L'église Saint Donat
Mercredi 17 août : Concert maritime à Zadar !
Nous quittons l'appartement de Plitvice vers 9 heures du matin. Dès que nous rejoignons l'autoroute, nous voyons au loin les sommets du parc national de Paklenica que nous avons décidé de laisser de côté. Il faut dire que les montagnes semblent assez pentues et très arides, sans arbre. Ca aurait été assez galère de randonner par 30 °C à l'ombre. Nous ne tardons d'ailleurs pas à descendre vers la mer par une série de tunnels qui nous font passer sous une montagne. A la sortie des tunnels, le vent latéral nous secoue, ça donne presque l'impression d'avoir crevé un pneu. Nous arrivons alors dans un paysage typique de la côte croate : une roche presque nue, presque sans arbre. C'est très différent de la région de Plitvice toute recouverte de forêts. Nous apercevons aussi pour la première fois la mer Adriatique, même si ce n'est qu'un bras de mer coincé entre le continent, l'île de Pag et la péninsule où se situe Zadar.
Le GPS nous mène pratiquement jusqu'à l'appartement à Bibinje. Sauf qu'il s'agit d'une toute petite ruelle où il est difficile de passer avec la voiture. Nous la laissons devant le port et nous partons à pied. Malheureusement, nous ne trouvons aucun panneau indiquant un nom quelconque. Nous demandons à une dame qui fait le ménage dans des appartements. Elle ne parle que croate mais nous arrivons à nous comprendre et elle nous amène chez son voisin, le propriétaire de l'appartement que nous avons loué. Il est 11 heures du matin mais visiblement, il vient à peine de sortir du lit, ses traits sont tirés.
Il nous explique, en allemand, qu'avec ses clients (principalement Allemands ou Autrichiens comme en témoigne les plaques d'immatriculation), ils ont fait la fête pendant deux jours (le 15 août à Bibinje, c'est la procession en l'honneur de la vierge Marie, suivie d'un concert et d'un feu d'artifice, et le 16 août, c'est la Saint Roch, le saint patron de la ville, ce qui donne occasion à de nouvelles festivités avec un concert au stade tout proche) et qu'ils ont beaucoup mangé et bu fort tard dans la nuit. Toute la maisonnée est donc dans un état assez léthargique mais "kein problem" comme dit le propriétaire.
Il nous sert alors du café avec du gâteau au chocolat (et crêpes) et il nous montre des plans pour nous rendre à Zadar en voiture où il n'y a "kein problem" pour le stationnement (Christophe lui demandera la traduction en version originale : "nema problema", c'est quand-même mieux ). Après une petite attente, la chambre est enfin prête : petite mais tout est neuf, ça nous va très bien.
Après avoir mangé notre charcuterie achetée la veille (du pršut, le jambon de pays et du buðola, du cou de porc fumé, c'est aussi très bon) et notre fromage (simple, mais parfumé aux herbes qui lui confère un bon goût), nous prenons nos serviettes pour faire un petit tour à la plage. Nous allons sur celle juste après la digue du port. Les grains de sable font 3 cm de diamètres et ont des arêtes tranchantes ! Pas tout à fait "nema problema" ça, sauf si l'on a acheté des chaussons avant le départ comme avait insisté Anne-Marie. Nous nous baignons un peu (l'eau est chaude) avant de sécher au soleil. Bien qu'ayant mis de la crème de protection solaire, Christophe se prend un petit coup de soleil en moins d'une vingtaine de minutes. Il faut dire qu'à une heure de l'après-midi, ça ne pardonne pas ! Nous retournons donc à l'appartement pour une petite sieste jusqu'à 15 heures car il fait trop chaud pour le moment.
Après la sieste, nous rejoignons Zadar (à 15 min de Bibinje). Quand nous arrivons devant les remparts de la vieille ville, il y a bien de nombreuses places de stationnement sur les quais, mais c'est loin d'être "nema problema" car il y a des horodateurs, ce qui signifie avoir des pièces de monnaie et venir les alimenter régulièrement. De plus, il est impossible de ne pas nourrir ces bestioles car nous voyons une voiture se faire emporter à la fourrière. Heureusement en faisant demi-tour, nous trouvons à 100 mètres de la vieille ville un parking avec guichet, c'est bien plus simple et plus prudent (et nous en aurons pour 18 kunas les 5 heures de stationnement, c'était très raisonnable).