Grande crevette nettoyeuse
Jeudi 15 mars : Attentes !
Pas de chance, les bouchons sont très fréquents ces derniers temps sur Toulouse et le compteur du taxi défilent les euros plus vite que nous avançons. Entre laisser la voiture au parking "longue durée" de l'aéroport ou prendre le taxi, ce n'est pas évident de choisir la solution la plus économique. Le taxi est normalement la solution la plus confortable sauf que le coffre de la Mercédès est petit, qu'il faut alors poser des sacs sur le siège arrière et que Christophe monte à l'avant (d'accord, avec la navette du parking, ça aurait été bien pire). Le chauffeur pense que nous allons payer une surcharge bagage à l'enregistrement mais avec la franchise d'Air France, nous avons le droit à deux fois 23 kilos par personne, si bien que nous partons avec (presque) tout le matériel de plongée pour nous éviter de louer des équipements sur place (sauf les plombs et la bouteille, bien sûr, compris dans le prix des plongées).
L'enregistrement se déroule sans problème (à part l'imprimante de la borne automatique qui ne fonctionne pas) mais le contrôle de sécurité est pénible : il faut sortir tout le matériel électronique des sacs. Le sac photo, pourtant vide, subit même un contrôle manuel renforcé. Quant au caméscope d'Anne-Marie, il contiendrait une substance organique : difficile de faire la différence entre incompétence et mauvaise formation de l'agent de sécurité !
Nous nous demandons aussi à quoi sert le portique du détecteur de métal, car il sonne alors même que nous n'avons pas de métal sur nous (il sonne pour tout le monde ). A Paris, nous passons le contrôle sans avoir à tout sortir, le sac ouvert suffit, ouf ! L'agent est même surpris quand nous lui disons qu'à Toulouse, nous avons dû tout sortir...
L'embarquement à Paris est folklorique. Alors que nous sommes en dehors des congés scolaires, le vol pour Fort-de-France est principalement rempli de retraités (nous ne le sommes pas). On pourrait même dire qu'il s'agit de personnes âgées que l'on pourrait imaginer pleines de sagesse... Mais à peine les hôtesses ont le temps de prononcer le moindre mot au micro pour annoncer le début de l'embarquement, que ces olibrius se sont déjà amassés devant les comptoirs d'embarquement comme des écoliers de CE1 devant un stand gratuit de fraises Tagada ! Comme l'embarquement commence par les rangées au fond de l'avion, ceux qui ne peuvent embarquer restent plantés comme des piquets de tente au milieu du passage, en gênant tout le monde. Quel plaisir de leur brûler la priorité lorsque notre rangée est annoncée alors qu'ils sont encore en train de se demander s'ils peuvent enfin embarquer (nous avions des places au tout au début de la classe économique). Et nous n'avons pas honte de le dire car beaucoup de ces retraités n'en sont pas à leur premier voyage et ne souffrent d'aucun handicap, même auditif ! C'est juste qu'ils ne sont pas disciplinés (puis, tout leur est dû) et qu'ils n'écoutent pas les messages pourtant très clairs (quelqu'un pour qui c'est le premier voyage, aurait écouté avec attention les messages).
L'avion n'est pas complet si bien que le troisième passager assis dans notre rangée, part au fond de l'avion rejoindre sa femme. Nous avons donc trois sièges pour deux. Et heureusement car l'écran d'Anne-Marie est en panne, elle n'aurait pas pu voir de film (la maintenance se dégrade chez Air France). Quant au plateau repas avec la mignonette de planteur pas très bon (surtout trop fort), la bouteille de mauvais pinard, le morceau de poulet avec de l'avoine et le morceau de calendos qui pue, no comment... Ou si, car avant le départ, nous avons entendu qu'Air France envisageait, pour combler son déficit, de faire payer les repas servis à bord, 15 euros ! D'abord, c'est complètement mesquin de facturer de manière quasi-obligatoire, un repas à 15 euros alors que le billet d'avion en haute saison est dans les 600 euros (ça leur permettra surtout d'avoir un prix un poil moins cher que la concurrence).