Dimanche 18 mars : Les petites langoustes...
Ce matin, Lionel nous emmène plonger sur la caye Maréchale (25 m / 59 min), un site de plongée situé un peu avant d'arriver au village du Prêcheur. Il mouille l'ancre sur un banc de sable, le long de la côte. Nous découvrons donc sous le bateau des petites anguilles jardinières qui sortent la tête du sable et qui s'y enfoncent à notre approche. Après le banc de sable, nous arrivons sur une arête rocheuse parsemée de bombes volcaniques où s'accroche la vie : éponges vases, comatules, poissons rouges et jaunes, crabes flèches, etc... Anne-Marie déniche une petite langouste et Christophe qui voulait voir une murène, voit son vœux s'exaucer : nous en trouvons une, coincée dans une nasse avec d'autres petits poissons. Nous avons commencé la plongée par le nord du site, au niveau d'une grosse bombe volcanique, et en milieu de plongée, nous faisons demi-tour au sud, au niveau d'une langue de sable qui descend vers les profondeurs abyssales, comme une piste de ski. De retour vers la bombe volcanique du début, Anne-Marie repère la palanquée de Lionel qui retourne au bateau, ce qui fait que pour la deuxième fois du séjour, elle nous ramène faire les paliers sous le bateau.
Après la plongée, nous passons à St Pierre voir si nous pouvons acheter un poulet boucané. Le couple d'Antillais nous avaient dit qu'ils étaient sur le marché du mercredi au dimanche, mais il n'y a personne, tout est rangé. Soit ils ont tout vendu rapidement, soit ils ne sont pas venus, mais peu importe car le résultat est le même, nous nous passerons de poulet boucané !
Pour éviter de vider nos stocks au frigo, nous décidons d'aller manger à la Vague. Anne-Marie se décide pour le menu langouste à 19,95 euros, très précisément. Contraint et forcé, Christophe est obligé de la suivre ! Le menu commence car une assiette créole composée de 4 petits accras (petits mais bons), un tout petit peu de crabe farci (juste histoire de le goûter), de salade papaye et de carotte. La demi-langouste du menu, servie grillée avec une sauce chien, est accompagnée de riz et de légumes pays. Elle est excellente, il s'agit vraisemblablement d'une langouste fraîche et elle cuite comme il faut.
Notre estomac aurait bien englouti 100 grammes de plus de langouste, mais c'est déjà bien très bien pour ce prix, et beaucoup plus raisonnable vis-à-vis de la balance qui nous attend à la maison. Le repas se termine par une glace locale, parfait !
L'après-midi, toujours pour éviter de gaspiller de l'essence, nous montons au centre de découverte des sciences de la Terre à St Pierre. On nous demande de rejoindre au plus vite la salle de projection, car un film de 50 minutes vient de débuter. Il est très complet, histoire d'apprendre tout sur le volcan, l'éruption de 1902, la formation géologique de la Martinique et les phénomènes volcaniques dans les îles environnantes. Cela permet de remettre à jour nos connaissances vulcanologiques : nous pensions qu'il y avait différents types de volcans mais les scientifiques préfèrent (maintenant) parler de types d'éruption car la montagne Pelée a eu différents types d'éruption au cours des siècles, comme des éruptions phréatiques, peu dévastatrices, qui sont à l'origine du nom de la montagne Pelée (suite à une éruption phréatique, le sommet du volcan était tout pelé, sans végétation, quand sont arrivés les premiers explorateurs qui lui ont donné son nom) ou des éruptions péléennes (comme celle de 1902 qui a rasé St Pierre de la carte ; ce type d'éruption a d'ailleurs pris le nom de la montagne Pelée). Mais le volcan pourrait aussi subir une éruption plinienne qui verrait alors tout un côté du volcan s'effondrer. Une telle éruption serait encore plus dévastatrice que l'éruption de 1902 et engendrerait alors un tsunami important sur tout le littoral martiniquais. Nous en concluons que si nous déménageons un jour en Martinique, il nous faudra plutôt aller habiter sur les hauteurs des Anses d'Arlet car la zone du rivage jusqu'à 50 mètres d'altitude est fortement exposée à ces tsunamis.
Après cette projection, nous parcourons rapidement la première salle d'exposition. Il faut dire que le contenu des panneaux explicatifs est déjà largement présenté dans le film (la maquette du volcan est tout de même intéressante). Nous regardons ensuite pendant 20 minutes le début d'un film sur le tsunami de 2004 en Indonésie, avant de finir le tour des salles et de quitter le centre.
En rentrant sur St Pierre, nous passons devant la station essence du nord de la ville : elle est ouverte, ils ont reçu du carburant mais il y a aussi la queue. Nous verrons plus tard, inutile de faire deux heures de queue pour mettre 10 ou 15 euros d'essence dans le réservoir.