Dimanche 18 mars : (suite & fin)

Nous profitons ensuite de la belle lumière pour faire les photos habituelles dans St Pierre, le théâtre, le quartier du figuier, la cathédrale et la place Bertin avec le marché et la bourse du commerce. Nous retournons ensuite déposer l'appareil photo à l'appartement avant de profiter de la plage jusqu'à l'heure de l'apéro que nous prenons devant le coucher de soleil, presque sans nuages (disons beaucoup moins que les deux jours précédents).

Météo de la journée :
La plus belle journée depuis le début du séjour, un peu plus de gros nuages mais sans (trop) de voile brumeux comme la veille.

Lundi 19 mars : La tournée des distilleries...

Ce matin, c'est grasse matinée ! Nous ne nous levons qu'à 7 heures et demie du matin mais à 8 heures 30, nous sommes déjà à la distillerie Neisson qui tourne à plein régime. Nous visitons rapidement ce haut lieu sacré de la Martinique dédié à Bacchus (on peut ajouter le rhum à ses attributions, non ?), car la distillerie est petite : un panneau explicatif en face des champs de canne, un à côté des cuves, un à côté de la broyeuse, un autre à l'embouteillage et c'est fini. En passant à la boutique, Anne-Marie complète sa collection de verres à ti'punch (en 2008, nous avions acheté lors du passage en Guyane, des verres à l'effigie de "La Belle Cabresse" et l'année dernière, des verres Bologne en Guadeloupe). A 9 heures du matin (il faut bien préciser l'heure matinale), Christophe goûte quelques millilitres de rhum vieux avant de décider d'acheter une bouteille (notre première bouteille de rhum vieux car nous ne sommes pas spécialement consommateurs d'alcools forts qui se boivent purs). Au passage, la vendeuse nous apprend qu'on dit "Né - Son" et pas "Né - Sonne" comme nous le prononcions depuis 2005.

Comme la visite de la distillerie Neisson a été rapide, nous rejoignons alors la distillerie Depaz sur les hauteurs de St Pierre (juste au dessus du centre de découverte des sciences de la Terre).

Elle n'ouvre au public qu'à 10 heures du matin, nous attendons donc. Ce qui était un peu bête car la visite est libre (et gratuite), il suffit de suivre les marques au sol et de lire les panneaux explicatifs bien plus nombreux et plus détaillés qu'à la distillerie Neisson (normalement, on peut même avoir un audio guide mais ceux-ci étaient en panne). La visite passe d'abord à l'extérieur de la distillerie d'une assez grande superficie. Cela permet au passage d'admirer l'habitation Depaz avec la montagne Pelée en toile de fond (mais on ne peut la voir que de loin).

Puis, on arrive au niveau des broyeuses qui extraient le jus de canne. Comme chez Neisson, c'est toujours une machine à vapeur, avec un gros piston et un énorme volant d'inertie, qui les actionne. Il faut dire qu'une fois le jus extrait, le résidu de canne, la bagasse, est un excellent carburant pour les chaudières qui fournissent la vapeur (et c'est une énergie renouvelable). La visite passe ensuite par un petit et très intéressant musée de la machine à vapeur, où l'on peut voir la cloche de l'habitation, fondue par l'éruption de la montagne Pelée en 1902 (et les stocks de rhum qui ont dû alimenté l'incendie) et des morceaux d'alambic en cuivre aux formes énigmatiques. Pas de dégustation chez Depaz pour nous car ça ne sert à rien (pas besoin de crier au scandale, nous en avons déjà goûté dans les restaurants de St Pierre et bien que pas mauvais, nous le trouvons moins bon que le Neisson ; quant aux différents punchs de la distillerie, ces préparations industrielles ne sont généralement pas très bonnes, en tous cas, rien à voir avec les punchs coco ou shrubbs artisanaux que l'on trouve sur les marchés).

Nous redescendons ensuite à St Pierre en passant devant la station essence du nord de la ville où la queue est effrayante (nous n'allons quand-même pas la faire pour 1/3 du réservoir). Le lundi à St Pierre, c'est le jour des tours touristiques ! Tout droit débarqués d'un catamaran, les touristes arpentent en masse les rues de la ville à pied ou en petit train (qui est peut-être intéressant mais ça fait toujours cul-cul, ces petits trains avec un tracteur agricole déguisé en locomotive).