au club vers 13 heures et nous mangeons à l'appartement car ça semble être un peu tard pour aller au restaurant (hum, les bonnes merguez et les chipolatas tout gras
). Du coup, le soir, nous décidons d'aller au Carbet pour manger à la Datcha mais pas de chance, le restaurant est fermé ! Nous nous rabattons donc sur la Vague à St Pierre. Il y a le menu langouste à 19.95 euros mais on peut aussi commander la demi-langouste au menu et même la langouste entière pour 35 euros. Allez, soyons fou ! Nous prenons même un ti'punch à l'apéro avec une part d'accras (5 euros au menu) et des boudins créoles (5 euros aussi). De toute façon, c'est moins cher qu'un steak-frite dans une brasserie "populaire" des Champs Elysées (celle où Zébulon 1er a fêté sa victoire en 2007, contraint et forcé par sa seconde femme ; c'est fou ce qu'une femme peut faire faire à un homme, surtout lui qui a tellement de volonté). Puis, ça reste quand-même très raisonnable pour une langouste entière et, qui plus est, excellente (après, on ne mange pas une langouste tous les jours, ni même tous les mois). Sans oublier que le cadre est magnifique, au bord de la plage, avec la mer des Caraïbes... Bon, il fait nuit et on ne voit que les voiliers au mouillage, mais c'est quand-même plus joli que des voitures circulant sur les Champs Elysées
.
Météo de la journée :
Gris toute la journée sauf une demi-heure de belle éclaircie, juste avant le coucher du soleil (qui se couche derrière les nuages, faut pas rêver quand-même).
Mercredi 21 mars : Record non battu !
Voilà, c'est enfin le jour de la plongée sur le Roraïma, l'épave mythique de la baie de St Pierre, coulée en 1902 suite à l'éruption de la montagne Pelée. Elle gît par 50 mètres de fond. Avant l'immersion, Lionel rappelle les paramètres de décompression à respecter : 15 minutes au fond, puis premier palier d'une minute à 9 mètres, suivi d'un second palier de 4 minutes à 6 mètres pour finir par un palier de 9 minutes à 3 mètres. Ce qui, en comptant le temps de remontée, nous fera une plongée de 38 minutes !
Le mouillage a été aménagé depuis 2006, il y a maintenant un gros flotteur blanc à la surface, relié par une chaîne à un flotteur, jaune, immergé par 3 mètres de fond. Ensuite, il y a un long câble métallique jusqu'à une dalle de béton posée sur le fond de sable à côté de l'épave. Un bout permet alors de rejoindre l'épave. La descente est longue, il n'y a pas trop de visibilité aujourd'hui, enfin, c'est une bonne visibilité quand-même, mais pas assez suffisante pour contempler l'épave sur toute sa longueur (elle fait 120 mètres de long). Après la descente, Lionel reste dans les 35 mètres survoler rapidement l'épave. Cela permet d'éviter de saturer en azote et de trop consommer d'air (on n'a pris que des 12 litres). Puis, il descend dans une soute au milieu de l'épave et fait semblant de tenir un volant. Non, il ne s'agit pas de la timonerie comme nous l'avions cru lors des plongées précédentes sur le Roraïma, mais de la salle des machines (avec des tuyaux et des volants de manœuvre de vannes). Lionel fait ensuite demi-tour et passe dans une coursive fermée. Christophe préfère passer au dessus, il n'aime pas les passages étroits. Anne-Marie le suit et nous retrouvons Lionel en train de nous attendre assis contre le bastingage (le temps de retrouver ses bulles, nous ne savions pas où débouchait la coursive qu'il venait d'emprunter). Nous descendons ensuite sur le sable devant la proue où Lionel respecte une minute de silence (ça fait quand-même 13 minutes qu'on fait silence ).
Il n'y a alors plus qu'à remonter le long de la coque, puis le long du mouillage et d'attendre que les paliers se terminent (après avoir indiqué un palier à 6 mètres qui s'est effacé pendant la minute à 9 mètres, l'ordinateur d'Anne-Marie n'a finalement indiqué qu'un seul palier à 3 mètres, de 9 minutes comme ce qu'avait demandé Lionel et celui que Christophe a terminé son palier après seulement 5 minutes). Au fait, sur l'épave, il y a les habituels poissons rouges, du corail noir, des petits mérous et Christophe a vu furtivement un poisson ange tricolore (enfin, surtout jaune et noir).