Mercredi 17 août : (suite & fin)

Nous repartons alors en direction du forum. Quand nous arrivons dans la grande rue, nous nous demandons un peu où nous sommes : elle ne ressemblait pas à ça en fin d'après-midi ? Les vitrines des divers magasins sont toutes allumées (on ne voit plus qu'elles) et il y un monde fou qui déambule dans la rue. Des centaines de touristes ayant passés la journée à se griller la peau (et les neurones) au soleil, débarquent après le coucher du soleil pour faire du shopping (ce qui était l'attrait principal de Zadar pour une Allemande rencontrée au gîte à Bibinje ). Zadar, c'est Dr Jekyll et Mr Hyde. De jolie ville médiévale l'après-midi, elle se transforme en cité balnéaire sans charme dès le coucher du soleil !

Météo de la journée :
Beau, grand bleu, absolument aucun nuage dans le ciel !

Jeudi 18 août : Coucher de soleil sur Bibinje !

A 9 heures du matin, nous retournons à Zadar pour faire des photos des endroits à l'ombre la veille (ou à contre-jour). Nous commençons par la porte de la Terre Ferme près du port de Foša. Le soleil éclaire parfaitement la porte et le lion de Saint Marc qui rappelle que Zadar a autrefois été sous contrôle de Venise. Ensuite, nous nous rendons à la place du peuple pour prendre en photo la tour de l'Horloge, la Loža, et nous continuons jusqu'au bout de la rue Bjankinija pour faire des photos de la petite chapelle.

Pour monter au campanile, nous sommes surpris de ne voir aucun guichet pour payer l'entrée mais ça semble ouvert. Seule une note manuscrite agrafée sur une vieille porte en bois promet les pires supplices divins à celui qui ne paye pas, mais il faudrait savoir où payer et en plus, nous sommes athées, les vengeances divines ne s'appliquent pas à nous . Après quelques marches d'un étroit escalier en pierre, la montée se fait ensuite sur un large escalier métallique. Pour finir, c'est presque une échelle passant à côté des cloches (pourvue qu'elles ne se mettent pas à sonner), qui permet d'atteindre la terrasse au sommet du campanile. La vue est vraiment très intéressante : le toit de l'église romaine Saint Donat, les quais, les clochers des autres églises comme celui du monastère Franciscain se découvrent sous un nouvel angle (forcément ). En redescendant, le guichet est ouvert et nous payons les 10 kunas d'entrée.

Nous nous dirigeons ensuite vers le marché : les fruits aux étals à l'intérieur du marché sont beaucoup moins gros que ceux des étals extérieurs, ça fait fruits locaux pour locaux et fruits d'importation pour touristes qui n'osent pas s'aventurer à l'intérieur du marché ? Nous achetons quand-même de grosses nectarines et des abricots à un étal extérieur. Nous passons par le marché aux poissons : poulpes, calamars, langoustines, daurades et saupes remplissent les étals. Nous cherchons ensuite de quoi nous faire un sandwich amélioré pour midi : une dame vend du fromage de l'île de Pag. Elle nous fait goûter plusieurs fromages de chèvre : du sec, du plus frais, etc... Nous prenons le plus sec pour ne pas avoir de problème de conservation (un peu salé mais très bon). Par contre, la dame a la main lourde : un morceau de 800 gr à 140 kunas (environ 20 euros ; c'était 180 kunas le kilo). Avec ça, nous en avons pour plusieurs jours !

Nous cherchons aussi du pršut pour accompagner ce fromage. Les boucheries des environs du marché ne font que boucherie, mais pas charcuterie. Nous retournons donc à une charcuterie devant laquelle nous sommes passés avant d'arriver au marché. La dame découpe à la main le jambon avec un grand couteau, lamelle par lamelle. Nous en prenons 200 gr, ce qui nous fait 50 kunas (un peu moins de 7 euros), c'est un prix très raisonnable pour ce très bon jambon de pays fumé (on avait quand-même eu peur en découvrant le prix : 250 kunas, le kilo). Avec un melon, tout ça fera un très bon repas pour midi.

Après nos courses, nous remettons le cap sur Bibinje. Comme il fait chaud (très chaud même, mais qu'est-ce que c'est agréable), nous décidons d'aller faire un tour à la plage, c'est à dire l'étroit morceau de béton à l'ouest de la ville près d'un tout petit port (à 5 min à pied de l'appartement). L'eau est chaude et (relativement) transparente, ça fait du bien. Après le bain, nous remontons manger notre jambon à l'appartement avant de sombrer dans une sieste jusqu'à 16h30, heure à partir de laquelle nous revenons à la plage pour jouer au frisbee, bien évidemment pas sur la plage de sable mais dans l'eau. Programme pas très intéressant pour cet après-midi, mais très reposant.

Avant de partir manger au restaurant, nous payons la location de l'appartement car les propriétaires ne sont pas très matinaux et nous comptons partir tôt demain. Ils revenaient tout juste de la plage, ils voient vraiment la vie du côté "nema problema" et c'est tant mieux comme ça !